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Nauplie
Evaluation : *** Remarque : Eglise à la forme étonnante. Sinon rien de spécial.
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Siège du gouvernement révolutionnaire puis capitale éphémère de la Grèce de 1829 à 1834, Nauplie est le pittoresque chef-lieu du département. C'est l'une des plus jolies petites villes de Grèce, dominée par le fort de Miltiade (Palamède) et le rocher de l'Acronauplie (fortifié au IIIe siècle av. JC). Habitée depuis la préhistoire, son nom signifie "station navale". Le mouillage fut sans doute un point d'escale fondé par des navigateurs orientaux représentés dans la légende par Palamède, fils de Nauplios. D'abord indépendante et affiliée à l'Amphictyonie maritime de Calaurie, Nauplie tomba vers 628 av. JC entre les mains d'Argos qui en fit son port et un arsenal. Au temps de Strabon et de Pausanias, elle était abandonnée. Au IIe siècle, la ville est déserte mais il est encore fait mention de ruines de remparts et d’un sanctuaire de Poséidon. Au XIIe siècle, Acronauplie est fortifiée à nouveau tandis qu’en 1389, les Vénitiens renforcent les fortifications de la ville avec de nouveaux murs frappés du lion de Saint Marc. En 1686, Francesco Morosini prend possession de la ville et fortifie la colline de Palamède accessible depuis l'Acronauplie par un escalier de 857 marches scandé de poternes. Les insurgés grecs parvinrent à reprendre la ville aux Turcs dès le début de la guerre d'Indépendance. La première assemblée nationale grecque s'y réunit en 1822. Promue au rang de capitale de la Grèce libérée en 1829, Nauplie accueillit, le 5 février 1833, le prince Othon de Bavière dont l'accession au trône de Grèce fut ratifiée là l'année suivante, Nauplie perdait son statut de capitale au profit d'Athènes.
Vieille ville La vieille ville avec ses maisons néo-classiques, ses ruelles pittoresques, ses balcons en bois fleuris, ses fontaines turques, la place Syntagma avec ses minarets et ses tables sur le trottoir, a un charme d'un autre âge. Au terme de luttes incessantes, le bonheur semble s'être fixé ici. On ressent l'envie de s'y enfoncer, à la recherche de son passé historique qui, pas à pas, surgit devant nos yeux : la demeure du régent Maurer, l'école militaire aménagée en musée militaire, le ministère de l'Armée, la première école, la Chambre des députés. Et l'imagination s'emballe, tantôt grimpant les 857 marches de l'escalier conduisant à la forteresse vénitienne de Palamidi (Palamède, XVIIIe) couronnant la ville, tantôt descendant vers la forteresse d'Acronauplia ou franchissant la baie jusqu'au petit îlot fortifié de Bourtzi portant un vieux fort vénitien (XVe s.). Dans le passé, une chaîne était tendue entre Bourtzi et la terre ferme afin de fermer le port.
Place Syndagma C’est la place la plus importante et historique de Nauplie, le centre de la ville. On suppose qu'à partir de 1540, époque de la première occupation turque, le commandant turc du Péloponnèse, Mora-Pacha, y avait son sérail. Son importance serait également démontrée par le nombre de fois où elle changea de nom. Au XIXe siècle , elle était connue sous le nom de « Place Platanos » ou simplement « Platanos » , en raison du platane occupant autrefois le centre, à l'ombre duquel les hommes politiques nationaux prononçaient leurs discours. En 1843, le nom fut changé en « Place Ludwig » , en l'honneur de Ludwig, père du roi Otto, qui avait alors visité la ville. La même année, après la révolution du 3 septembre 1843, lorsque les Grecs exigèrent qu'Otton leur accorde une constitution, le nom fut d'abord changé en Place Syntagma (ou Constitution), puis « Place Stratonas » et « Place du Roi George II ». L'épisode de l'histoire grecque moderne connu sous le nom de « Psorokostaina » s'y déroula. En 1826, alors que la nation grecque rebelle se trouvait dans de graves difficultés financières, Georgios Gennadios (devenu le maître de la nation) prononça un discours émouvant sous le platane, encourageant les habitants de Nauplie à contribuer à l'appel pour la nation. Son discours était si émouvant que même la femme la plus pauvre de la ville, connue sous le nom moqueur de « Psorokostaina », a donné tous ses biens qui n'étaient rien d'autre qu'une bague en argent et une brute. De nos jours, on peut y voir de nombreux bâtiments historiques importants comme l’arsenal vénitien abritant aujourd'hui le musée archéologique, le parlement, l'ancienne mosquée d'Aga-Pacha et le Trianon. Autrefois, la place abritait aussi les résidences de nombreux grands combattants de la révolution grecque, tels que Nikitaras et Theodoros Kolokotronis. À la place de la Banque nationale se trouvait autrefois la maison de Kalliopi Papalexopoulou, construite après la libération de la ville du joug turc. Mme Papalexopoulou, épouse du maire de Nauplie, Spyridon Papalexopoulos, était à la tête du mouvement révolutionnaire pour l'expulsion du roi Otto de Grèce. Il se dit que sa maison fut le centre de l'organisation de la révolution nauplienne, qui dura de février à mars 1862. Aujourd'hui, il y a un monument à sa mémoire à l'extérieur de la Banque nationale. Le bâtiment de la Banque nationale date d'environ 1930 et est l'œuvre de l'architecte Zouboulidis. Il a été influencé par les palais de Mycènes et n'est qu'à un pas du néoclassicisme des années 1930.
