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LES JEUX OLYMPIQUES DE LA GRECE ANTIQUE
Initialement les jeux se déroulaient tous les quatre ans (période portant le nom d'olympiade) et, depuis l’époque classique, duraient cinq jours. Les athlètes venant de l'ensemble du monde grec convergeaient dans l'espoir de remporter un prix. Il était constitué d'un rameau d'olivier, appelé Kotinos, coupé de l'olivier sacré. Les jeux se tenaient à la première lune suivant le solstice d’été, soit entre la dernière semaine de juillet et la première moitié du mois d’août. Il semble qu'au début les Jeux étaient associés à des rites de fertilité et à des fêtes de la moisson. Dès 776 av. J.-C., ils servirent de référence au calendrier grec, lui-même établi sur la base du mois lunaire.
Les jeux olympiques prirent une telle importance dans la vie des Grecs qu’ils ne tardèrent pas à s’en servir comme base de calcul pour dater les évènements de leur longue histoire. Un an avant le début des jeux, les responsables de leur déroulement envoyaient des hérauts appelés «spondophores» à travers tout le monde grec afin de faire connaître la date à laquelle commenceraient les jeux et donc la date d’entrée en vigueur de la trêve sacrée imposant l’arrêt de toutes les hostilités entre les cités-Etats grecques.
Parmi fêtes panhelléniques d’athlétisme, les Jeux Olympiques étaient les plus anciens. En 676 av. J.-C., ils conquirent l'ensemble du monde grec et, en 576 avant notre ère, leur prestige et leur renommée sont à leur apogée. La notoriété du sanctuaire d'Olympie est alors bien établie et son prestige croît avec celui des Jeux. Vers le milieu du Vème siècle av. J.-C. les Elidiens achèvent un nouveau temple consacré au dieu des dieux de la mythologie grecque, Zeus Olympien. Les Jeux étaient tenus en son honneur et servaient également de pèlerinage. Dès leur commencement, les concours d'athlétisme du monde grec étaient intimement liés à des cérémonies religieuses. Ainsi Olympie, centre sportif, était avant tout un centre religieux.
La préparation et l'entraînement Si les Jeux ne duraient que cinq jours, leur préparation prenait plusieurs mois. Les juges, appelés les Hellanodikai, en étaient les personnages les plus importants. Au nombre de dix à l'apogée des Olympiades, ils étaient élus parmi les grandes familles éléennes avec, pour critère, leur impartialité. Réunis dix mois avant le début des Jeux ils étaient formés, par les Gardiens de la Loi Olympique, aux règles et aux traditions des Jeux. Un mois avant le début des épreuves, juges et concurrents se rendaient à Elis où commençait un entraînement collectif permettant, à la fin du stage, de sélectionner les concurrents définitifs. Tous les quatre ans, cette énorme fête populaire attirait une foule bigarrée venue des quatre coins du monde grec. Seuls les membres des délégations officielles des cités, les Théores, bénéficiaient de logements : le Léonidaïon. A l'aube du premier jour des concours plus une seule place d'où l'on puisse suivre les épreuves n'était disponible.
Le site d'Olympie Dans le bois sacré d’Olympie, appelé "Altis", la vie apparaît dès l’aube des temps préhistoriques (2300-2100 av. J.-C.). De monumentales habitations voûtées aux fondations de pierre se dressent à côté de tombes, dont l’une d'elle, celle de Pélops, devient un centre de culte. Du VIIIe siècle à la fin de l’époque romaine, le sanctuaire boisé d’Olympie voit s’organiser le complexe d’installations sportives et de lieux de culte le plus significatif du monde antique. Il ne reste actuellement que quelques ex-votos (exposés dans le musée archéologique d’Olympie) et quelques vestiges de monuments de grande taille, comme le temple d’Héra, la palestre et le passage couvert menant au stade. Mais le visiteur reste encore saisi de respect devant la beauté, la richesse et la splendeur du paysage et des bâtisses qui l’agrémentaient. Une enceinte séparait les temples et édifices religieux de l’Altis des bâtiments à usage profane. L’Altis possédait de nombreux temples, autels et statues, et en son centre le plus important d’entre eux, le temple de Zeus, construit par l’architecte éléen Libon, grâce au butin fait par les Éléens dans leurs guerres contre Pisa et la Triphylie. C’est un temple périptère, de style dorique, long de 64,12 mètres, large de 27,68 mètres, avec six colonnes en façade, treize sur les longs côtés, et un plan tripartite parfaitement classique. Le bâtiment construit en calcaire coquillier local et recouvert de stuc blanc, était accessible à l'est par une rampe. Les métopes, frontons et sculptures, étaient sculptés dans le marbre. Les statues des frontons étaient d'une exceptionnelle qualité et sont en grande partie conservées. Le temple devait sa renommée à la statue chryséléphantine du dieu (une des sept merveilles du monde) qui siégeait sur son trône, réalisée en huit ans par le grand sculpteur Phidias, auteur de la gigantesque statue d'Athéna qui ornait l'Acropole d'Athènes. Un autre temple important de l'Altis, était le temple d'Héra, la femme du dieu, construit dès 650 av. J.-C. Egalement périptère, de style dorique, il avait à l'origine un soubassement en calcaire, la partie supérieure des murs en brique crue, l'entablement et les colonnes en bois, le toit en tuile et les acrotères en terre cuite. Selon Pausanias, les colonnes en bois seront remplacées peu à peu par des colonnes en pierre. C’est dans la cella de ce temple qu’a été découverte, en 1877, la fameuse statue de l’Hermès de Praxitèle.
