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Rhodes-ville (***)
L’ancienne ville de Rhodes a été construite en 408 av. J.-C. selon les plans d’Hippodamos de Milet. Des fouilles récentes ont mis à jour plusieurs quartiers de la ville antique possédant deux acropoles: une sur la colline d'Agios Stéphanos et l'autre à l’emplacement du Château des Chevaliers ou Collachium. A son apogée, aux IIIème et IIème siècle av. J.-C., la ville comptait entre 60 et 10.000 habitants. En 1309 elle fut envahie par les chevaliers de Saint-Jean qui la transformèrent en une florissante cité médiévale. En 1523, elle tomba sous le contrôle des Turcs puis en 1912, la ville de Rhodes fut, comme tout le Dodécanèse, occupée par les Italiens. Finalement, en 1948 Rhodes fut rattachée à la Grèce. Aujourd'hui, Rhodes, une des plus grandes municipalités des îles grecques, est une ville médiévale parfaitement conservée avec de nombreuses ruelles. Dans cette ville combinant avec succès un présent animé et un riche passé historique, nous trouvons de nombreux vestiges des époques turque, grecque et byzantine. La nouvelle ville est séparée de l’ancienne par le port de Mandraki. La ville de Rhodes possède une excellente infrastructure touristique et offre une grande variété de divertissement tel qu’une vie nocturne animée, différentes activités sportives et des événements culturels. Une promenade dans la ville vous fera voyager à travers 15 siècles de civilisation.
Les imposantes fortifications de l’époque médiévale font de Rhodes la plus grande cité médiévale habitée d'Europe et, pour cette raison, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO dès 1988.
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Présentation de la ville : La ville antique de Rhodes possédait deux acropoles : L'acropole d’Agios Stephanos ou Mont Smith (stade, théâtre, temples de Zeus et d'Athéna Polias ainsi que d'Apollon Pythée ou Hélios) et l’acropole où se trouve aujourd’hui le château (temple d'Aphrodite et temple de Dionyssos). Plusieurs rues de la période des Chevaliers, comme d’ailleurs certaines rues contemporaines suivent sans doute le tracé des voies de la cité antique. La ville médiévale était entourée d'un rempart admirablement bien conservé jusqu'à nos jours. Ce mur, plusieurs fois réparé et complété, a été renforcé à l'intérieur avec des tours. Il est entrecoupé de plusieurs portes. Les parties moyenâgeuses de la ville (surtout gothiques), sont les mieux conservées d'Europe. Un autre rempart divisait transversalement la ville en deux parties inégales avec au sud la partie la plus étendue, la ville proprement-dite, où habitaient les Grecs, les civils Francs, les Hébreux et plus tard les Turcs, et la partie nord, le Kastello ou Collachium comprenant exclusivement les bâtiments des Chevaliers (le Palais du Grand Maître, les Hôpitaux, l'ancien Palazzo del' Armeria et le récent Palazzo, des églises comme la cathédrale de la Vierge et les logements des divers groupes nationaux appelés «Langues» dont ceux de Provence, d'Auvergne, de France, d'Italie, d'Angleterre, d'Allemagne et d'Espagne). La rue principale de cette partie est celle des Chevaliers, sur laquelle donnent les façades des constructions officielles du Moyen-Age. Dans la partie sud ayant pour rue principale celle du Marché, se trouvent la Kastellania, la mosquée de Soliman, la bibliothèque turque d'Ahmed Hafouj et le Hourmali-Mendressès. Au sud de la rue du Marché s'étend le quartier turc, empreint d'une forte couleur médiévale et d'un charme oriental donnés par les réparations et les modifications faites par les turcs. Ici, se trouvent la mosquée Taketji, celle du Sultan Moustapha, le bain de Soliman, la mosquée d'Abdoul Tjélil, celle de Redjeb Pacha (1588, place Doriéos), la mosquée Démirli et celle du Dolaphi. La plupart d'entre elles furent initialement des églises chrétiennes. A l'Est est situé la quartier Juif (Ovriaki), où se trouve le Palais de l'Amirauté. Construite en 408 av. J.-C. selon le plan d'Hippodamos de Milet, la ville médiévale de Rhodes dont sa fonction historique était défensive, a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial en 1988.
La Vieille Ville : Partons à la découverte de la vieille ville où de nombreuses rues sont encore pavées de « langues de chat », à travers une promenade que vous pourrez réaliser sur place. Il est possible de s'y perdre mais on y gagnera par la découverte de petits recoins ignorés. Il est bon à noter que les Turcs (1523-1912) n'ont laissés que peu de traces de leur passage. La transformation d'une église en mosquée se faisait par l'ajout d'un minaret et d'une fontaine. D'autres bâtiments ont aussi été adaptés aux coutumes turques mais dès leur départ, beaucoup de traces ont été détruites ou démontées. De cette époque, nous pouvons noter les bâtiments suivants : une mosquée au bout de la rue Sokratous, la mosquée d'Ibrahim Pacha (1531) située à l'ouest de la rue Pythagoras, la plus ancienne conservée mais ayant subi des modifications plus récentes, la mosquée Redjeb Pacha (1588) située à l'est d'Agios Phanourios (1335, sur la place Doriéos au jet d'eau), on peut y voir quelques fragments de céramique et des éléments d'une église byzantine, la mosquée du sultant Mustapha (1765) située dans une ruelle à l'est de la rue Hippodamou, voisine d'une petite place avec hamam, et la tour de l'horloge (XIXème) située au N-E de la mosquée Suliman. Dans la partie Nord de la nouvelle ville, près du palais du gouverneur, nous avons la mosquée de Mourad-Reis (enterré dans la mosquée). Elle est entourée d'un cimetière musulman.
