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Panariti

 

Le village est construit sur une colline offrant, aux résidents et aux visiteurs, une très belle vue sur la plaine de l'Argolide. Son nom vient d’un dirigeant local d'origine arvanitique qui y vivait au XVe siècle. Panaritis possédait une vaste superficie des terres cultivées et de nombreux animaux. Durant l'été, en raison de la chaleur, il se rendait dans les villages de Goura à Némée où, dans la montagne de Corinthe, un village est également nommé Panariti. Les historiens Constantine Mpiris et Constantine Sathas ont fait référence à Panaritis et aux activités martiales. Ils ont évoqué les grandes capacités de combat des Panariti et des autres Arvanites de la région. Sa population serait originaire principalement des Limnes d'Argolide et environ la moitié des familles de Panariti portent des noms de famille ressemblant aux noms de famille originaires de Limes. On suppose que le déménagement de Limnes à Panariti s'est produit au XVe ou au XVIe siècle. De nombreux villageois ont participé aux guerres du début du XXe siècle et ont excellé dans les batailles, mais la personnalité la plus illustre était Kimpouropoulos (lieutenant et maître du village), tué à Kilkis et dont son nom fut donné à la montagne où eut lieu la bataille où il est décédé.

Le village possède plusieurs maisons anciennes (époque turque) dont la plus célèbre étant celle où résidait le percepteur turc, située dans une partie du village offrant une vue panoramique sur les plaines de l'Argolide. Malgré de nombreuses interventions et rénovations (dont par les actuels propriétaires), elle a conservé des éléments architecturaux clés. L'élément le plus typique était l'escalier en marbre rouge supprimé lors d'une rénovation il y a quelques décennies.

La rue George Balak porte le nom d’un pilote dont son avion, en 1956, est entré en collision avec un autre et s’est écrasé parmi les maisons du village. Le pilote a réussi à quitter l’avion mais son parachute ne s'est pas ouvert.

Le village est aussi réputé pour ses plats traditionnels dégustables dans les tavernes sur la place du village, particulièrement lors des fêtes traditionnelles, Agios Theodosios (le 6 août au monastère) et l'Assomption (le 8 septembre à l’église centrale du village). L'Association Culturelle de Panariti, avec sa riche activité culturelle, joue un rôle important dans l'histoire du village.

 

Monastère Agios Theodosios

Pour les indigènes, il revêt une signification spirituelle et religieuse. Erigé en 880 par le moine obscur et inconnu Théodose qui fut plus tard sanctifié. Après son Assomption en 922, l'abbaye resta déserte et reprit vie au début du XVIe siècle. Au début du règne vénitien, la famille crétoise "Chortatsi", amie des Vénitiens, se vit confier l'administration de l'abbaye, jusqu'à ce qu'elle soit finalement dévolue à la propriété de grecs en 1835. 1942 semble une année très importante, puisque l'abbaye fut administrée par des religieuses et devint un couvent. Depuis, les religieuses contribuent et accomplissent consciencieusement leurs devoirs, en s'impliquant dans des causes caritatives et spirituelles, tout en veillant à la coexistence harmonieuse du complexe avec l'environnement qui l'entoure.

L'abbaye possède une structure architecturale remarquable, composée d'églises, de chambres d'hôtes et de chambres de religieuses solitaires. La première chapelle rencontrée commémore « L'Invocation Sacrée », une rencontre de saint Théodose avec son contemporain saint Pierre. La tradition fait mention d'un événement miraculeux au cours de la "rencontre", lorsque saint Théodose accueillit saint Pierre, tenant son capuchon rempli de charbon ardent, un peu comme un encensoir, sans se brûler.

Le katholikon, au centre du complexe, serait peut-être byzantin mais il a subi de profonds changements et déformations au fil des ans. Il est composé de deux églises, dédiées au fondateur, Saint Théodose (avec une fresque murale du saint), et à la "Transfiguration du Christ". Il existe aussi la chapelle de Saint Jean-Baptiste.

Au sud du monastère se trouve l'ermitage du saint, devenu église en l'honneur de la Sainte Croix.