Vouleftiko Le bâtiment du Parlement, situé dans le secteur sud-ouest de la place Syntagma, occupe une place particulière dans l'histoire grecque, car c'est la que se réunissait le parlement des Grecs rebelles. L'ancienne mosquée Vouleftiko date de 1730, époque de la seconde. Elle est caractéristique de la période architecturale ottomane tardive, avec ses proportions lourdes et son dôme volumineux. À l'ouest, il y avait autrefois un portique en forme de dôme, mais celui-ci s'est effondré lors d'un tremblement de terre au début du XXe siècle. Selon la tradition locale, cette mosquée aurait été construite par un riche Aga turc afin de racheter son âme d'un crime odieux qu'il avait commis : tuer deux jeunes Vénitiens venus à Nauplie pour retrouver le trésor que leur père avait caché lorsque la ville était occupée par les Vénitiens. L'Aga trouva le trésor en suivant la carte qui était en possession des deux hommes. Plus tard, rempli de remords pour son crime odieux, il aurait utilisé l'or qu'il avait volé pour construire sur la place la grande mosquée, connue sous le nom de mosquée d'Aga-Pacha. Après la libération de la ville du joug turc, la mosquée fut utilisée comme siège du Parlement grec, de l'automne 1825 au printemps 1826, après une rénovation appropriée par l'architecte Vallianos. Ce fut son utilisation la plus importante et le nom de « Vouleftiko » ou « Parlement » est resté en usage jusqu'à nos jours. Comme la plupart des bâtiments les plus importants de la ville, au fil du temps, elle a été utilisée à diverses fins. En 1831, elle abrita pendant une courte période l'école grecque tandis que le rez-de-chaussée servait de prison. À l'époque de Kapodistrias et d'Otto, de 1828 à 1834, c'était ici que se déroulaient les bals publics. En 1834, sous la régence, le procès des chefs de la révolution grecque, Theodoros Kolokotronis et Dimitrios Plapoutas, s’y tint. Aujourd'hui, le Parlement a été restauré de manière exemplaire par le ministère grec de la Culture et est utilisé comme centre de conférences qui, outre les conférences, accueille de nombreux autres événements culturels. La Galerie municipale de Nauplie a été récemment déplacée au rez-de-chaussée, apportant avec elle une intéressante collection d'œuvres d'artistes grecs. Les œuvres proviennent pour la plupart de dons du Rotary Club de Nauplie et du local de Nauplie, Nikolaos Karagiannis.
Trianon Le bâtiment, connu aujourd'hui sous le nom de « Trianon » issu du cinéma qui y était installé, présente un intérêt particulier, tant par sa conception architecturale que par son histoire. Il s’agit de la plus ancienne mosquée de la ville, fortement influencée par l’architecture des églises byzantines. Elle date de la première occupation turque, probablement de la seconde moitié du XVIe siècle et est probablement le seul bâtiment de cette époque à Nauplie à avoir survécu. Elle est carrée et surmontée d'un dôme semi-circulaire. L'entrée était formée par une colonnade, couverte par trois petites coupoles, mais elle fut plus tard murée afin d’élargir l'espace intérieur. Avec le temps, une partie de la base du bâtiment a été enterrée. À l'époque de la deuxième occupation vénitienne, la mosquée était utilisée pour le culte catholique et a été identifiée, avec une certaine certitude, avec Saint Antoine de Padoue. Elle fut offerte par le général en chef vénitien Francesco Morosini à l'ordre franciscain en 1687, lorsque la ville fut occupée par la République de Venise. De 1828 au début de 1833, l'« école de garçons Allilodidaktiko » y était hébergée : le nom signifie que dans cette école, l'enseignement était assuré par les élèves les plus compétents, les soi-disant « Protoscholoi » ou moniteurs. À la fin du XIXe siècle, le bâtiment fut utilisé comme théâtre, tandis qu'en 1915 l'intérieur fut remodelé, dégradant dans une certaine mesure son aspect d'origine. Pendant de nombreuses années, le « Cinéma Trianon » s'y trouvait, avant d’abriter le Théâtre Municipal de Nauplie.