Les autres bâtiments sont : - Le mètrôon, élevé au pied de la terrasse des trésors, est un temple dorique périptère (6 x 11 colonnes; 10,62 mètres x 20,67 mètres) datant du début du IVe siècle av. J.-C.. Il est consacré à Cybèle, mère des dieux, avant d'être affecté, plus tard, au culte de Rome et d'Auguste. - Le prytanée des Éléens était la résidence des magistrats. Construit en plusieurs étapes dès le VIe siècle av. J.-C., il abritait l’autel de la déesse Hestia où brûlait un feu perpétuel. Il renfermait également l'Hestiatorion où était célébré le banquet offert aux vainqueurs des Jeux. - Le philippeion était un magnifique édifice circulaire en marbre, entouré de colonnes ioniques et couvert d’un toit conique qui se terminait par un grand acrotère à palmette. Sa construction fut entamée en 338 av. J.-C. par Philippe II de Macédoine, après sa victoire à Chéronée, en souvenir de ses victoires tant militaires que sportives. Il avait déjà remporté à l'époque plusieurs courses de chars. Le mur de l'Altis a été dessiné de sorte que le Philippeion soit intégré dans les limites du site sacré, ce qui souligne l'évidence, pour les Macédoniens, d'appartenir au monde grec. - Les trésors sont des petits édifices votifs en forme de temple à la façade de style dorique, consacrés par des états-cités ou de riches fidèles. Ils sont alignés sur une terrasse située au nord du site. Notons d'est en ouest les trésors de Géla, de Mégare, de Métaponte, de Sélinonte, d'une cité non identifiée, de Cyrène, de Sybaris et d'Epidamne, de Byzance, de Syracuse et de Sicyone. - En dehors de l’enceinte nous trouvons la palestre (IIIe siècle av. J.-C.), bâtiment presque carré (66,35 x 66,75 mètres) dont les pièces couvertes s'articulaient autour d'une cour péristyle et possédait des bains. Les lutteurs, pugilistes et pancracistes s'entraînaient dans ce bâtiment situé à côté de thermès, sur le fleuve Kladéos. La palestre était reliée vers le nord au gymnase, bâtiment rectangulaire d'environ 120x 220 mètres aménagé au IIe siècle av. J.-C. et constitué d'un espace découvert entouré de portiques sur ses quatre côtés. C’est là que se faisaient les entraînements sur piste, quand le temps le permettait. - Le bouleutérion, construit au sud de l'altis, était le siège du conseil olympique où les concurrents venaient prêter serment avant les Jeux de respecter les règlements en vigueur sous peine de devoir verser une amende. Les contrevenants devaient être assez nombreux car, d'après Pausanias, toute une série de statues en bronze (les "Zanes") avaient été sculptées au pied de la terrasse des trésors grâce au produit des amendes infligées aux athlètes fraudeurs. Ce bâtiment servait également d'Hôtel de Ville et abritait les archives. - Le stade, situé à l’est des trésors, était le plus grand de son temps avec ses 212,54 mètres de long et 28,50 mètres de large, sa piste de 192,27 m (600 pieds d'Héraklès) ayant une capacité de 45 000 spectateurs. Les dalles rainurées (les "cippes") marquaient la ligne de départ. On accède au stade par un passage voûté de l’époque romaine doté d’un propylée hellénistique. Au sud du stade se trouvait l’hippodrome, d'une longueur totale de quatre stades (soit environ 780 mètres), il a malheureusement été emporté par les crues du fleuve Alphée.
Comme monuments notons encore la villa et l’arc de Néron, l’atelier de Phidias transformé en basilique paléochrétienne au Ve siècle, le Théokoléon (résidence des prêtres) et le Léonidaion, construit vers 330 par un architecte et mécène naxien, Léonidas. Cette hôtellerie destinée aux visiteurs de marque comportait 80 chambres, faisait 80,20 mètres sur 73,50 et était entouré d'une colonnade ionique. Plus tard il sera transformés afin de servir de résidence aux dignitaires romains.
