WWW.GRECOMANIA.NET

La passion de la Grèce - Le site francophone le plus complet sur la Grèce

 

TREVE OLYMPIQUE

 

 

Institution de la trêve olympique

La cohabitation pacifique des peuples à travers la résurgence de l'institution de la Trêve olympique a constitué une des priorités de la Grèce et du Comité International Olympique souhaitant créer un Comité de la Trêve qui siégerait à l'Ancienne Olympie et d'une Fondation de la Trêve qui siégerait à Lausanne comme le CIO. L'institution de la Trêve olympique prévoyait déjà en Grèce antique la cessation des hostilités du septième jour avant l'ouverture des Jeux jusqu'au septième jour suivant leur fin, permettant ainsi aux participants de se déplacer à Olympie en toute sécurité. Elle vient aujourd'hui renforcer le rôle du Mouvement olympique dans la diffusion des idées de paix, d'amitié et d'entente entre les peuples. Secrétaire d'Etat à l'époque, Monsieur Georges Papandreou avait présenté à Nagano au Japon, le 4 février 1998, une proposition complète concernant la Trêve olympique, proposition qui avait été acceptée par le président du CIO, M. Juan Antonio Samaranch. Il proposait entre autres la fondation d'un Centre international de la Trêve olympique qui ferait partie du cadre d'organisation du Mouvement olympique. Athènes s'était engagée dans son dossier de candidature pour les jeux Olympiques à faire renaître l'idée de la Trêve olympique de façon à ce qu'elle soit mise en oeuvre pendant la durée des jeux de 2004. En septembre 1997, la Grèce a pris une série d'initiatives concernant la réalisation de cette généreuse idée. Lors de la 54ème réunion de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies a été adoptée à l'unanimité la décision de construire un monde pacifique à travers l'athlétisme et l'idéal olympique.

 

Symbole

La Trêve olympique est symbolisée par la colombe de la paix avec, en arrière plan, la traditionnelle flamme olympique. Dans un monde encore déchiré par les guerres et la violence, la colombe de la paix représente l'un des idéaux et des défis du CIO : construire un monde pacifique et meilleur par le biais du sport. La flamme olympique a permis d'insuffler à tous les peuples de la terre la chaleur de l'amitié par le partage et la camaraderie. Dans le symbole, la flamme se compose d'éléments colorés effervescents - évoquant la liesse éprouvée lors de la célébration de l'esprit humain. Ces éléments symbolisent le rassemblement des peuples, sans distinction de race, pour le respect de la Trêve.

 

Historique

Dans la Grèce Antique, Ifitos, roi d’Elide, recherchant un moyen de mettre fin aux guerres ravageant le Péloponnèse à cette époque, s’adresse à l’oracle de Delphes. Selon le mythe, Apollon répondit qu'Ifitos et les Eliens doivent restaurer les concours sportifs à Olympie comme une célébration de la paix. Ifitos procède alors à l’instauration des Jeux Olympiques et signe avec Lycurgue de Sparte et Cléosthène de Pisa l’accord de paix le plus durable de l’Histoire, la Trêve Olympique. La tradition grecque sacrée de la Trêve olympique ou "Ekecheiria" voit ainsi le jour au VIIIe siècle avant J.-C. et devient la pierre angulaire des Jeux Olympiques. Au cours de la Trêve Olympique, du septième jour avant l’ouverture des Jeux jusqu’au septième jour suivant leur fin, tous les conflits cessaient, permettant ainsi aux athlètes, aux artistes, à leur famille et aux spectateurs, ainsi qu’aux pèlerins ordinaires de se rendre à Olympie, de participer aux Jeux et de retourner dans leurs foyers en sécurité. Alors que l'ouverture des Jeux Olympiques approchait, la trêve sacrée était proclamée et annoncée par les citoyens d'Elis voyageant à travers le monde grec pour en diffuser le message. Pendant douze siècles, la Trêve Olympique est observée. La noble compétition et une coexistence harmonieuse sont célébrées à Olympie.