Agios Georgios L'église métropolitaine d'Agios Georgios, de style byzantin, est l'une des églises les plus importantes et les plus anciennes de la ville, et de nombreux grands événements de l'histoire grecque s'y sont déroulés. On pense qu'elle a été construite au début du XVIe siècle, à l'époque de la première occupation vénitienne de la ville, mais après l'invasion de la ville par les Turcs en 1540, elle a été transformée en mosquée. En 1686, lorsque les Vénitiens reprirent avec succès la ville aux Turcs, l'église servit de lieu de réception au commandant en chef victorieux, Francesco Morosini, et un service de remerciement y fut célébré. Pendant la deuxième occupation turque, l'église fut à nouveau transformée en mosquée et après la libération de la ville en 1822, Agios Georgios devint orthodoxe. Ses fresques doivent avoir été réalisées pendant la seconde occupation vénitienne (vers le début du XVIIIe siècle) dans un style occidental. En 1823, les peintures murales furent repeintes par Dimitrios Vyzantios, l'auteur du célèbre « Babylone ». Les funérailles de nombreuses personnalités célèbres de la révolution grecque y ont eu lieu comme Palaion Patron Germanos ou Dimitrios Ypsilandis (enterré dans le narthex de l'église). C'est ici, dans une grande solennité, qu'ont eu lieu les funérailles du gouverneur grec assassiné, Ioannis Kapodistrias. Ses restes embaumés furent placés dans la sacristie durant environ six mois, jusqu'au 29 mars 1832. C'est aussi dans cette l'église qu'Otto, premier roi de Grèce, se rendit le 25 janvier 1833, dès son débarquement à Nauplie. Aujourd'hui, le trône sur lequel le jeune Otto était assis pendant les offices est encore visible. Le narthex et le clocher furent ajoutés en 1834 par le régent qui régna jusqu'à la majorité d'Otto, afin de commémorer l'arrivée du roi dans la ville. C'est à cette époque qu’elle devint l'église métropolitaine de Nauplie. Au sud de l'église se trouve un très important bâtiment en forme de « L », à deux étages, datant de la première occupation vénitienne. Vers 1712, il devait abriter l'école religieuse vénitienne tandis qu'au XIXe siècle, il avait diverses utilisations, comme une imprimerie ou un orphelinat. On sait qu'en 1824 elle abritait le ministère de l'Éducation et, en 1830, l'École hellénique. Sur la place Agios Georgios, des maisons possèdent des éléments austères du début du néoclassicisme. Chaque été, des concerts y sont organisés dans le cadre du célèbre festival de Nauplie, organisé avec succès par la municipalité. Outre la place Agios Georgios, des concerts ont lieu dans d'autres sites magnifiques de la ville, comme le bastion d'Agios Andreas au Palamidi, la place Bourtzi et Arvanitias.
Agios Spyridon Agios Spyridon (1702, seconde occupation vénitienne), théâtre, à l'aube du 27 septembre 1831, de l'assassinat du premier gouverneur de la Grèce : Capo d'Istria (Capodistria). Kapodistrias se rendait ce jour-là à l'église comme à son habitude tous les dimanches. Mais ses deux assassins l'attendaient à l'entrée de l'église. Après l'avoir salué, ils l’attaquèrent, Konstadinos Mavromichalis avec un pistolet, Georgios avec un couteau. Le gouverneur est mort sur le coup. Konstadinos Mavromichalis a été pourchassé et lynché par la foule furieuse, tandis que Georgios a été exécuté quelques jours plus tard. La balle de l’assassinat se trouverait toujours dans le mur. Le chagrin causé par la mort du gouverneur fut grand. Son corps embaumé a été exposé dans le manoir du gouverneur pendant plusieurs jours pour que les gens puissent lui rendre hommage, et ses funérailles eurent lieu le 18 octobre 1831 lors d'une sombre cérémonie dans l'église d'Agios Georgios. Ses organes internes ont été placés dans un cercueil exquis sous l'autel d'Agios Spyridonas.
