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Palia Epidavros

 

Evaluation : **/***

Remarque : Cimetière mycénien et théâtre fermés mais visibles de l’extérieur et nouveau champ de fouille à proximité du théâtre.

 

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Le village actuel de Palia Epidavros est doté d'un petit port, de rivages pittoresques, de nombreuses tavernes et de quelques hôtels autour d'une plage. Sur une presqu'île se trouve le site de la ville antique dont dépendait le sanctuaire d'Asclépios. Les passionnés d'antiquités y verront de nombreux tambours de colonnes doriques réemployés dans un bâtiment postérieur, le petit théâtre dégagé au bas de la colline et, au sommet, les restes d'une église paléochrétienne. En outre, des recherches photographiques aériennes ont révélé d'importants vestiges submergés du port antique. Des fouilles ont mis au jour une vaste nécropole.

 

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Théâtre

Construit au IVe siècle avant JC, le théâtre dispose de 18 rangées de sièges et peut accueillir 2 000 personnes. Il était probablement utilisé en relation avec le culte de Dionysos, dieu grec du vin et de l'extase. En juillet et août, des concerts y sont donnés, principalement par des musiciens grecs. Derrière la partie supérieure du théâtre se trouvent les vestiges de l'ancienne ville.

 

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Cimetière mycénien

Situé sur l’abrupt versant oriental de la colline "Katarachi", au lieu-dit « Nera », le cimetière (utilisé du XVe au XIe siècle avant JC) a été repéré et en partie fouillé à partir du XIXe siècle. Le cimetière était organisé en groupes de tombes à chambres, taillées dans la roche naturelle de la région. Suivant l'arrangement tripartite typique des tombes de ce type, les tombes à chambres du cimetière de la ville antique d'Epidaure sont constituées d'un long chemin descendant, de parois convergentes et d'une chambre quadrilatérale ou circulaire avec une entrée bouchée par un mur de pierres sèches. Leur intérieur avait servi à la sépulture de plusieurs morts, membres de la même famille ou de même origine. Des fosses dans le sol des chemins et des chambres ont été utilisées pour des inhumations supplémentaires.

Les offrandes funéraires les plus courantes qui accompagnaient les morts, étaient des vases en terre cuite, surtout des amphores, des cruches, des coupes… mais aussi des figurines d'argile, des armes en bronze, des sceaux, des agrafes en bronze, des broches, des perles et des tablettes en verre et en faïence, des boutons en stéatite et en feuilles d'or. Les dents de sanglier éparpillées, restes d'un casque mycénien d'une sépulture plus ancienne, proviennent de l'intérieur d'une tombe.

L'agglomération mycénienne, la ville d'Epidaure "couverte de vignes" selon Homère, à laquelle appartenait le cimetière, n'a pas été localisée mais elle devait jouer un rôle important dans le commerce maritime et la communication des centres mycéniens de la plaine d'Argolide avec la mer. L'existence de certains vases cycladiques parmi les offrandes funéraires révèle de relations entre l'agglomération mycénienne et des centres en plein essor de la mer Egée. Certaines tombes ont été réutilisées à l'époque hellénistique et romaine, à l'époque où la ville d'Epidaure s'étend sur la presqu’île, peut-être sous forme de baraquements, alors que quelques trouvailles datant de l'époque byzantine indiquent une activité dans la région durant cette période-là aussi.