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Cythère

 

Avis du webmaster : ***. Le village abrite différents petits trésors intéressants à découvrir.

 

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Capitale de l’île depuis l’époque vénitienne et déclarée « cité traditionnelle protégée », elle est aussi appelée «Kythira» ou « Hora » et est située dans le sud de l’île. Les clochers des églises montant vers le ciel, attirent le regard du visiteur voyant Chora depuis les hauteurs du château. La ville possède deux places principales. La première abrite l’Hôtel de ville, les banques, les services publics et est le lieu le plus vivant de la capitale. La seconde est nommée Place de l’ « Estavromenos », du nom de l’Eglise métropolitaine (principale) de l’île. C’est ici que les Français ont déclaré en 1799 les principes de la Révolution française en y instaurant la démocratie, après avoir abrogé les titres féodaux et brulé le Libro d’Oro, le livre des Nobles. La vue la plus spectaculaire s’offre depuis l’endroit appelé « Belvedere », à l’extrémité orientale de la ville, là où commence la descente vers Kapsali, On y profite d’une vue sur la double baie de Kapsali et est connue pour son romantisme par les couples qui, depuis toujours, se donnent rendez-vous sur ses quelques bancs. Face au Belvedere se trouve le quartier de « Mesa Vourgos », signifiant « le Bourg intérieur », entre le château et ses murailles extérieures lorsque la ville commença à s’étendre. On y trouve plusieurs églises privées, propriétés privées de quelques familles depuis des siècles. Il est agréable de se promener dans les quartiers et les petites ruelles de la ville où les maisons sont serrées les unes contre les autres à tel point que par endroit, même les deux-roues ne parviennent pas à y passer.

Les efforts visant à créer le musée archéologique de Cythère commencent lorsque le directeur du lycée local, Spyros Stathis, dans les années 1930, puis le philologue et archiviste bénévole du lycée, Themistocles Petrocheilos, dans les années 1940, rassemblent des antiquités remises par des particuliers. La première collection est conservée dans une salle du bâtiment des archives du château (Kastro) de Chora. Plus tard, en 1959, Panagiotis Stathis attribue une petite salle dans la rue principale de Chora pour y rassembler des antiquités et des objets de diverses époques. La nécessité d'un lieu pour conserver et exposer les découvertes de Palaiopolis a mené au don de l'Association Kytherian, dans les années 1970, d'un bâtiment à l'entrée de Chora non loin de la place centrale du village. Le bâtiment abritait dans les années 1920 l’École d’économie domestique. Le Musée Archéologique ouvre ses portes à l'automne 1981 et reste ouvert aux visiteurs pendant 25 ans, jusqu'en janvier 2006, date à laquelle, à cause d'un fort tremblement de terre qui frappa l'île, il subit des dommages et fut fermé au public. Après des travaux de rénovation du bâtiment, le musée accueille ses premiers visiteurs le 8 mai 2016 avec une exposition moderne. Il est accessible aux personnes handicapées et malvoyantes.

L’église d’Estavromènos a été construite en 1660 sur les vestiges d’une autre église par l’épiscope de Cythère Philothéos Darmaros. A l’entrée de l’église il y a une inscription emmurée indiquant l’appartenance du bâtiment à la famille Darmaros. Sur l’inscription on peut aussi distinguer le blason de cette famille. L’église d’Estavromènos est dédiée au jour de la crucifixion et le jour de sa célébration est le vendredi de Pâques. Durant les quarante jours précèdant le jour de Pâques, l’icône de Panagia Myrtidiotissa est abritée à Estavromènos sur un support spécial fait en 1806 par un artiste venant de l’île de Zakynthos.

 

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Le château de Chora est le château le mieux conservé de l’île. Il a été édifié au XIIIe siècle fort probablement sur les ruines d’un ancien fort. En 1503 il a été restauré par les Vénitiens et est constitué de deux parties, le château intérieur et une muraille extérieure plus étendue incluant le quartier de Mesa Vourgos (le bourg intérieur). Le château intérieur comprend entre autre les églises Panagia Myrtidiotissa, Panagia Orfani, Pantikrator et Agios Ioannis. La grande Panagia Myrtidiotissa a été bâtie en 1580 par les Vénitiens. C’était un temple catholique, initialement dédié à la « Vierge des Latins », transformée en 1806 en église orthodoxe et dédiée à Panagia Myrtidiotissa. L’icône de Myrtidiotissa était gardée dans cette église protégée par peur d’être volée par les pirates. En 1842 l’icône a été retournée au monastère de Myrtidiotissa. Près de cette église se trouve la petite église Panagia Orfani appartenant à la famille Kalonas. Elle abrita pendant près de 300 ans l’icône et les objets religieux du monastère Agarathos situé Iraklio en Crète alors que la Grande île était sous occupation turque.

L’ « Archive historique de Cythère » se trouve dans le Palais d'Armostou, un des bâtiments rénovés du château, ayant servit de QG et des maisons de nobles. Visitez-le, et n’hésitez pas à insister pour qu’on vous parle de l’importance des archives qui datent du début du XVIe siècle. A l’intérieur du fort se trouvent également les églises métropolitaine de Panagia, autrefois catholique, Agios Pandeleimon avec ses fresques murales rares, Agia Triada la plus ancienne église du fort, des poudrières ainsi que deux aqueducs constituant des chefs d'oeuvre rares.

On pense que l'église Saint Côme est construite sur les vestiges du temple d'Aphrodite. Autre possibilité : le temple se trouvait dans la région de Viglès ou Kolomès (découvertes archéologiques).