Agios Nikolaos L'église d'Aghios Nikolaos, saint patron des marins, a été construite à côté du port dans l'un des plus beaux quartiers de la ville. Selon l'inscription sur la première pierre, l'église a été déplacée de l'intérieur de la ville fortifiée vers le rivage, à la demande du surintendant vénitien de la flotte Agostino Sagredo, en 1713. Sagredo choisit ce site, hors des murs de la ville et à côté de la mer, car l'église était dédiée aux marins. L'église moderne doit être plus récente et fut consacrée en 1836. Il vaut la peine de voir le chœur en bois sculpté avec sa chaire, les grandes icônes despotiques (datant de 1848 à 1849), ainsi que le lustre central d'Odessa et le trône de l'évêque. La façade et le clocher sont des ajouts ultérieurs à l'église.
Métamorfosis Tou Sotiros L'histoire de cette église catholique, désormais connue sous le nom de Frangoklissia / Frankoklisia, a probablement commencé sous l'occupation franque, en tant que couvent pour les religieuses franciscaines. Peu avant le déclenchement de la révolution grecque, alors que Nauplie était encore sous contrôle turc, la veuve de l'Aga-Pacha, Fatmé, restaura l'église tombée en ruine, à la mémoire de son mari. D’ailleurs l'église conserve l'apparence d'une mosquée, tant à l'extérieur avec ses proportions lourdes, qu'à l'intérieur où se trouvent des niches pour le Coran, ce qu'on appelle le michrab. En 1839, le roi Otto donna l'église à l'Église catholique pour subvenir aux besoins des grecs-catholiques et des Philhellènes étrangers qui aidèrent la Grèce dans sa lutte de libération, mais aussi pour les soldats bavarois qui appartenaient à son escorte. C'est la décision d'Otto que l'église soit dédiée à la transfiguration du sauveur, pour commémorer la métamorphose de la Grèce après sa libération du joug turc. Après restaurations, l'église fut officiellement inaugurée en 1840 . La simple abside en bois, offerte par l'officier français et passionné philhellène, August Ilarion Touret, décore l'intérieur de l'entrée de l'église et date de 1841. Désormais connue sous le nom d'abside du Touret, elle est en pin et représente la façade d'un temple grec antique, comme les monuments funéraires néoclassiques. Sur les colonnes sont écrit les noms des Philhellènes étrangers et les lieux où ils sont tombés, tandis que sur le pignon se trouvent le bouclier et la couronne d'Otton, à l'intérieur de la croix qui était l'étendard des combattants. L'église possède également un grand tableau représentant la Sainte Famille, copie de l'œuvre du grand peintre de la Renaissance Raphaël. Le tableau a été offert à l'église en 1843 par Philippe, roi de France. À l'extérieur de l'église se trouve une crypte souterraine abritant les dépouilles des Philhellènes et des soldats bavarois de l'escorte d'Otto, morts lors de l'épidémie de typhoïde de 1833 et 1834, et qui avaient été enterrés à l'origine dans l'ancien cimetière, près de à l'église d'Agii Pantes.
Agia Sophia On trouve dans le quartier pittoresque de Psaromachalas, une des plus anciennes églises de la ville, consacrée à Sainte Sophie. Il n'est pas impossible que sa construction remonte à l'époque byzantine, si l'on en juge par les éléments architecturaux typiques de cette époque. Lorsque les Turcs conquirent la ville en 1715, il fut interdit aux églises chrétiennes de fonctionner à l'intérieur des fortifications, la seule église dans laquelle les offices étaient autorisés étant celle d'Agii Pantes. Entre 1779 et 1780, après l'intervention de son interprète grec, Nicolas Mavrogenis, Hassan-Pacha accorda à Agia Sophia le droit d'organiser des offices chrétiens pour les chrétiens vivant à l'intérieur des murs. Elle devint alors la seule église chrétienne à l'intérieur des murs où était autorisée la célébration des offices. Après la libération de Nauplie du joug turc, Agia Sophia a été rénovée en 1825 grâce aux fonds donnés par le grand prévôt de Nauplie, Nasos Photomaras.
Panagia Consacrée à la Présentation de la Vierge Marie, l'église de la Panagia est l'une des plus anciennes et des plus belles églises de la ville. L'église orthodoxe originale était plus petite et datait du XVe siècle (époque de la première occupation vénitienne). Vers 1700 (seconde occupation vénitienne), l'église prit sa forme actuelle de basilique à trois nefs. L'intérieur présente un beau chœur en bois de style eptanisien XIXe siècle. La chaire et le trône de l'évêque sont également du même style. Le narthex est un ajout ultérieur, tandis que le clocher date de 1907. L'église de Panagia célèbre également la mémoire d'Agios Anastasios, le saint patron de la ville. Chaque année, le 1er février, jour de la fête du saint, a lieu une grande procession de l'icône du protecteur de la ville. Aujourd'hui , l'église de Panagia est un lieu de pèlerinage préféré des visiteurs de la ville et est bien connue pour la procession ayant lieu le Vendredi Saint et qui serpente dans les rues étroites de Psaromachalas au son de la chorale chantant l'éloge funèbre.
