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NATURE ET ENVIRONNEMENT

 

La flore grecque est reconnue pour sa richesse, elle compte plus de 6500 variétés dont 1200 plantes endémiques, c'est-à-dire qui ne se retrouvent pas dans d'autres parties du monde. La Grèce est une des nations les plus riches en biodiversité au niveau mondial, ses montagnes, son continent et ses îles créent des équilibres particuliers pour la vie végétale. Un certain nombre de microclimats dus à la topographie intérieure contribue à la richesse de la flore. La flore grecque est une opportunité à saisir pour le tourisme vert au Nord de la Grèce qui s’offre aux amateurs de la nature pour découvrir une destination authentique et «verte» pour toutes les saisons de l’année. 55% de la région est couverte de forêts avec 4 zones humides d’importance internationale.

 

Régions protégées

Les lois sur «l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement», «la protection des espaces boisés et des forêts» et «la protection de l’environnement» sont les fondements de la protection de l’environnement naturel et, avec «le code forestier», ils constituent la source légale de la protection des forêts. Les régions protégées se définissent en 5 types : régions de protection absolue de la nature, régions de protection de la nature, parcs nationaux, formations naturelles protégées – paysages ou éléments de paysage protégés et régions à développement écologique.

Les régions protégées sont déterminées en 5 catégories : parcs nationaux, forêts esthétiques, monuments naturels préservés, refuges de gibier et parcs maritimes.

L’arrêt présidentiel sur «la protection de la flore et de la faune sauvages et la définition de l’action commune et le contrôle de son application» répertorie environ 200 espèces animales et végétales pour lesquelles le ramassage, la capture, la tuerie, la mise en captivité, le commerce et l’exportation sont interdits. La chasse, la collection, la capture, le commerce et l’exportation d’oiseaux sont rigoureusement contrôlés conformément au décret ministériel.

 

Parcs nationaux en Grèce

En Grèce, les premières mesures importantes concernant la protection de l’environnement ont été prises en 1937. En découle la fondation de parcs nationaux, régions au régime particulier de protection visant à la protection de la flore, à l’amélioration et à l’augmentation de la faune, à la conservation des formations géomorphologiques, à la protection des trésors naturels, au développement du tourisme et à la réalisation de recherches scientifiques et forestières. Le premier Parc National a été fondé en 1938 à Olympos et dans le même temps le Parc National de Parnassos a été institutionnalisé. Ces parcs sont des zones naturelles revêtant une importance écologique particulière tant par la rareté que par la diversité de leur flore, leur faune, leur géologie, leur sous-sol ou leur eau. Les conditions de leur classement sont :

- laisser la nature assurer son renouveau écologique sans intervention humaine

- maintenir le milieu naturel intact sans aucun programme de développement à des fins esthétiques ou scientifiques

- offrir des possibilités de divertissement pour le grand public

- conserver comme réserves biogénétiques et musées vivants d’histoire naturelle pour la promotion de la recherche et de l’éducation

 

Les 10 Parcs Nationaux Grecs couvrent une superficie totale de 68.732 ha dont 34.378 constituant le cœur des parcs sont le massifs montagneux du Nord du Pinde, le parc national d'Ainos, le parc national d'Oitis, le parc national d'Olympos, le parc national de Parnassos, le parc national de Parnitha, le parc national de Pindos, le parc national de Prespes, le parc national de Samaria, le parc national de Sounion et le parc national de Vikos-Aoos.

 

Chaque Parc National possède ses propres caractéristiques naturelles et écologiques. Ils sont désignés en fonction de la rareté et de l’unicité de leur flore, de leur faune et de leur végétation ou de la grande abondance ou variété de leurs espèces. La plupart des Parcs Nationaux ont également un riche passé historique, culturel ou mythologie.