Nous entrons dans la vieille ville par la Porte de la Liberté percée dans l'enceinte médiévale par les Italiens en 1924. Cette porte donne accès au Collachium, le quartier habité par les Chevaliers, et à la place de Symi. A gauche de la place, la porte de l'Arsenal conduit au port de Commerce.
Place de Symi : Place de Symi : Face à la porte de la Liberté, derrière une grille, nous remarquerons quelques vestiges du temple d'Aphrodite (fondations et quelques éléments d'architecture, IIIe s. av. J.-C.) et des tas de boulets ayant été préparés pour défendre la ville en 1522. Au-delà de ces vestiges, apparaît un bâtiment médiéval présentant une galerie couverte à escalier extérieur, c'est l'ancienne Auberge d'Auvergne terminée en 1507. Notez, au-dessus d'une porte, une inscription de Guy de Blanchefort (1512-1513). A votre droite, un édifice moderne, construit dans le style médiéval accueille au premier étage une galerie d'art moderne. Sur cette place nous trouvons encore la pinacothèque municipale.
Après la place à droite, nous découvrons le palais de l'Arméria, c'est-à-dire l'arsenal construit par les Chevaliers au XIVe s. Il abriterait l’Institut d’Histoire et d’Archéologie. A l'angle de ce palais s'ouvre une petite place ornée d'une fontaine, ancien baptistère chrétien d'un village de l'île placé là par les Italiens. Derrière, une construction du XIVe s., portant sur sa façade les armes de Roger de Pins (1355-1365), abrita le premier hôpital des Chevaliers puis l'infirmerie après l'édification du grand hôpital. Un long bâtiment relie l'infirmerie à l'Auberge d'Auvergne (musée des Arts Décoratifs). Par un passage voûté sous ce bâtiment, vous arrivez sur la petite place Alexandre le Grand, puis place de l'Hôpital. Tout de suite à gauche, s'élève l'église Sainte-Marie.
L'église Sainte-Marie (6) Elle résume à elle seule l'histoire de Rhodes. Son architecture incorpore des parties gothiques et elle est décorée de fresques byzantines (XIVe s.) et franque. Construite au XIIe s. en forme de croix grecque, cette église byzantine fut consacrée au XVe s. par les Chevaliers de Saint-Jean à la religion catholique, puis transformée en mosquée à l'arrivée des Turcs. A cause du massacre de Chrétiens perpétré par les Turcs à leur arrivée, on l'appela la mosquée rouge. A sa droite, un vieux platane où les Turcs pendaient les Chrétiens récalcitrants de la ville, ombrage une petite fontaine.
L'Auberge d'Angleterre se trouve à l'angle opposé de la place de l'Hôpital. Reconstruite en 1919 selon les plans d'origine, on y voit les armes de ce pays gravées sur la façade. Derrière l'auberge, une ruelle conduit à la porte de la Marine et à la place Hippocrate. Près de la porte de la Marine se trouve la "Kastellania" construite vers 1500 et servant de lieu de réunion pour les marchands, de bureau d'inspection et de tribunal du commerce.
Musée Archéologique (7) L'actuel musée archéologique ferme la place de l'Hôpital sur le côté droit. La construction de ce bel et imposant édifice, ancien hôpital des Chevaliers de Saint-Jean, fut entreprise sur les instances du Grand Maître Antoine Fluvian (1421-1437), trois ans après sa mort, c'est-à-dire en 1440 sous le magistère de Jean Bonpart de Lastic dont les armoiries supportées par deux anges surplombent le portail. Il ne fut pas achevée avant 1489 sous le gouvernement du Grand Maître Pierre d'Aubusson (1476-1505). Remarquez aussi le chevet en faible saillie de la chapelle de l'hôpital. Endommagé au XIXe s., les Italiens le restaurèrent en 1913 et le transformèrent en musée. Vous pénétrez d'abord dans une cour entourée d'un portique surmonté par une galerie voûtée d'ogives. Le rez-de-chaussée était occupé par des magasins. Un escalier conduit à l'étage où étaient groupés les services hospitaliers dirigés par le bailli de la langue de France. Au milieu de la galerie, à gauche, en haut de l'escalier, s'ouvre la grande salle de l'hôpital qui pouvait contenir une centaine de lits. Elle est divisée en deux nefs par une rangée de sept piliers octogonaux ornés de l'écusson du Grand Maître Pierre d'Aubusson. En face de l'entrée, notez l'arc de tête, délicatement sculpté, de la petite chapelle en saillie à l'extérieur, au-dessus du porche. Les autres salles de l'étage étaient le réfectoire, vaste pièce dont la voûte est renforcée par deux arcs, appelée aussi salle des deux absides, la cuisine et un petit jardin suspendu.
En sortant du musée, à votre gauche, en face de l'église Sainte-Marie, commence la rue des Chevaliers.