Megalos Dromos Aujourd'hui connue sous le nom de rue Vasileos Konstadinou, la « Megalos Dromos » ou « Grande Route » a été construite à l'initiative de Ioannis Kapodistrias, premier gouverneur du nouvel État grec. C'était la route la plus importante de la ville au XIXe siècle, c'est pourquoi elle était connue sous le nom de « mégalos » ou « grande ». Afin de faire place à la route, l'église d'Agios Nikitas, qui se trouvait plus ou moins au milieu, fut démolie. Le « Megalos Dromos » menait à la résidence du gouverneur sur la place Syntagma, et à l'arsenal vénitien, actuel musée archéologique. De nos jours, quelques bâtiments de l'époque de Kapodistrias et d'Otto, construits dans le style néoclassique et se caractérisent par la symétrie de leurs façades, bordent toujoujours cette rue. À peu près à mi-chemin de la route se trouvait autrefois la résidence Xenos, où Ioannis Kapodistrias passa la première partie de son séjour à Nauplie. Cette maison brûla en 1862. Un autre édifice néoclassique important est celui qui abritait la galerie municipale. Il date de l'occupation vénitienne mais fut reconstruit à l'époque de Kapodistrias. Son portail est de style austère Renaissance. Aujourd'hui, le bâtiment a été restauré et a été cédé à l'administration du département d'études théâtrales de l'Université du Péloponnèse. La « Grande Route » et la rue Staikopoulou, parallèle, constituent les artères les plus importantes pour les résidents locaux et les visiteurs de la ville. Il y a des magasins tout au long des deux rues, et on peut s'asseoir dans l'un des cafés ou manger dans l'une des tavernes pittoresques. Malgré le temps, les Naupliens qualifient encore cette route de « grande », à la grande surprise des visiteurs de la ville, car cette route n'est pas vraiment grande. L'avenue parallèle Amalias est beaucoup plus grande.
Place Trion Navarchon (Trois Amiraux) Cette place est dédiée à la mémoire des amiraux Kodrington d'Angleterre, Derigny de France et Hayden de Russie ayant combattu la flotte turco-égyptienne lors de la bataille navale de Navarone le 8 octobre 1827. La place a été construite à l'époque du gouverneur de la Grèce, Ioannis Kapodistrias, par l'ingénieur civil Stamatis Voulgaris, et comprend de nombreux bâtiments et monuments intéressants. Au milieu de la place se trouve le monument funéraire contenant la dépouille de Dimitrios Ypsilandis, l'un des dirigeants de la révolution grecque. Ypsilandis, décédé des suites d'une maladie héréditaire chronique à l'âge de 40 ans, a été initialement enterré dans le narthex de l'église d'Agios Georgios. Cependant, en 1843, les restes furent réinhumés, lors d'une cérémonie officielle, dans ce monument créé à Vienne, à la suite d'une commande de son frère Georgios Ypsilandis. Derrière le monument à Ypsilandis, dans la partie ouest de la place, on peut voir la statue du premier roi de Grèce, Otto, le deuxième fils de Louis Ier de Bavière. Le jeune roi arrive à Nauplie le 25 janvier 1833 et y reste peu de temps jusqu'en 1834. Plus ou moins à l'endroit de cette statue se trouvait autrefois l'un des bâtiments les plus importants de Nauplie, la demeure du gouverneur détruite par un incendie en 1929. Elle avait été construite en 1829 par l'architecte italien Pasquale Ippoliti pour les bureaux du gouvernement alors nouvellement formé et la résidence du premier gouverneur de Grèce, Ioannis Kapodistrias. La construction de ce bâtiment néoclassique fut financée par le gouverneur lui-même, avec l'aide de dons d'expatriés grecs. L'intérieur se distinguait par la rareté du mobilier, conforme aux instructions du gouverneur lui-même. Lors de l’assassinat de Kapodistrias fut assassiné, son corps embaumé fut exposé au public dans le hall central. Lors de son arrivée à Nauplie, le jeune roi Otto résida également dans la demeure du gouverneur alors rebaptisé « Palais Royal » mais pour les gens ordinaires, c'était le « Palataki », ou petit palais, nom sous lequel il est encore connu aujourd'hui. La place abrite de nombreux bâtiments néoclassiques splendides comme l’actuelle mairie et le Premier Gymnase hellénique. A côté, au 32 de la rue Vasileos Konstadinou, se trouve la pharmacie ayant appartenu au philhellène italien Bonifatsio Bonafin qui a embaumé le corps du gouverneur assassiné, Ioannis Kopadistrias.