Le parc national est constitué d’un cœur, dont la superficie minimale est fixée à 1500 ha, et d’une zone périphérique dont la superficie est au moins égale à celle du cœur. Le cœur du Parc est soumis à de strictes interdictions : pas de fouilles, d’exploitations de carrières, d’industries, d’exploitations agricoles ou forestières, de constructions, de pâturage, de chasse, de pêche, ni d’implantations de panneaux publicitaires. Dans la zone périphérique, toutes les activités sont contrôlées par les services forestiers compétents, de façon à ce qu’elles n’aient pas d’effet néfaste sur le cœur, et qu'elles respectent les objectifs de la fondation du parc. Dans les parcs nationaux, l’activité humaine est interdite, seule la recherche et l’information y sont autorisées. Le camping, la cueillette et la chasse y sont strictement interdits.

 

Forêts Esthétiques

Se classent dans cette catégorie les régions revêtant un caractère esthétique particulier, salubre et touristique, de sorte que soit rendu possible la protection de la faune, de la flore et de leur beauté naturelle. Les mesures mises en œuvre et appliquées pour la protection, l’organisation et l’amélioration de ces régions, sont les mêmes que celles qui régissent les zones périphériques des parcs nationaux qui sont comme on l’a vu des zones hautement protégées.

 

Monuments naturels préservés

Il s’agit de régions présentant un caractère paléontologique, géomorphologique et historique, mais ne peuvant pas être classifiées en parc national ou en forêt esthétique en accord avec les principes de l’arrêt 996/1971. L’appellation « Monument naturel préservé » peut être accordé à des arbres, à des lieux humides et à des espèces végétales rares revêtant une importance botanique, phytogéographique, esthétique et historique. En Grèce, 51 monuments naturels préservés ont été répertoriés. La plus grande région couvre 550 ha.

 

Protection de l'environnement

En 1975, la Constitution énonçait des lois en faveur de la protection de "l'environnement naturel et culturel" de la Grèce. Dans son article 24, elle souligne notamment l'obligation de l'État à prendre toutes les mesures préventives nécessaires pour préserver l'environnement, tandis que le domaine des forêts jouit d'un statut particulier limitant, entre autres, les droits des propriétés privées. En outre, l'ampleur des dommages causés par une construction incontrôlée, pendant les années 1950 et 1960, a conduit à l'introduction, dans la Constitution, de lois strictes concernant l'urbanisme et la sauvegarde de l'héritage culturel grec. Ces nouveaux règlements ont permis la mise en place d'une nouvelle jurisprudence par le Conseil d'État grec (Symvoulion epicratias). Cette juridiction a souligné que la Constitution devait, avant tout, mettre l'accent sur le développement durable et a exigé le lancement d'une vaste étude sur les impacts subis par l'environnement. Le reboisement des forêts incendiées et des zones forestières est obligatoire, alors que tout changement dans l'utilisation de ces zones est interdit. La politique environnementale grecque est plus amplement définie par la loi 1650/86 sur la protection de l'environnement, les règlements et directives sur l'environnement de la Communauté européenne et l'obligation de la Grèce de respecter les accords et conventions internationaux sur l'environnement. Dans ce contexte, les priorités sont les suivantes :

Une gestion côtière plus efficace avec une politique spéciale de gestion garantissant tant la protection des écosystèmes marins et côtiers que le futur développement des activités humaines d'une manière durable. Des projets de restauration et de nettoyage ont été lancés sur plusieurs îles et certaines zones côtières de la Grèce Continentale.

La gestion des déchets était un des problèmes environnementaux majeurs de la Grèce avec le manque de gestion (ramassage, destruction, traitement) des déchets solides et toxiques. Pour résoudre ces problèmes, un réseau intégré de destruction des déchets a été programmé et des mesures sont prises pour promouvoir la prévention des déchets. Des programmes de recyclage du papier, du verre et de l'aluminium sont mis en œuvre et des unités de traitement biologique des eaux usées sont implantées.