Le destin d'Olympie Les vagues successives d'envahisseurs entre le Vème et le VIIIème siècle ap. J.-C. ont détruit Olympie et de violents tremblements de terre achevèrent les destructions. Mais il semble que les crues du Kladéos, affluent de l'Alphée, aie, dans une certaine mesure du moins, sauvé les restes en enterrant les vestiges du site sacré d'Olympie sous sept mètres d'alluvions.
Le déroulement des Jeux
Les règles Le premier jour des Jeux les athlètes prêtaient serment de respecter les règles et les Hellanodikai de juger équitablement. A la fois juges et arbitres ces derniers avaient l'entière charge du respect des règles et de l'application des punitions. Les sanctions étaient très sévères pour les athlètes et entraîneurs, et sans appel, tout spécialement en cas de corruption, considérée comme un crime odieux.
Les épreuves A l'origine, les Jeux ne comportaient que des épreuves de force et d'endurance. Ce n'est qu'au cours des siècles suivants que d'autres épreuves sont rajoutées jusqu'à inclure le spectacle populaire des courses de chars. Jusqu'aux XIIIe olympiade (728 av. J.-C.), les Jeux ne comportaient que le Dromos (course du stade) se déroulant sur la longueur du stade d'Olympie, soit 192,27 mètres. Le Diaulos (double stade) est rajouté en 724 av. J.-C. et le Dolichos (course de fond) en 720 av. J.-C.. Toute fois l'épreuve la plus prestigieuse reste la course du stade et le vainqueur donne son nom à l'olympiade. Si les concurrents sont trop nombreux, on court alors des séries avant la finale.
C'est en 708 av. J.-C. qu'est créé le Pentathlon pour les athlètes complets. Les épreuves avaient lieu en une après-midi et commençaient par le lancer du disque puis venaient le saut en longueur, le lancer du javelot, la course et enfin la lutte. Les disques lancés étaient en bronze et pesaient un à quatre kilos. L'aire s'appelait "valvis". Le bras droit décrivant un large cercle d'avant en arrière, la force du lancer provient de la détente de la cuisse et du redressement du corps replié. Afin d'éviter le glissement du disque entre les doigts, il est enduit de sable. Le saut en longueur était pratiqué avec un élan plus court et moins rapide qu'actuellement. Les athlètes ameublissent le sol à l'endroit qui réceptionne leur bond et sautent en tenant dans chaque main un haltère de pierre ou en bronze. Ces haltères, pesant de un à cinq kilos, sont de forme hémisphèrique creusées d'une cavité dans laquelle on introduit la main. Certaines sont composées de deux masses réunies par un manche courbe servant de poignée. Les haltères sont également utilisés dans les exercices d'assouplissement. Au lancer du javelot on recherchait à atteindre une cible ou à projeter l'arme le plus loin possible. Long d'environ 1,60 mètre, sans pointe, lesté à l'extrémité, le javelot est extrêmement léger et entouré d'un propulseur à lacet de cuir de 30 à 45 centimètres terminé par une boucle dans laquelle le lanceur introduit l'index et le majeur de la main droite. Donnant au javelot un mouvement de rotation, le propulseur double ou triple la portée du lancer précédé d'un bref élan et d'une torsion du corps. A la course, on pouvait avoir la course de vitesse de la longueur d'un stade, du double stade, du quadruple stade (hippios, beaucoup plus rare) et la course de fond (dolichos) de 7, 12 ou 20 stades pouvant aller jusqu'à quatre kilomètres. Au bout du stade, le coureur contournait le "terma" (borne) avant de revenir à son point de départ. Le départ se faisait debout, le torse penché en avant et les pieds très rapprochés l'un de l'autre. Avant la lutte, les athlètes ameublissaient le sol avec une pioche et l'eau et s'enduisaient le corps d'huile pour être moins saisissables. Ils s'affrontaient ensuite deux à deux selon le tirage au sort, tête baissée, en cherchant à se saisir par les poignets, le cou ou à mi-corps. Le but était de renverser trois fois son adversaire sur le dos tout en restant debout et en exécutant des figures précises enseignées par le maître. Les coups de tête sont autorisés tandis que les coups de poing sont formellement interdits. Le lancer du disque, le lancer du javelot et le saut en longueur étaient des épreuves pouvant également être disputés séparément.
A la 23e Olympiade apparaît le pugilat (proche de la boxe) où les mains, les poignets et les avant-bras des pugilistes sont entourés de lanières de cuir parfois hérissées de plomb et de fer et leur tête est protégée par une calotte de bronze. Les combats, non limités dans le temps, ne sont jamais interrompus. Les coups sont surtout portés à la tête, la garde restant haute et le bras tendu. La seule règle est de ne pas tuer l'adversaire.