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La rue des Chevaliers Cette rue, pavée de galets, évoque fidèlement l'aspect architectural de cette artère importante au XVIe s. et constitue l'une des principales curiosités de Rhodes. Rectiligne et montant légèrement, elle suit probablement le tracé d'une voie de la ville antique dont on a retrouvé maints vestiges. Bordée par quelques-uns des plus beaux bâtiments civils du Collachium, pour la plupart des auberges, la rue des Chevaliers est, en pleine Méditerranée orientale, un bien étonnant ensemble du style gothique le plus pur. Les édifices de cette rue appartiennent, pour la plupart à le seconde période architecturale des chevaliers, postérieure au siège des Turcs de 1480. Ils sont construits à l'aide de blocs de roche poreuse locale régulièrement agencés. Vous remarquerez d'abord, à droite, l'Auberge de la Langue d'Italie, restaurée par les Italiens en 1915, puis, après un petit bâtiment aux fenêtres ogivales, l'Auberge de la Langue de France. C'est la plus vaste et la plus belle des auberges où étaient logés les Chevaliers de la nation qui l'avait fait construire. Au-dessus de la porte une inscription datée de 1492 porte le nom du grand prieur Aimery d'Amboise qui devait être Grand Maître de l'Ordre de 1505 à 1512. Les Chevaliers français étant majoritaires, l'édifice fut plus richement décoré que les autres. L'histoire raconte que le Grand Maître Dieudonné de Coujon tua un crocodile échappé d'un bateau (probablement égyptien) terrifiant les habitants de l'île. Des gargouilles représentant cet animal ornent les bords du toit pour rappeler cet événement. A côté, se trouve la chapelle de France, petit édifice gothique orné d'une niche abritant une Vierge à l'Enfant. Parmi les écussons décorant la façade, notons ceux du pape, d'Angleterre et du Grand Maître Raymond Béranger. Vient ensuite la maison du chapelain de la langue de France, restaurée en 1918 et qui abrite aujourd'hui le conservatoire de musique de la ville. Toujours sur le côté droit, s'élève l'Auberge de Provence, reliée par un arc à l'Auberge de la Langue d'Espagne, de l'autre côté de la rue. Au fond d'une petite ruelle se trouve l'église gothique d'Agios Dimitrios construite sur les fondations d'un temple dédié à Dionysos. D'autres bâtiments de moindre importance bordent la rue des Chevaliers jusqu'à son extrémité, où vous atteignez enfin la loge de Saint-Jean, située à gauche de la petite place Cléobule (ou place du Palais). C'est un portique à deux ailes, dont le long côté, situé dans le prolongement de la rue, servait en quelque sorte d'entrée monumentale au palais des Grands Maîtres. Cette loge, reconstruite en majeure partie, devait supporter un étage, si l'on en juge d'après les dessins de Rottiers et de Flandin.
Le Palais des Grands Maîtres (9) Le palais visible aujourd’hui est la reconstruction de celui édifié par Hélion de Villeneuve sur le site même d'un ancien temple dédié à Hélios, dieu du soleil. Mesurant 75m sur 80, le Palais des Grands Maîtres est un véritable château fort et mérite bien son appellation de Castello. Il est entouré d'un fossé et de remparts avec tours et donjons. Construit au XIVe s., il était la demeure du Grand Maître et, en temps de guerre, devenait forteresse. Il abritait la population et pouvait soutenir un long siège grâce à ses magasins remplis de vivres et de munitions. Sous l'occupation turque, il fut transformé en prison (probablement fort remplie). Au XIXe s., le château subit coup sur coup deux catastrophes, en 1851, un tremblement de terre, et en 1856, l'explosion d'une poudrière (placée dans les sous-sols par les Turcs) qui le détruisirent presque totalement. Il fut reconstruit par les Italiens avant la dernière guerre mondiale (1939) d'après des plans originaux miraculeusement conservés. L'aspect extérieur est un peu neuf et l'architecture intérieure n'a pas été respectée (ce palais fut en effet reconstruit pour servir de résidence au roi Victor-Emmanuel et à Mussolini). Au sud, par une majestueuse entrée flanquée de deux hautes tours crénelées en forme de fer à cheval, vous pénétrez dans un grand hall, puis dans une cour à arcades de 50 m de long sur 40 m de large dallée de marbre, sous laquelle dix silos permettaient d'approvisionner les défenseurs en céréales pendant les sièges. Sous le palais se trouvaient en outre trois étages de magasins où l'on entreposait des vivres et des munitions. Du grand hall, un escalier mène à l'étage où vous visitez une série de grandes salles dont l'une, à deux colonnes, servait peut-être de salle de délibérations au conseil de l'Ordre. A l'angle sud-ouest du palais, la Porte des Canons permet d'accéder au chemin de ronde via un pont levis.
En sortant du château par la droite, vous arrivez presque immédiatement place Soliman où s'élève à gauche la tour de l'Horloge (derrière la mosquée de Soliman) à trois étages, don de Tachti Pacha aux Turcs lors de son passage à Rhodes en 1851 alors qu'il se rendait en Angleterre. Elle servait d'observatoire. Toujours à gauche, à l'extrémité de la place et à l'angle de la rue Socrate, se dresse la mosquée de Soliman, la plus importante de Rhodes, fondée peu après le siège de 1522 sur le site de l'église des Saints-Apôtres, et reconstruite au XIXe s. Avant de descendre la rue Socrate, faites un petit tour à droite, dans la rue Apollonion, pour admirer l'Hurmali Médressési Djami (XIVe s.). Ce bâtiment rond avec 4 absides était le katholikon d'un monastère byzantin et possède quelques éléments gothiques. Situé dans un ravissant jardin, il servit de mosquée et était autrefois rattaché à l'école de théologie musulmane. Revenez sur vos pas, et descendez la rue Socrate. A mi-chemin à droite, l'Aga Djami, la mosquée de l'Aga (commandant de garnison) rompt l'alignement de boutiques. Amateurs de turqueries et de tourisme hors des sentiers battus, vous emprunterez la petite ruelle à l'angle de cette mosquée, là commence le véritable quartier turc, habité par les descendants des occupants, turcs d'origine, mais nationalisés grecs depuis longtemps. Vous vous promènerez de mosquées en mosquées, sous les arcades des petites ruelles pavées. Parmi les différentes mosquées de Rhodes, notons encore celles de Mustapha, de Radjep Pacha et de Tekedji Djami (cette dernière rattachée à l'école des derviches). Revenons à la rue Socrate, à l'extrémité vous arrivez place Ippocratous (Hippocrate).