La lutte contre la pollution atmosphérique due à l'urbanisation rapide du pays au cours des cinq dernières décennies constitue un problème majeur, principalement dans la région de la capitale. Une série de mesures ont été prises pour réduire les importants taux d'émissions de SO2 et de Pb.

Une meilleure planification urbaine et territoriale.

Une gestion des ressources en eau, importante en Grèce vu que les demandes en eau ne peuvent souvent être satisfaites par les ressources locales. Un programme d'action a été appliqué afin de contrôler la qualité des eaux intérieures par le biais du développement d'un réseau national pour les eaux superficielles, souterraines et côtières. Pour assurer une gestion raisonnable des ressources naturelles et garantir leur durabilité, le projet Evinos est prévu pour renforcer le système d'approvisionnement en eau de la majeure partie de l'Attique.

 

Politique environnementale

Sur le plan national, la responsabilité en matière environnementale incombe au ministère de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics. Créé en 1980, dans l’intention de concentrer toutes les responsabilités en une seule et même structure, ce ministère s’est développé ces dix dernières années plus rapidement qu’aucun autre. Certaines charges importantes demeurent toutefois du ressort de ministères tels que celui de l’Agriculture (notamment les forêts et la chasse) ou celui de l’Industrie, de la Recherche et des Technologies. Récemment, un nouveau département appelé "Bureau du Réseau national d’information sur l’environnement et Agence européenne pour l’environnement (AEE)" a intégré la division de l’Aménagement environnemental. Ses deux objectifs fondamentaux sont :

- faire le lien entre le réseau national pour l’environnement et le réseau européen (EIONET).

- coordonner et assurer le bon fonctionnement du Bureau de Grèce de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE).

 

Le Programme opérationnel environnemental de la Grèce (POE) est cofinancé par la Grèce et par l’Union européenne. Il se fonde sur les principes suivants :

- Le principe de durabilité comprenant l’amélioration et la protection de l’environnement grec, tout en permettant aux secteurs de l’industrie, du tourisme et de l’agriculture de maintenir leurs efforts de développement.

- Le principe des "pollueurs payeurs" prenant en compte la responsabilité des principaux polluants et obligeant les pollueurs à prendre des mesures de réparation.

- Le principe de précaution dont l’objectif consiste à prévenir, plutôt que guérir, un problème environnemental par le biais d’interventions techniques à la source, et non en fin de circuit.

- Le principe de la responsabilité collective qui reconnaît les responsabilités communes des autorités centrales, régionales et locales, par rapport aux problèmes liés à l’environnement.

 

Depuis le sommet de la Terre en 1992, la Grèce a instauré une vaste politique de développement durable. De fait, le principe de durabilité a été intégré aux politiques de développement du pays et mis en pratique dans les secteurs de l’énergie, du tourisme, des transports, de l’agriculture et de l’industrie.

 

Gestion et protection de la biodiversité

Environ 5 500 espèces végétales et 900 espèces animales ont été répertoriées en Grèce. Un grand nombre de ces espèces sont considérées comme rares et endémiques. Par le biais de conventions internationales, la Grèce s’est également engagée à respecter les sites protégés de son territoire. Le pays possède 10 parcs nationaux, 11 zones humides (Ramsar), 51 monuments naturels préservés, 300 biotopes et 113 grandes réserves d’oiseaux. En plus, 265 zones ont sollicité leur intégration au réseau Natura 2000.

Les principaux problèmes écologiques rencontrés par la Grèce sont le résultat direct d’une activité humaine intense (tourisme, exploitation minière, agriculture, élevage, etc.) créant une dégradation des biotopes et une diminution des espèces végétales et animales.