Mairie Situe sur la place Trion Navarchon, l’immeuble abritant aujourd'hui la mairie possède une longue histoire Il s'agit d'un bâtiment néoclassique de deux étages, avec une façade symétrique surmontée d'un pignon, construit en 1857 pour abriter le lycée de Nauplie. Un troisième étage fut ajouté en 1893 pour abriter l'école hellénique. Ce bâtiment n'était que le second en Grèce construit spécialement pour abriter un collège public : le premier étant à Ermoupoli à Syros. Il présentait quelques imperfections : il était sombre et n'était pas bien ventilé. Il n'y avait pas non plus de terrain de jeu mais un jardin devant le bâtiment, où les élèves pouvaient s'asseoir pendant leurs récréations. Le bâtiment a été abandonné en 1935, lorsque le lycée a déménagé dans le bâtiment nouvellement construit situé en face de l'avenue Amalias. Depuis, le bâtiment a connu plusieurs changements d'usage, jusqu'en 1992, date à laquelle il a été rénové et abrite depuis l'Hôtel de Ville.
Place Kapodistrias Elle tire son nom Elle de Ioannis Kapodistrias, premier gouverneur de l'État grec moderne. En avril 1827, le 3e Congrès national l'élit gouverneur du pays pour une période de 7 ans, et il débarqua à Nauplion, alors capitale, le 8 janvier 1828. Il gouverna l'État grec nouvellement constitué pendant 3 ans et 8 mois, jusqu'au 27 septembre 1831, date à laquelle il fut assassiné devant l'église d'Aghios Spiridonas. Sa carrière de gouverneur a été brillante et ce n’est pas un hasard s’il est considéré comme l’un des plus grands hommes politiques de l’histoire grecque. La statue en marbre du gouverneur né à Corfou en 1776, œuvre du sculpteur Michael Tobros, a été placée sur la place en 1932. Plus ou moins à l'endroit occupé aujourd'hui par le parc se trouvait le bastion du Dauphin, ou Saint-Marc, supprimé lors de la démolition plus large des murs et des bastions de la ville basse.
Palais de justice Construit selon les plans d'Anastasios Stamatiadis grâce aux dons du grand bienfaiteur grec Andreas Singros, ce bâtiment de style néoclassique fut achevé en 1911 et abrite aujourd'hui la cour d'appel. L'entrée est ornée des bustes d'Anastasios Polyzoidis et de Georgios Tertsetis, deux grandes figures ayant servi le système judiciaire grec avec une cohérence exemplaire. Tous deux sont restés dans l'histoire pour leur position ferme lors du procès des dirigeants de la révolution grecque, Theodoros Kolokotronis et Dimitrios Plapoutas, accusés de conspiration en 1834. Le président du tribunal, Anastasios Polyzoidis, et l'un des juges, Georgios Tertsetis, ont refusé de signer le mandat d'arrêt condamnant les deux hommes à mort. Tous deux ont été démis de leurs fonctions en raison de leur position, mais ont ensuite été justifiés et réintégrés à leurs fonctions judiciaires.
Dans la partie sud de la place du palais de justice se trouve un monument dédié au héros de la révolution grecque, connu sous le nom de Nikitaras . Nikitas Stamatelopoulos, comme on l'appelait réellement, était un superbe soldat qui commanda pendant un certain temps le siège de Nauplie. Le monument a été érigé en 1926 par Aspasia Potamianou, à la demande de son mari, l'homme politique nauplien Elias Potamianos, et prend la forme d'une pierre commémorative. À la base se trouve un dessin en relief d'une scène de bataille dans laquelle Nikitaras tue un cavalier turc avec son couteau. Le sculpteur ayant conçu la pièce était Antonios Sochos, le neveu de Lazarus Sochos, qui a créé la statue de Kolokotronis. Sochos semble avoir été inspiré par une peinture murale de Peter Von (H)Ess qui représente Nikitaras pendant la bataille de Dervenakia. Au revers du monument se trouve une gravure de vers d'un poème du poète grec Kostis Palamas, dédié à Nikitaras.
Résidence Armansperg Le bâtiment date à l'origine de la seconde occupation vénitienne, mais à été reconstruit en 1831 avec l’ajout du deuxième étage. Il abrita le président de la régence, le comte Joseph Ludwig von Armansperg, en 1833 et 1834. Armansperg était une personnalité très controversée, resté connu principalement pour la nature conspiratrice et autocratique de sa politique. C’était l'une des plus grandes maisons de la ville et la décoration intérieure n’avait rien à envier aux autres grandes maisons d'Europe. Des réceptions et des bals s’y tenaient. Autrefois, juste en face de la résidence Armansperg, se trouvait la résidence de Georg Ludwig von Maurer, vice-président de la régence.