La place Ippocratous (14) La place est embellie d'un bel édifice du XVIe s., le tribunal de Commerce. Au rez-de-chaussée, à droite d'un large escalier, s'ouvre sous une galerie une loge voûtée d'ogives. Sur la façade sont gravées les armes de Pierre d'Aubusson et celles de l'Ordre, réunies dans un même écusson daté de 1507 et soutenu par deux sauvages, ainsi qu'une fenêtre à croisée de marbre ornée de fleurs de lys. Au-dessus de la porte d'entrée, sur le linteau de marbre, un ange tient l'écusson de l'Ordre à gauche, et celui d'Aimery d'Amboise à droite.
Vous regagnez le port de commerce par la porte de la Marine, mais il est possible d’encore emprunter la rue Aristote. Cette rue débouche sur la place de l'Archevêché où sur la gauche vous admirez une demeure du XVe s. dont les historiens ne sont pas sûrs de son usage. Amirauté ou archevêché ? On présume que l'archevêque latin ou le métropolite grec y habitait. Au centre de la place, trois hippocampes de bronze forment des faisceaux sur une petite fontaine aux décorations héraldiques. Continuant par la rue Pindare, vous trouvez les vestiges de l'église Sainte-Marie du Bourg et les ruines de l'hospice Sainte-Catherine, fondé vers la fin du XIVe s. par l'amiral Domenico d'Allemagna et reconstruit en 1516. Les visiteurs de marque de l'Ordre y logeaient pendant leur séjour. En marchant droit devant vous, vous arrivez à l'église byzantine d’Agios Panteleimon du XVème siècle. Dans la même cour se trouvent quelques vestiges de l'église gothique Sainte Marie de la Victoire construite après le siège turc de 1480. Les deux églises datent de la même époque. La porte Sainte-Catherine donne accès au quai du port de commerce, juste en face du môle des moulins reposant sur des fondations médiévales et antiques. De là, en longeant le port et les remparts, revenez jusqu'à la porte de la Marine.
L'église Sainte-Marie du Bourg Située rue Pindare et bombardée lors de la seconde guerre mondiale, vous ne trouvez aujourd'hui plus que les 3 absides du sanctuaire de cet édifice gothique tardif construit au XIVe siècle.
La porte de la Marine La porte de la Marine : Construite par Pierre d'Aubusson en 1478, elle est flanquée de deux belles tours crénelées à machicoulis et d'un arc en plein-cintre. Au-dessus de la porte, remarquez un bas-relief, surmonté d'un dais représentant la Vierge et l'Enfant, Saint Pierre à gauche et Saint Jean- Baptiste à droite. Au-dessus du relief fut appliqué, entre les blasons de l'Ordre et de Pierre d'Aubusson, l'écu de France couronné.
En retournant au port de Mandraki, vous passez sous la porte Saint-Paul (Nord de la citadelle), flanquée de la tour du même nom, ancienne tour du Trébuc qui changea de nom vers 1477 lorsqu'elle fut remaniée par le Grand Maître Pierre d'Aubusson. Cette porte donnait accès à la tour de Naillac détruite au XIXème siècle.
La porte d'Amboise Située sur un petit terre-plein au N-O de la citadelle et flanquée de deux grandes tours cylindriques appuyées sur le mur d'escarpe, cette porte construite en 1512 est la plus impressionnante. Sur le parement extérieur de la courtine sont appliqués les écussons de l'Ordre d'Aimery d'Amboise. Notez aussi celle du Grand Maître Fabrizio del Caretto sur un bastion pentagonal renforçant les défenses du côté du palais. Le poste de combat de la langue d'Allemagne s'étendait de cette porte à la tour Saint-Georges.
Dans la vieille ville, notons encore la porte St-Antoine, surmontée de deux tourelles, débouchant sur une rue commerçante près du Palais des Grands Maîtres. Elle permettait de sortir du côté de la campagne. Les ruines de l'église de Panagia tis Nikis construite en 1480 après la levée de l'état de siège turc, le récent Palazzo (aujourd'hui musée) et la Kastellania (probablement la Basilica Mercatorum du Moyen Age). Sur la place d’Argyrocastro se trouve un jet d’eau byzantin. Dans le quartier de la rue Hippodamou nous avons une basilique à 3 nefs "Kadi-Medjid", plus large que longue, possédant 3 porte et décorée de fresques peintes à la fin du XIVème, début du XVème siècle. Dans une rue donnant sur la rue Hippodamou nous avons l'église "Abdul-Djelil Djami" incorporant des éléments gothiques. Dans la rue Agios Phanourios se trouve l'église du même nom (XIIIème s.) décorée de fresques. Dans le quartier, derrière son porche gothique, se trouve la grande église "Demirli Djami" (XIVème) en forme de croix inscrite et décorée de fresques. Elle a été endommagée par une bombe lors de la dernière guerre. A l'angle des rues Chimarra et P. Méla se trouvent les vestiges d'une vaste basilique paléochrétienne longue de 60m et pavée d'une mosaïque du Vème siècle ap. J.-C. D'autres vestiges d'une basilique de la même époque sont situés près du stade moderne. Elle fut détruite par le tremblement de terre de 515.
A voir encore : les église St Jean, Saint Marc, Saint Constantinos, Agia Aikaterini, Notre dame de la victoire, Saint théodore, Agios Athanasios, Saint Artemios et l'église anonyme, le couvent St Nicolas, la bibliothèque Turque, l'Alsmhorse, une tour des fortifications byzantines et des vestiges de murs byzantins, un moulin à vent, des tours byzantines, des murs hellénistiques et les mosquées Hamja Bij et Ibrahim Pascha.
Les arcs traversant certaines rues servent à maintenir les façades en cas de tremblement de terre.