La 25e Olympiade voit l'arrivée de la course de chars, très populaires tout au long de l'antiquité. En 680 av. J.-C., nous avons les courses de chars à quatre chevaux et en 408 av. J.-C., celles à deux chevaux, constituant deux épreuves distingues. Les conducteurs étaient rarement propriétaires des chevaux mais travaillaient le plus souvent pour de riches propriétaires ou pour des Etats. La conduite des chars était une aventure très périlleuse mais l'investissement financier dans un attelage était une bonne façon de se faire de la publicité, le "parrainage" était inventé.
La 33e Olympiade marque l'arrivée des chevaux montés, également très populaires, dont le cheval vainqueur à Olympie devenait célèbre. Les courses ordinaires se couraient sur six stades, soit un peu moins de 1200 mètres. Il y avait également des courses de poulains et de juments. La même année, nous voyons arriver le pancrace, combinaison violente de la lutte et du pugilat, où tous les coups étaient permis (sauf de mordre et d'aveugler l'adversaire). Les athlètes combattent dans la boue. Le perdant lève la main afin d'arrêter le combat. En plus d'être un simple sport, le pancrace était également un aspect essentiel de l'éducation athlétique grecque.
Enfin, en 520 av. J.-C. l'hoplites dromos apparaît. C'était une course en armes où les coureurs portent casque et bouclier.
Notons encore que Léonidas de Rhodes fut le plus grand champion olympique de course en gagnant les trois épreuves au cours de quatre Olympiades successives tenues entre 164 et 152 av. J.-C. Cet exploit est remarquable pour un coureur.
Le prix de la victoire Le but d'un athlète du monde antique était de gagner la couronne olympique. La gloire et la réputation gagnées par un champion à Olympie ne pouvait se comparer à aucun prix matériel offert aux autres Jeux. Les vainqueurs étaient couronnés d'un rameau d'olivier sauvage, le kotinos, coupé de l'olivier sacré par un jeune garçon avec une faucille d'or. Dans cette société grecque très compétitive, la réputation d'un homme impliquait sa vie publique. Les honneurs personnels s'étendaient à la famille et à la cité, ainsi, prendre part aux épreuves des Jeux Olympiques n'était pas seulement engager sa propre réputation, mais encore celle de sa famille et de ses concitoyens.
La célébration Différentes célébrations officielles et privées marquaient la victoire aux Jeux. Le banquet officiel pour les vainqueurs était suivi de célébrations privées ponctuées d'hymnes à la gloire du vainqueur, de chants ou d'odes, et où le vin coulait à flot. Plus le vainqueur était riche et plus la célébration était luxueuse. La réputation du vainqueur était immortelle et sa statue était dressée sur l'Altis où une galerie en plein air accueillait ces centaines de statues. S'il ne pouvait pas se l'offrir, c'était ses amis, ses relations ou sa cité natale qui la lui offrait. Un vainqueur devait encore être célébré et honoré par une statue dans sa ville d'origine qui lui accordait d'autres privilèges tel que la nourriture gratuite, les exonérations d'impôts et des cadeaux provenant des autres concitoyens.
Les femmes athlètes Les Jeux étaient interdits aux femmes sous peine de mort. Le seule moyen pour elles d'y participer de manière indirecte était d'être propriétaires de chevaux. Comme spectatrices, seules les vierges pouvaient avoir accès aux stades et non les femmes mariées. La seule femme connue à avoir pu participer aux Jeux était Kallipateira (ou Phereniki), fille de Diagoras, le fameux boxeur de Rhodes. Après la mort de son mari, elle prit en charge l'entraînement de son fils Pisidoras. Un jour, lorsqu'il remporta la victoire à Olympie, elle sauta la barrière et se déshabilla. Par respect pour son père, ses frères et son fils, tous vainqueurs olympiques, les autorités ne la punirent pas mais votèrent une loi qui exigeait des entraîneurs et des athlètes, de se mettre à nu au moment de leur enregistrement. Exclues des épreuves des Jeux Olympiques, les femmes avaient cependant leur propre festival à Olympie, les Jeux Héréens dédiés à la déesse Héra, femme de Zeus. Ces Jeux se déroulaient également tous les quatre ans et ne comportaient qu'une seule épreuve, la course de vitesse sur une longueur de stade diminué d'un sixième, c'est à dire environ 160 mètres. Les candidates étaient divisées en trois classes d'âge et concouraient séparément. Seize des femmes les plus respectées d'Elis étaient responsables de l’organisation de ces Jeux. D'après ce que nous savons à propos de la nature et de l'éducation des filles au Vème siècle av. J.-C. à Athènes, il est peu probable que leur éducation athlétique ait été la même que celle des garçons, contrairement à Sparte où il semblerait qu'elle soit la même entre filles et garçons.
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