A l’aube du XXIe siècle, la Trêve Olympique invite à nouveau l’Humanité à déposer les armes et à œuvrer pour bâtir les fondements de la paix, du respect mutuel, de la compréhension et de la réconciliation. Prenant en compte la nouvelle réalité politique dans laquelle le sport et les Jeux Olympiques s'inscrivent, le Comité International Olympique (CIO) a décidé de faire revivre la tradition de la Trêve olympique pour préserver, dans la mesure du possible, les intérêts des athlètes et du sport en général et pour contribuer à la recherche de solutions pacifiques et diplomatiques aux conflits sévissant dans le monde. Par ce concept global et symbolique, le CIO a pour but de susciter une prise de conscience et encourager les dirigeants politiques à oeuvrer en faveur de la paix, mobiliser la jeunesse pour la promotion des idéaux olympiques, établir des contacts entre des communautés en conflit, fournir une aide humanitaire aux pays en guerre, et plus généralement de créer des occasions de dialogue, de réconciliation et de résolution des conflits. Les initiatives du CIO en faveur de la Trêve olympique s'étendent au-delà de la période des Jeux Olympiques et ont conduit à la mise en oeuvre d'une série d'activités en faveur de la paix par le biais des Comités Nationaux Olympiques.

 

« Puisse la Trêve Olympique, inspirée de la tradition grecque ancienne d’Ekecheiria, servir à promouvoir le dialogue, la réconciliation et la recherche de solutions durables à tous ces conflits qui détruisent la paix dans le monde. » Juan Antonio Samaranch, ex président du CIO.

 

« Nous désirons et avons l’intention de soutenir l’effort de redonner vie à l’ancienne tradition de la Trêve Olympique ; nous serons ainsi en mesure de contribuer à la réalisation des objectifs de la Charte Olympique mais aussi ceux formulés dans les résolutions des Nations Unies. » Costas Simitis, ex-premier ministre de la Grèce.

 

«Parvenir à une trêve durant les Jeux Olympiques constituerait une petite révolution dans les affaires internationales. Cela éduquerait les générations futures sur l’importance de la tolérance et de la négociation comme moyen de résolution des conflits. La ville hôte des Jeux ou, encore mieux, l’ancienne Olympie, deviendrait, durant cette période, le point de rencontre des parties adverses. Des institutions et des groupes de la société civile du monde entier pourraient participer à cette campagne pour la paix. » Georges Papandreou, ex-ministre des Affaires étrangères de la Grèce.

 

« Les idéaux olympiques sont proches des idéaux de paix et de compréhension entre les nations et les peuples que poursuivent les Nations Unies... J’appelle toutes les nations à observer la Trêve Olympique. Je suis convaincu qu’en respectant cette Trêve et en oeuvrant aux côtés du Comité International Olympique à la promotion de l’idéal olympique, nous attirerons l’attention du monde sur ce que l’humanité peut faire au nom de l’entente internationale. » Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies.

 

Un héritage pour la paix

L’Olympisme moderne a été conçu par le pédagogue français Pierre de Coubertin, à l’initiative duquel le Comité International Olympique fut constitué le 23 juin 1894 à l’Université de la Sorbonne (Paris). Le Mouvement olympique a pour but de contribuer à bâtir un monde pacifique pour l’Humanité au travers de la valeur éducative du sport : Il réunit les athlètes du monde entier en une grande fête du sport, les Jeux Olympiques et promeut la paix, l’amitié, la solidarité et le fair-play.

En 1896, Athènes organise les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne. Un héritage pour la paix est né, semant les graines de la fraternité universelle. Cet héritage grandit dans un siècle troublé et survit aux ravages de deux guerres mondiales, unissant toutes les nations dans le sport. Les jeux Olympiques deviennent des évènements marquants de la créativité et de l’excellence humaines. Ils glorifient des exemples de courage et d’endurance extraordinaires. Ils deviennent la scène où sont célébrées la compréhension mutuelle et la noble compétition.