La fortification : La fortification de la ville de Rhodes fut basée sur les méthodes de construction des chevaliers, tenant compte de la création et l'utilisation d'armes à la pointe de l'art militaire. Lors du second siège turc, chaque 'maison' ou 'langue' fut chargée de la défense d'une partie des remparts. On y retrouve de nombreux blasons témoignant de la contribution du pape et des grands maîtres à la réparation et à la consolidation des remparts et du fossé. L'enceinte forme plus ou moins un rectangle de 800m sur 1000 pour un périmètre de 4 km. Les Chevaliers, à leur arrivée en 1306, complétèrent les fortifications byzantines existantes. Les premiers remparts, hauts, minces (2 m d'épaisseur avec un parapet de 45 cm), percés de portes protégées par des tours rectangulaires, n'étaient plus suffisants pour résister aux guerriers de l'Empire Ottoman. Au XVe s. les Chevaliers les reconstruisirent entièrement et ne cessèrent de les remanier jusqu'en 1522. Pierre d'Aubusson, qui devint Maître de l'Ordre en 1476 se distingua particulièrement dans la consolidation et le renforcement de l'enceinte, plus de cinquante écussons enchâssés dans le parement extérieur du rempart sont la preuve de ses activités. Après un premier siège des Turcs en 1480, et un petit séisme en 1481, les dégâts occasionnés obligèrent les Chevaliers à consolider une fois de plus leurs murs de défense. L'épaisseur des remparts atteignit alors 5,30 m, des couloirs intérieurs furent créés pour une plus libre circulation des assiégés, le nombre des portes fut réduit, et chacune fut renforcée de deux tours. Le nouveau parapet crénelé, et les larges plates-formes donnèrent plus d'aisance aux artilleurs et facilitèrent les tirs sur les assaillants. Aimery d'Ambroise, craignant de nouvelles attaques, continua les travaux. Le fossé extérieur fut élargi jusqu'à 20 m, et creusé d'une profondeur allant par endroit jusqu'à 23 m. Il ouvrit un deuxième fossé le long des parties les plus faibles. L'entrepreneur qui organisa ces travaux fut Villiers de l’Isle Adam qui devait devenir le dernier Grand Maître de la cité. En 1522, à la prise de Rhodes par Soliman, le rempart qui n'avait toujours pas cessé d'être remanié, avait 12 m de large et son parapet 4 m, il était divisé en plusieurs zones appelées boulevards, et chaque langue devait en assurer la défense de plusieurs centaines de mètres. Les Turcs réussirent leur entrée dans la cité, après un long siège, en s'attaquant au boulevard de la langue d'Aragon, situé entre les tours d'Espagne et de Sainte-Marie, endroit demeuré faible malgré les multiples consolidations des dernières décennies. Les Turcs à leur tour modifièrent les fortifications en y ajoutant de grosses tours rondes appelée « koulé », mais l'ensemble garde tout de même son caractère médiéval. Il est bon à noter que les fossés n'ont jamais reçu d'eau car ils étaient plus haut par rapport au niveau de la mer. La porte des Chevaliers a été percée en 1924 par les Italiens. Une promenade sur le chemin de ronde offre une vue très complète sur la merveilleuse architecture des fortifications de la cité des Chevaliers de Saint-Jean et sur l'exubérance presque tropicale de la végétation des fossés. Depuis bien longtemps, la paix est revenue au pied des remparts de la vieille ville, et des biches, emblème de Rhodes (elles chassèrent les serpents de l'île), paissent tranquillement à l'ombre des massifs d'hibiscus, des bougainvillées et des palmiers.
La tour Saint-Georges Cette porte a été renforcée par un bastion en éperon dans lequel on avait aménagé des magasins à munitions. Un bas-relief représente Saint-Georges terrassant le dragon et, en-dessous, les armes du Grand Maître Antoine Fluvian encadrant celles du pape Martin V et celles de l'Ordre.
La tour d'Espagne De plan circulaire et située à l'ouest de la citadelle, elle est entourée d'un terre-plein pourvu de canonnières basses d'où l'on pouvait atteindre facilement les assaillants dans le fossé.
La tour Sainte-Marie Située près de la porte Saint Athanase et datée de 1441, elle est renforcée par un bastion pourvu d'embrasures pour les tirs d'artillerie.
La porte de Koskinou Située au Sud de la citadelle et appelée aussi porte de Saint-Jean, elle est ornée d'un relief représentant ce saint. Remarquez les armes de Pierre d'Aubusson, disposées au temps où il n'était pas encore cardinal. A l'intérieur nous pouvons voir un pavement datant de la première phase de construction des remparts. Plus à l'Ouest se trouve la porte Saint Athanase.
La tour (ou fortin) d'Italie Elle était protégée par un énorme terre-plein circulaire de 15 m de diamètre, qui constituait une redoutable défense. Des canonnières étaient aménagées à la base pour permettre aux défenseurs de battre les fossés. Des boulets ont été encastrés, sans doute par les Turcs après 1523, sur la tour et la courtine. Sur le terre-plein, vous voyez les armes de Fabrizio del Caretto. Sous la protection de la tour s'ouvrait la porte d'Italie qui fut murée après le siège de 1480.
Promenade autour des remparts (Pour le détail des différents lieux, reportez-vous aux descriptifs repris ci-dessus.) La promenade commence par la porte Saint-Antoine, à côté du château, et débouche à la porte d'Amboise. Le poste de combat de la langue d'Allemagne s'étendait de cette porte à la tour Saint-Georges. Vous continuez jusqu'à la tour d'Espagne le long du boulevard de la langue d'Auvergne. Le boulevard de la langue d'Aragon, mène à la tour Sainte-Marie. Ensuite le boulevard de la langue d'Angleterre menait à la porte de Koskinou. Vous continuez vers la tour d'Italie par le boulevard de la langue de Provence. Cette partie de l'enceinte est renforcée par une série de tours anonymes. Le boulevard de la langue d'Italie partait de cette tour, et se terminait un peu plus au nord, après avoir longé un moment la baie d'Acandis.