Place Philellinon Elle a été aménagée sur le site du bastion vénitien de Santa Teresa, rebaptisé plus tard bastion de Moschos et démoli en 1866. Le monument aux Philhellènes, c'est-à-dire aux amis de la Grèce, domine le centre de la place et a été érigé en 1903, en mémoire des Philhellènes français qui ont combattu et sont morts pour la libération de la Grèce du joug turc pendant la révolution grecque. Ce monument commémoratif en marbre gris avec la forme d'un obélisque, forme très populaire à l'époque, a été conçu à Paris mais construit en Grèce dans les marbreries de Ioannis Chaldoupis. Sur un côté de la base surélevée de l'obélisque se trouve un relief en marbre blanc représentant les formes personnalisées de la Grèce et de la France, respectivement sous les formes d'Athéna et de la Liberté. Sur le côté est de la base se trouve une inscription à la mémoire des grands Philhellènes français : le maréchal Meson, le général Fabvier et l'amiral Derigny, et tous les marins et soldats français qui ont combattu pour l'indépendance grecque. Au nord-ouest de la place, un buste de Mando Mavrogenous a été placé plus récemment en hommage à cette héroïne de la révolution grecque ayant vécut à Nauplie de 1824 à 1831. Du côté nord-est de la place, dans la rue du Roi Otto, se trouve un important bâtiment néoclassique à deux étages du XIXe siècle, ayant appartenu à la famille Iatrou, bienfaiteurs bien connus de la ville et ayant abrité la mairie de 1972 à son récent déménagement place Trion Navarchon.
Porte terrestre La Porte de la Terre a été construite en 1708 par l'ingénieur français à la place de l'ancienne porte datant de la première occupation vénitienne. C'était la seule entrée terrestre de la ville, fermée au coucher du soleil. Quiconque restait dehors après cette heure était obligé de passer la nuit hors de la ville, généralement dans le faubourg de Pronia. Devant la porte se trouvait un fossé rempli d’eau de mer, longeant le mur oriental de la ville. L'accès n'était possible que via un pont-levis en bois. Les douves furent comblées vers 1894 et la porte progressivement démolie entre 1894 et 1897. Seules quelques structures architecturales de la porte ont survécu, comme le lion en pierre de la couronne, auquel il manque la tête, les ailes et la queue. On y trouve également l'emblème familial du commandant Grimani, avec la date 1708. Aujourd'hui, la façade du portail a été reconstruite suite à une étude particulière de sa forme originale. Près du pilier de gauche se trouve une plaque incrustée dans le mur, commémorant la libération de la ville par le général en chef vénitien Francesco Morosini en 1687.
Porte Sagredo Elle tient son nom du surintendant général de la flotte, Agostino Sagredo, et date de 1713, époque de la seconde occupation vénitienne de la ville. Selon une inscription sur la porte, Sagredo l’a conçue afin que les soldats puissent accéder plus facilement à la ville basse depuis le château de l'Acronauplia, par une courte route. Depuis 1686, l'habitation civile était interdite dans le château désormais utilisé que comme fort et occupé uniquement par du personnel militaire.
La rive À l'époque de la première occupation vénitienne, une digue avait été construite là où se trouve aujourd'hui la côte moderne, ne laissant qu'un chenal étroit entre elle et le Bourtzi. Ce canal était fermé la nuit par une chaîne, donnant le nom de Porto Catena au port, signifiant port avec chaîne. Le port s'est développé à l'intérieur de la zone créée par le mur et était l'un des points commerciaux les plus importants du Péloponnèse (sauf durant la seconde occupation turque. Un peu plus loin que l'Hôtel Amphitrion, à peu près à mi-chemin du rivage, se trouvait un grand réservoir d'eau du XVIIIe siècle, une des constructions vénitiennes les plus impressionnantes de la ville. L'histoire de l'ancienne douane nous est peu connue. On estime qu’elle a été construite vers le milieu du XIXe siècle par l'architecte Stamatios Kleanthis, surtout connu pour son plan urbain d'Athènes , qu'il a conçu en coopération avec Eduard Schaubert, et pour ses projets de divers bâtiments publics dans la même ville. La façade est composée de trois parties avec une arcade soutenue par des piliers rappelant l'Arsenal vénitien de la place Syntagma, dont elle semble avoir été l'inspiration. La douane est principalement de conception simple, rectangulaire, avec des entrées et des fenêtres symétriques. Cela crée un sentiment d’équilibre et d’harmonie, en accord avec le mouvement néoclassique. Aujourd'hui, le rivage est l'endroit idéal pour se détendre dans l'un des cafés et profiter de la vue sur le Bourtzi, surtout au coucher du soleil, ou faire une promenade romantique.