En 1992, le Comité International Olympique donne une nouvelle impulsion à cet héritage en invitant toutes les nations à respecter la Trêve Olympique. Les Nations Unies soutiennent cette initiative en reconnaissant la Trêve Olympique comme étant un instrument unique favorisant la promotion d’une paix globale. Dans une résolution historique, en 1993, la 48e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, invite tous les Etats membres à cesser les hostilités durant les Jeux Olympiques. En 1994, les jeux Olympiques d’hiver de Lillehammer, en Norvège, font renaître l’espoir à Sarajevo, hôte des jeux Olympiques d’hiver en 1984 meurtrie par un conflit. A la suite d’efforts diplomatiques coordonnés, la Trêve Olympique est respectée, offrant ainsi la possibilité à une délégation du Comité International Olympique, conduite par son président Juan Antonio Samaranch, de se rendre dans cette ville et d’exprimer sa solidarité à la population.

Durant les Jeux Olympiques de Nagano, en 1998, la tension dans la région du Golfe Persique est au plus haut. Le respect de la Trêve Olympique, conformément aux résolutions des Nations Unies, permet au Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, d’intervenir pour trouver une solution diplomatique à la crise iraquienne.

En 1999, 180 Etats membres des Nations Unies, un nombre record, sont co-auteurs d’une résolution en faveur du respect de la Trêve Olympique durant les Jeux de la XXVIIe Olympiade à Sydney (Australie).

Le Sommet du millénaire des Nations Unies, tenu à New York du 6 au 8 septembre 2000 avec la participation de plus de 150 chefs d’Etat et de gouvernement, a adopté une déclaration finale du Millénaire dans laquelle un paragraphe a été consacré au respect de la Trêve Olympique. Lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de la XXVIIe Olympiade à Sydney, les délégations de la Corée du sud et du nord ont défilé ensemble dans le stade sous un même drapeau. Ces engagements constituent un pacte renouvelé des peuples et des nations du monde entier en faveur des principes éternels de l’Olympisme. Le défi est de sauvegarder cet héritage pour l’Humanité à l’aube du XXIe siècle.

 

Chronologie de l’histoire de la Trêve Olympique

776 av. J.C. : La Trêve est instaurée lors des Jeux Olympiques antiques

1894 : Le Comité International Olympique est constitué avec pour objectif de contribuer à bâtir un monde pacifique pour l’Humanité au travers de la valeur éducative du sport.

1896 : Athènes organise les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne.

1992 : Le Mouvement olympique active la force pacifique du sport et de l’Idéal Olympique à l’aube d’une ère moderne. Le Comité International Olympique invite la communauté internationale à soutenir la Trêve Olympique.

1993 : Au cours de sa 48e session, l’Assemblée Générale des Nations Unies appelle tous les Etats à soutenir la Trêve Olympique.

1994 : Les Jeux Olympiques d’hiver de Lillehammer font renaître l’espoir à Sarajevo (Jeux Olympiques d’hiver de 1984), meurtrie par un conflit.

1995 : Lors de sa 50e session, l’Assemblée Générale des Nations Unies adopte l’idée de bâtir un monde meilleur et pacifique grâce au sport et aux idéaux olympiques.

1996 : Athènes, ville candidate, prend l’engagement de faire reconnaître la Trêve Olympique en 2004 et de la promouvoir à l’occasion du Relais de la Flamme olympique.

1997 : Lors de sa 52e session, l’Assemblée Générale des Nations Unies adopte une résolution en faveur du respect de la Trêve Olympique lors des Jeux Olympiques d’hiver de Nagano en 1998.

1998 : Le ministre grec des Affaires étrangères Georges Papandreou présente aux membres du CIO la proposition du gouvernement grec pour la consolidation institutionnelle de la Trêve Olympique dans le nouveau millénaire.

1998 : La tension dans le Golfe Persique est à son comble durant les Jeux Olympiques d’hiver de Nagano. Le respect de la trêve Olympique, conformément aux résolutions des Nations Unies, permet au Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, d’intervenir pour trouver une solution diplomatique à la crise iraquienne.

1999 : 180 Etats membres des Nations Unies, chiffre record, co-signent une résolution en faveur du respect de la Trêve Olympique durant les XXVIIe Jeux Olympiques à Sydney.

2000 : La Fondation Internationale et le Centre International de la Trêve Olympique sont établis.

Lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Sydney, les délégations de la Corée du Nord et du Sud défilent ensemble dans le stade sous le même drapeau. Le Sommet du Millénaire des Nations Unies (New York du 6 au 8 septembre) réunissant plus de 150 chefs d’état et de gouvernement, a adopté la Déclaration du Millénaire dans laquelle un paragraphe a été consacré au respect de la Trêve Olympique.

2001 : Le 8 novembre, les ministres des Affaires étrangères de Grèce et de Turquie signent une déclaration de soutien pour la Trêve Olympique. Le 28 décembre, 21 pays signent à leur tour cette déclaration.

 

La Fondation et le Centre

En ce début de 3e millénaire, les Jeux Olympiques rassemblent une nouvelle fois l’humanité autour d’une aspiration internationale pour un monde meilleur et pacifique. En mettant en exergue l’amitié, la fraternité et une noble émulation, ils rapprochent les peuples de la terre par la pratique du sport. L’établissement de la Fondation Internationale pour la Trêve Olympique et du Centre International pour la Trêve Olympique en juillet 2000 concrétise l’engagement du Mouvement Olympique à promouvoir ses principes pacifiques. La création de ces institutions concrétise l’engagement du mouvement olympique pour la promotion de la paix par le sport et l’idéal olympique. La dynamique créée a profité d’une impulsion supplémentaire avec Athènes qui, en tant que ville candidate, a pris l’engagement de renforcer, avec les Jeux Olympiques de 2004, le sens de la Trêve Olympique et de promouvoir ses valeurs dans le monde entier à l’occasion du Relais de la Flamme olympique. En 1998, cet engagement prend une forme concrète suite à la proposition du Gouvernement grec aux membres du Comité International Olympique pour la consolidation institutionnelle de la Trêve Olympique dans le nouveau millénaire. Lors d’une décision historique en décembre 1999, le Comité International Olympique annonce la constitution de la Fondation et du Centre en coopération avec la Grèce. Ces organisations non-gouvernementales s’inscrivent dans le cadre du Mouvement olympique. En Grèce, le Centre a un statut de fondation d’utilité publique à but non lucratif. La mission de la Fondation Internationale pour la Trêve Olympique est de promouvoir les idéaux olympiques, au service de la paix, l’amitié et l’entente internationale. Elle cherche en particulier à promouvoir le respect de la Trêve Olympique, en appelant à la cessation de toutes les hostilités pendant et au-delà des Jeux Olympiques, et en mobilisant la jeunesse du monde entier à la cause de la paix.

Le Centre International pour la Trêve Olympique est chargé de définir le cadre de soutien nécessaire à la mise en œuvre de la Trêve Olympique et à la promotion globale d’une Culture de la Paix, selon la politique et les principes établis par la Fondation. Afin d’accomplir sa mission, le Centre collabore à la création de réseaux avec des institutions de la Famille Olympique, des organismes nationaux et internationaux, des organisations non-gouvernementales et des initiatives et des organisations de citoyens. Les initiatives pour la Trêve Olympique découlent de la participation active des membres de la Famille Olympique, d’organismes nationaux et internationaux ainsi que d’organisations non-gouvernementales et de citoyens motivés qui constituent l’essence même de l’idéal olympique. Le siège symbolique de la Fondation Internationale et du Centre International pour la Trêve Olympique se trouve à Olympie, berceau de l’olympisme. Le siège légal et statutaire de la Fondation ainsi que le bureau de liaison du Centre se trouvent à Lausanne, siège du Comité International Olympique. Athènes, où eurent lieu les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne en 1896, également ville hôte des Jeux Olympiques de 2004, abrite le siège administratif du Centre.

La Fondation Internationale pour la Trêve Olympique est administrée par un conseil de fondation, composé de personnalités du monde sportif et politique, qui se réunit une fois par an.

 

Centre International pour la Trêve Olympique : Zappeion Megaron, 10557 Athènes - Grèce. Tél.: 00302-103316136 et 103316137 - Fax : 00302-103316138

Fondation Internationale pour la Trêve Olympique : Château de Vidy 1007 Lausanne - Suisse. Tél. : 004121-6216111 - Fax : 004121-6216354

http://www.olympictruce.org