La nouvelle ville : La ville médiévale est entourée de nouveaux quartiers avec des édifices différents du style égéen mais intéressants du point de vue de l'histoire de l'architecture. Le long de la promenade face au petit port de Mandraki s'alignent les principaux bâtiments publics. La partie la plus impressionnante de la ville moderne de Rhodes est indiscutablement la place entourée d'une part par la Cathédrale de la ville et le Palais du Gouverneur de style Vénitien-Gothique, et de l'autre par la mairie et le théâtre municipal. Les lieux entourant tous ces bâtiments imposants et majestueux ont été aménagés de façon à les mettre en valeur. Les Italiens y ont laissé quelques traces de leur passage, notons le nouveau marché, le palais de justice, la poste, l'église de St Jean-Annonciation, le palais du gouverneur et la capitainerie du port.
Le palais du gouverneur (préfecture) La préfecture (du Dodécanèse) est située dans l'ancien palais du gouverneur construit en 1927 sous l'occupation italienne par l'architecte italien Florestano di Fausto. L'édifice est un mélange de style gothique vénitien (ogives) et d'éléments d'inspiration mauresque. Son arrangement ressemble fortement au palais du Ducs à Venise.
La cathédrale orthodoxe Elle fut édifiée durant la seconde moitié de l'occupation italienne sur le modèle de l'église St-Jean s'élevant dans le Collachium, d'après les dessins du belge Rottiers. Située près de l'entrée du port antique, elle est dédiée à l'Annonciation et possède des fresques de Fotis Kondogou.
Le théâtre national C'est un bâtiment imposant situé sur la place de l'hôtel de ville. C’est une combinaison unique du modèle fasciste international, un spécimen important de la technologie cannabique (Finta Pietra) et un bel exemple de l'utilisation de la maçonnerie en verre de briques en Grèce. Sa salle est également assez impressionnante. Construit en 1937 par un architecte inconnu, il a été appelé "Teatro Puccini" et était un des théâtres les plus modernes de son époque, appropriés également pour l’opéra. Aujourd'hui il sert toujours de théâtre et de cinéma.
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Le bâtiment de la poste Il est situé sur la place de liberté (Plateia Eleftherias) de la ville moderne de Rhodes. C'est un excellent spécimen de l’éclectisme de la Renaissance et pour la technologie de "Finta Pietra". Sa façade est richement décorée et son impressionnante entrée principale est située au centre du bâtiment avec des ouvertures symétriques de part et d’autre. Il a été construit lors des premières années de l’occupation italienne par l'architecte italien Florestano di Fausto. Il fut alors utilisé comme bureau de poste italien (delle Poste de Palazzo) et sa fonction demeure toujours la même vu qu’il abrite un bureau de la poste grec (ELTA).
Quelques églises L’église à trois ailes d’Agia Aikaterini est décorée de fresques de la fin du XIVème siècle (aile centrale) et de la fin du XVème siècle (bas-côté latéraux). On peut y voir une iconographie de Sainte Catherine (partie méridionale de l’église). Sous la domination turque, le monument a été utilisé comme mosquée et, selon la tradition, Suleiman y pria lorsqu’il conquit la ville. En 1981, des fouilles réalisées à l'intérieur de l'église mirent à jours des tombes dans la partie nord de l’église et en 1992, de nouvelles fouilles ont donné des résultats semblables dans la partie méridionale. L’église d’Agia Triada est cruciforme avec un bras nordique plus court. Recouverte d’une coupole elle est décorée de fresques probablement de la fin du XVème ou du début du XVIème principalement préservées dans le bras occidental. Cette église fut également utilisée comme mosquée sous la domination turque. L’église d’Agios Athanassios datée du XVème siècle est situé près de la porte de ville. Décoration d’iconographes, elle a été utilisée comme mosquée sous la domination turque. Près de la porte Koskinou se trouvent deux églises : L'église Dolaply-Djami et l’église catholique d’Agios Georgios. La première, construite au XVème siècle a subi des modifications postérieures et incorpore des éléments d'architecture gothique. Elle est décorée de fresques de différentes époques. La seconde est composée de 3 nefs voûtées de même hauteur avec 3 frontons en façade et est couverte d’une coupole. On peut encore y voir des restes de fresques des XIVème et XVème siècles. Elle a été utilisée comme lieu de séminaire lors de la domination turque.