Le feu est l’un des plus graves problèmes auquel doit faire face l’écosystème des forêts grecques. L’absence de cadastre forestier contribue à favoriser l’installation et la construction illégales de bâtiments aux endroits calcinés mais un gros efforts est réalisé ces dernières années. D’après la Constitution grecque, le reboisement des forêts calcinées et des zones forestières est obligatoire, et toute modification dans l’usage de ces terres est interdite. Les services forestiers ont obtenu l’infrastructure nécessaire (48 canadairs, 15 hélicoptères, 615 véhicules, 3.465 émetteurs-récepteurs, 2.450 extincteurs...) mais le personnel qualifié demeure insuffisant.

La désertification représente, en Grèce, un danger croissant, qui découle des caractéristiques topographiques du pays. L’érosion des sols rend la terre stérile et assèche la nappe phréatique. Des programmes régionaux et nationaux sont lancés afin d'enrayer ce fléau.

 

Régions côtières

D’une longueur de 15.021 km, la côte grecque est la plus étendue des pays du bassin méditerranéen et la Grèce y accorde la priorité à sa protection. Les régions côtières possèdent des écosystèmes divers et variés abritant un grand nombre d’espèces menacées (dont la tortue de mer "careta-careta" et le phoque moine). Ces régions subissent l'activités humaines et la pollution est apparue dans les mers et les baies fermées. Ces dernières années, le nombre de zones intactes et de conservation naturelle a diminué. Des mesures sont prises afin de réduire les pollutions nuisibles à l'environnement méditerranéen. Un programme environnemental opérationnel pour la protection de l'environnement marin est destiné au développement de l'infrastructure nécessaire pour s'occuper des déversements de pétrole et des résidus chimiques. Plusieurs projets de nettoyage et de restauration ont été entrepris sur les îles de Kos, Évia, Céphalonie, Corfou, Samos, Chios, Lesbos, dans les Sporades du nord, les Cyclades, dans les provinces crétoises de Réthimno et de Hania ainsi que le long de certaines régions côtières de Grèce continentale, telles que Pieira, Achaia, Ilia, Aitoloakarmania et Preveza.

Dans 97% des zones analysées, la qualité de l'eau des zones de baignades répondent aux exigences de la directive 76/160 de la CEE. Des stations de contrôle surveillent les baies fermées ainsi que la haute mer et indiquent une faible pollution en haute mer, tandis que dans les baies, certains paramètres révèlent une pollution plus importante. Un certain nombre de plages se sont vues attribuer le drapeau bleu de l'Union européenne.

 

La gestion des déchets

Jusqu'il y a peu, l’un des problèmes écologiques majeurs de la Grèce était un manque dans la gestion des déchets solides et toxiques (ramassage, traitement, élimination). Mais la Grèce a mis en place des mesures strictes afin de résoudre ce problème, conformément aux directives européennes, avec une meilleure gestion des déchets, une réduction de la pollution atmosphérique engendrée par les usines d'incinération, le recyclage, la réduction des matériaux d'emballage, des campagnes de sensibilisation auprès de la population, la construction d'usines de traitement des déchets liquides au sein des communes de plus de 15.000 habitants, des programmes afin d'encourager l'utilisation des technologies propres au sein des industries...

 

L'environnement atmosphérique

La pollution atmosphérique n’a jamais cessé d’être un problème pour la Grèce, surtout en Attique en raison de la forte densité de la circulation et sa topographie peu favorable à la dispersion de la pollution. Le problème du SO2 est désormais maîtrisé. Il a été possible de réduire la pollution de l’air grâce, en partie, à l'utilisation de l’essence sans plomb. Les services en charge de l’environnement ont entrepris une série de mesures en ce qui concerne l'industrie, le chauffage central, la mise au point de carburants de meilleure qualité, le remplacement des vieilles voitures et, enfin, l'amélioration des conditions de circulation (à travers la construction du métro, par exemple).

Le gouvernement grec s'est engagé dans l'effort mondial de protection de l'environnement ayant pour but de réduire les émissions de CO2 et des gaz à effet de serre. Le premier programme hellénique de réduction des émissions de CO2 et des gaz à effet de serre a été soumis au secrétariat de l'UNFCCC, en mars 1995.