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Pylos

 

Evaluation : ***

Remarque : Village plein de charme. A conseiller !

 

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Pylos, anciennement Navarino, est un village aux maisons toutes blanches à deux étages, aux cours fleuries aux bâtiments à arcades et à la place centrale ombragée d'énormes platanes centenaires. C'est une ville pittoresque aux monuments chargés d'histoire. On peut se promener dans les rues étroites et pavées et voir sur la place des 3 amiraux une stèle pyramidale entre 2 canons, l'un turc, l'autre vénitien, représentant les 3 amiraux des flottes anglaise, française et russe qui détruisirent la flotte turco-égyptienne dans la rade de Navarin en 1827.

Le village est dominé à l'ouest par l'une des plus belles forteresses de la Morée, appelée Neo Kastro (Château Neuf) ou Niokastron, pour la distinguer de la citadelle antique, Paliokastro ou Palionavarino, située au N.O. Le kastro abrite une ancienne mosquée transformée en église orthodoxe. Notons encore le musée Antonopouleion (musée archéologique) et un petit musée (entrée payante) présentant des lithographies françaises et des souvenirs de la bataille de Navarin. Au pied de Paliokastro s'étend la baie de Voidokilias où se trouve un site archéologique. La baie est recouverte d'une épaisse couche de sable.

 

Niokastro (entrée payante) , auquel on accède par la route de Méthoni, est le plus récent des deux forts de Navarin, construit au sud du port par les Turcs en 1573. Les Vénitiens prirent la forteresse en 1686 et la gardèrent jusqu'en 1715. En 1825, Ibrahim Pacha s'y installa avec ses troupes turco-égyptiennes. Ses excès provoquèrent l'intervention de l'Europe et le fameux épisode de la bataille de Navarin.

Il est très agréable de s'y promener, en montant jusqu'à la cour intérieure du fort principal très bien restaurée, et en descendant jusqu'à la partie des murailles dominant la mer (très belle vue sur la rade de Navarin). Une grande salle située sur la gauche peu après l'entrée de la forteresse, abrite l'importante collection léguée par le philhellène français René Puaux (fin XIXe s.-début XXe) : lithographies, gravures, objets divers de l'époque de l'Indépendance de la Grèce. Au sommet du fort se trouve l’acropole hexagonale avec les 6 angles renforcés par des bastions. Des salles hautes et étroites (6x8m) soutiennent la terrasse dallée destinée à l'artillerie. On peut y voir un aqueduc turc, un fort à l'ouest, des maisons et des citernes souterraines datant aussi de la domination turque. L’église de la transfiguration du Sauveur de style gothique construite par les Francs a été transformée en mosquée par les Turcs.

 

Palionavarino est situé sur la presqu'île de Koryphasion à l’emplacement de la ville antique de Pylos. On y a retrouvé la tombe d'un prince mycénien au centre d'un enclos circulaire renfermant plusieurs autres tombes et un édifice hellénistique dédié au héros Nestor.

 

Dans le mouillage calme de Voïdokoilia, au nord de la presqu'île, se trouvent les vestiges de la ville hellénistique tandis qu’à l’extrémité sud se trouvent les ruines d’une villa romaine et paléochrétienne. Dans le détroit de Sykia séparant la presqu'île et l'île de Sphactérie, se trouvent des fortifications construites par les Athéniens en 425 av. J.-C. Ce sont l'acropole de Pylos et les ruines d'un château franc bâti en 1278 et désigné sous le nom de Paléo-Kastro. Du rivage, on monte en 30mn environ jusqu'à l'entrée du château dont les murs crénelés, très bien conservés, flanqués de tours rondes et carrées, reposent par endroits sur des assises en appareil trapézoïdal de l'acropole antique dont les murs furent rebâtis par Epaminondas.

Près du château, on explorera la grotte de Nestor communiquant par un orifice supérieur avec le kastro. La grande salle est remplie de stalactites affectant des formes d'animaux et de peaux suspendues d'où la légende selon laquelle Nélée et Nestor y enfermaient leurs troupeaux. On y reconnaît aussi la caverne où Hermès aurait caché les boeufs qu'il avait volés à Apollon et suspendu les peaux de ceux qu'il avait égorgés.

 

Vers le large, la baie est fermée par l'île de Sfaktiria, longue jetée naturelle présant du côté de la rade d'admirables falaises. Au nord de l'îlot, sur la butte d’Agios Ilias (Prophète Elie), se trouvent des remparts attribués aux Spartiates, témoin d'un épisode tragique de la guerre du Péloponnèse : cernés par les Athéniens en 425 av. J.-C., 420 Spartiates résistèrent pendant 72 jours autour de deux puits d'eau saumâtre. Après une résistance désespérée, les 292 survivants finirent par se rendre.

Du côté est nous pouvons voir la chapelle de Panagoula et le monument des 59 marins russes tués lors de la bataille navale de Navarin. Au sud se trouve la tombe d'Alexis Mallet, officie du général Maison tué en duel à Navarin en 1833, le cénotaphe de Tsamados, Anagnostaras et Sachinis et le monument du Philhellène italien Santa Rosa, tous tombés à la bataille de Sphactérie en 1827. A l’intérieur de l'île nous trouvons la tombe de Paul-Marie Bonaparte (1809-1827), neveu de Napoléon, tué à bord de la frégate Hellas en 1827 près de l'île de Spetsae (l'urne contenant ses cendres est à Athènes). Nous trouvons également un rocher creux.

 

Sur l’îlot de Tsichli-Baba se trouve le monument des français tombés à la bataille de Navarin tandis que sur l’îlot de Chelonaki, ou Marathonissi, se trouve le monument des Anglais.