D'autres bâtiments Le musée d’arts décoratifs est logé dans un bâtiment voûté à trois ailes ayant fait partie de l'arsenal des Chevaliers. On peut y voir de la céramique faite en Europe et à l'est, des costumes et des broderies folkloriques provenant de toutes les îles du Dodécanèse. Les objets exposés datent du XVIIème au début du XXème siècle. Le lycée Venetokleion est un bâtiment néoclassique en pierre, constitué d’un sous-sol, d’un rez-de-chaussée et d’un toit en pente. Un large escalier orne la façade avant dominée par six grandes colonnes situées devant l'entrée principale. Le plan du bâtiment est cruciforme et une variété d'éléments décoratifs anime les côtés: bandes décoratives, piliers intégrés... Le bâtiment a été construit en 1910 grâce à la donation de Venetokles sur un grand terrain communal abritant également le Kazouleion et l'école d'Astike. Il est actuellement utilisé comme lycée. L'école d'Astike est située dans un bâtiment en pierre de deux étages couverts d’un toit en pente. Des bandes horizontales décoratives animent les façades extérieures au niveau du toit et entre les étages. Dans la cour arrière nous avons un postico caractéristique et une fontaine en marbre encore préservés. Construite en 1874, c’était une des premières écoles chrétiennes organisées à Rhodes, succédant à « l'école mutuelle d'enseignement » fondée par le métropolite de Rhodes, Paisios. Le bâtiment a été construit sur les vestiges d’un plus ancien (1765) occupant tout le terrain jusqu'au Venetokleion moderne. Aujourd'hui on y trouve une école primaire. L’école Kazouleion est localisée dans un bâtiment néoclassique en pierre avec toit en pente. Il est composé d’un rez-de-chaussée et seule la partie centrale possède un second étage. L'entrée principale est située derrière un porche composé de deux colonnes et deux piliers de part et d’autre. Le bâtiment a été construit à la fin du XIXème siècle grâce à la donation de Paul Kazoulis. En 1930, une donation de Michael Kazoulis, le neveu de Paul, permit la construction du second étage et a été nommé "le Kazouleion supérieur". Aujourd'hui il est également utilisé comme école primaire. L’Aktaion est un bâtiment à double étage et toit plat possédant une arcade dirigée vers la mer. Les murs sont construits en maçonnerie typique locale. Sa structure intérieure est intéressante et évidente dans les plans du bâtiment. Ce bâtiment a été construit au début de la domination italienne (1925) et initialement richement décoré de modèles orientaux et gothiques. En 1936 lorsque De Vecchi est devenu le gouverneur, tous les éléments décoratifs ont été enlevés de sorte que la façade soit conforme au modèle architectural officiel de l'état (modèle fasciste). Le bâtiment s'est appelé "Circolo Italie" et a été employé comme lieu de réunion par les officiers italiens. Aujourd'hui il a été transformé en commerces. La ravissante petite mosquée de Murat Reis, située rue Konstantinou face au théâtre national, est entourée d'un cimetière où les stèles, très caractéristiques, sont surmontées d'un turban. Notons encore dans la nouvelle ville le palais de justice et le néa agora (nouveau marché), des édifices de l'époque des Chevaliers et des monuments islamiques du quartier turc tels que des mosquées, des bains, des ruelles voûtées et un cimetière. Enfin, à l’ouest de la ville nous avons un casino et un aquarium au nord. Notons encore le parc de Rhodini au point sud de la ville, se prêtant parfaitement à la détente et à la promenade.
Mandraki : Mandraki est le port de Rhodes depuis l’antiquité. Son entrée comporte deux colonnes sur lesquelles sont représentés les animaux de l'emblème de Rhodes : Elafos et Elafina, le cerf et la biche. Elles seraient situées à l'endroit où jadis s'érigeaient une des 7 merveilles du monde, le colosse de Rhodes, renversé à la suite d'un terrible séisme. Le port est protégé par un môle d'environ 400 mètres de long où se dressent encore 3 anciens moulins à vent, grands et pittoresques, et au bout duquel se trouve la forteresse d'Agios Nikolaos construite en 1467. C'est une tour ronde avec un phare à son sommet. Ce bastion joua un rôle important au moment du siège du côté de la mer (1480) lorsque finalement le Sultan Mehmet B' fut repoussé. Il constitue un des meilleurs échantillons de défense côtière de la technique de guerre italienne du XVe siècle. La ville possède également un second port destiné au commerce.
L'Acropole : L’acropole se situe à 2km au sud-ouest du centre-ville sur la haute colline Monte Smith surnommée Monte San Stefano par les Italiens. Smith était un amiral britannique qui commanda en 1802 les unités militaires sur Rhodes. Il ne reste guère de vestiges de l'antiquité mis à part trois ou quatre colonnes d'un temple consacré à Zeus, Athéna et Apollon. Les Italiens reconstruisirent entièrement le théâtre (800 spectateurs) et l'ancien stade hellénistique du IIème siècle av. J.-C. mesurant 190 mètres de long sur 35 de large. L'acropole dominait la partie occidentale et la plus élevée de la ville. Elle n'a été ni enrichie ni fortifiée comme l’ont été la plupart des acropoles antiques. Elle était composé d'une zone monumentale avec des sanctuaires, de grands temples, des bâtiments publics et des lieux de culte. Les bâtiments ont été construits sur des terrasses renforées par de puissants murs de soutènement. L'architecture hellénistique a combiné la beauté naturelle avec les aménagements artificiels. Les différents bâtiments datent des périodes hellénistiques et hellénistiques tardif (IIIème-IIème siècle av. J.-C.). De l'acropole, la ville antique s'étendait jusqu'à la pointe nord de l'île et vers l'est jusqu'à la future cité des Chevaliers. Les fouilles ont été effectuées par l'école archéologique italienne sous la domination de l’île par les Italiens entre 1912 et 1945. Depuis 1946, c’est le service archéologique grec qui a repris le flambeau. La totalité du site n'a pas encore été fouillé. Toute construction contemporaine a été interdite sur une superficie de 12.500 m² afin de permettre la poursuite des fouilles et la découverte de vestiges de la splendide ville antique de Rhodes. Le service archéologique grec a mené à bien des travaux de restauration dans les environs du temple de Pythian Apollo ayant subi des dommages considérables lors du bombardement dans la 2ème guerre mondiale et par l’installation de l'artillerie à cet endroit. Pendant les années 60 et 70, c’est le côté occidental du temple qui subit des restaurations. En 1996, des travaux de rénovation ont été effectués sur le temple Nymphaia.
Les temples Le temple d'Apollo Pythien se tient sur la partie méridionale de la colline, du côté occidental d'une grande terrasse rectangulaire. Orienté est-ouest, c'était un temple périptère en poros mais plus petit que celui d'Athéna et de Zeus. Une partie a été reconstituée avec quatre colonnes et une partie de l'architrave. Le temple d'Athéna Polias et de Zeus Polieus, situé du côté nord de l'acropole, est orienté est-ouest. C’était un temple dorique périptère de poros (ayant un portique à colonnes sur chacun des quatre côtés). Les quatre tambours de colonne, un morceau d'un grand chapiteau et d'une architrave toujours visibles in situ sont une indication de son caractère monumental original. Les Rhodiens y gardaient les textes de leurs traités avec d'autres états. L'Artemision est situé sur la même terrasse que la stoa. Les ruines de ce lieu de culte sont attribuées au culte d'Artemis.
La Stoa et le temple Nymphaia Aujourd'hui seule la base de la Stoa est préservée. Elle devait posséder une imposante façade visible de la ville et des parties inférieures dont le port. Le temple Nymphaia, en partie creusé dans la roche, est situé au sud-est du mur de la stoa. Il se composait de quatre parties taillées dans la roche et reliées entre elles. Le toit de la partie centrale possédait une grande ouverture. Des statuettes étaient logées dans les cavités des murs intérieurs et nous y trouvons des niches à offrandes. Le site était en communication avec les aqueducs souterrains. Avec des réservoirs et une végétation abondante, c'était un lieu de récréation et de culte.
La région du stade Le stade (IIe s. av. J.-C.) est situé au sud-est de la colline et orienté nord-sud. Des fouilles et une reconstruction ont été réalisées par les Italiens. Sa longueur est de 600 pieds (ou 210 mètres). Les pièces originales authentiques sont le sphendone (extrémité arrondie avec le poteau de rotation), les proedries (sièges des fonctionnaires), certains des sièges inférieurs du gradin et le système pour les départs des athlètes. Le Gymnase est situé à l'est du stade. Une partie du côté occidental avait été découverte dans le passé, et récemment c’est le coin nord-est qui a été mis à jour sous un pavillon plus récent. C'était un grand bâtiment de forme carrée et mesurant environ 200 m de côté. Il possédait de nombreuses oeuvres d'art. Au nord-ouest du stade se trouvait un petit Odeion (théâtre) en marbre permettant d’accueillir environ 800 spectateurs. De base rectangulaire, sa forme est originale. On suppose qu’il fut employé pour des événements musicaux ou pour assister à des leçons rhétoriques donnée par de célèbres orateurs locaux. Entièrement reconstruit par les Italiens avant la dernière guerre, seul le gradin du bas est authentique. Si l'on en croit Diodore de Sicile, ce n'était en fait que le petit théâtre, un autre, beaucoup plus vaste, se trouvait près du port, place de Symi. La bibliothèque contenait des travaux notables de la rhétorique et était situé près du gymnase et de l'Odeion, selon une inscription trouvée sur place.
Accès Sortez de la ville en longeant les remparts côté ouest, par les rues Fridérikis et Agios loannou, puis tournez à droite dans la rue Diagoridon. Après quelques centaines de mètres, un chemin sur la gauche vous conduit aux ruines sur la colline d'Agios Stefanos ou Monté Smith.
Le cimetière antique d’Agios Ioannes : Le site se trouve dans la partie centrale de la nécropole de Rhodes, relativement près de la sortie de la ville antique. Il est intéressant de trouver dans le même complexe d'enterrement de grands tombeaux pour des inhumations à côte de petits urnes contenant les cendres de personne décédées. En outre remarquons l'existence d'une carrière souterraine. Du côté sud du site archéologique en plein air se trouve un grand mur soutenant la terrasse supérieure, dans la coutume rhodienne de construction de terrasses. Le site a été fouillé par des archéologues italiens mais avec peu de résultats connus. Les monuments les plus importants du site sont : Le grand complexe faisant le coin avec des tombeaux pour des inhumations dans des sarcophages, pour des vases et des ossuaires. Au-dessus se trouvent un crepidoma et un exèdre. Un ensemble de tombeaux avec, au-dessus d'eux, un monument décoré de triglyphes et des metopes. La monumentale roche taillée formant un passage. Le monumental mur de terrasse en gros blocs de poros pour maintenir le niveau supérieur de la colline de la nécropole. La carrière souterraine Les chambres d'enterrement souterraines avec des représentations.
Korakonero En dehors de la frontière de la ville antique, du côté sud-est de la ville de Rhodes, se trouvent les cimetières antiques dont le groupe de complexes d'enterrement de Korakonero, datant des périodes hellénistiques et romaines. De cette période, une grande variété dans l'architecture funéraire peut être vue. Les tombeaux sont en général des tombes à ciste ou, dans le cas de les plus luxueuses, se composent des chambres souterraines avec des avants architecturaux (les vestibules ou les colonnes soutenant des architraves avec des métopes et les triglyphes arqués imitant les façades de temple). Le site a été à l'origine employé comme carrière. Les complexes de tombes ont été découverts et reconstitués par l'école archéologique italienne avant la fin de la seconde guerre mondiale. Les autels et le stelai ont été trouvés in situ et probablement correctement érigés par les Italiens sur les bases des chambres d'enterrement souterraines. Les monuments les plus importants sont : Le tombeau présenté autour d'une cour péristyle avec vestibules. Le soulagement découpé de trois côtés dans la roche et interprété comme sanctuaire funéraire. Les complexes d'enterrement taillés dans la roche le long de la route antique reliant la ville à la campagne. Des tombeaux rectangulaires dans la roche alternent avec de petits vases et ossuaires. Les complexes des chambres souterraines et des tombeaux construits en tholos.
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