Psaromachalas Psaromachalas, ou quartier des pêcheurs, est un des quartiers les plus anciens et les plus pittoresques de la ville, au nord-ouest de l'Acronauplia, déjà habité au début du XIIIe siècle, principalement par des marchands et des pêcheurs grecs, d’où son nom. La chapelle Agia Sophia doit avoir été construite à cette époque. Pendant les temps difficiles de la seconde domination turque, Psaromachalas était probablement le seul quartier situé à l'intérieur des murs de la ville à continuer d'être occupé par les Grecs dont la plupart étaient des pêcheurs et amarraient leurs bateaux au quai sous le bastion de Pente Adelphia. C'est pour cette raison que, de 1779 à 1780, la seule église autorisée par les Turcs à fonctionner à l'intérieur des murs était Agia Sophia. Aujourd’hui, on peut y voir des maisons de différentes époques, certaines rénovées, d'autres en ruines. Sur l'actuelle place Psaromachalas, se trouvait autrefois un très important hôpital pour les pauvres, le premier de Grèce, legs du duc florentin d'Athènes, Nerio Acciaiuoli. À l'exception de courts intervalles, il fonctionna de 1394 jusqu'à la fin des années 40 et sa démolition. La seule trace qui reste de cet important hôpital est la chapelle d'Agii Apostoli, construite par les Vénitiens et située à l'origine à l'intérieur de l'enceinte de l'hôpital.
Lion des Bavarois Dans le quartier de Pronia, à l’entrée de la ville, se trouve le Lion des Bavarois, un relief rupestre à la mémoire des soldats bavarois morts lors de l'épidémie de peste en 1833-34 et enterrés dans ce quartier. Une inscription indique qu’il a été sculpté en 1840-1841 grâce à une subvention du Roi de Bavière Louis Ier. Le lion mourant a été créé par le sculpteur bavarois Christian Heinrich Siegel et copie le Lion de Lucerne de Bertel Thorvaldsen, lui-même inspiré de modèles grecs antiques. Sculpté dans la roche naturelle, il est représenté à une échelle monumentale, dormant dans une alcôve rectangulaire, avec un bouclier circulaire derrière son museau. C'est l'une des sculptures les plus importantes du XIXe siècle en Grèce.
Agii Pandes Dans la banlieue de Pronia, l'église historique d'Agii Pandes est construite dans la roche naturelle d'une petite colline. Son existence est connue dès la seconde occupation vénitienne. En 1715, lorsque Nauplie fut envahie par les Turcs pour la deuxième fois, Agii Pandes était la seule église dans laquelle les chrétiens étaient autorisés à prier, jusqu'en 1780, date à laquelle le culte fut également autorisé à Agia Sophia, située à l'intérieur des murs de la ville. Autour de l'église se trouvait le cimetière de la vieille ville où furent enterrées plusieurs des grandes personnalités de la révolution grecque, telles que Palaion Patron Germanos, Nikitaras et Staikos Staikopoulos. Ce cimetière fut opérationnel jusqu'en 1852 environ et la construction du cimetière moderne. Aujourd'hui, le visiteur peut voir les pierres tombales de l'ancien cimetière dans le sol de l'église et les marches qui y mènent.
Acronauplia La citadelle d'Acronauplia (entrée libre) est établie au pied de la citadelle Palamède, à la pointe du promontoire fendant les eaux du golfe Argolique comme la proue d'une trière. Le bastion de Grimani, nommé d'après le commandant vénitien Francesco Grimani, fut construit en 1706 par les Vénitiens dans le cadre des travaux de reconstruction du mur oriental de la ville basse pendant leur seconde occupation. Aussi connu sous le nom San Antonio, il y avait 4 positions de canons protégeant l'Acronauplia et la route étroite menant à la Porte de la Terre. Sur les murs nord et est, se détache l'emblème des fortifications vénitiennes : la statue du lion ailé de Venise, symbole du saint patron de la ville, Marc l'évangéliste. Le bastion est dominé par un puissant ouvrage à deux tours élevé à la fin du XVe s. et au début du XVIe s. Cet élément faisait partie d'une enceinte érigée par les Vénitiens à l'Est d'une autre dressée par les Francs pendant le siège de 1205-1210. Le Bastion de « Pende Adelphia » (Cinq Frères) est le seul bastion à avoir échappé à la démolition et à avoir survécu jusqu'à nos jours. Il se trouve sur le versant nord-ouest de l'Acronauplie et doit son nom aux cinq canons, tous de même taille, qui renforçaient ses défenses. Ce bastion protégeait la partie ouest de la ville basse et le port, en combinaison avec le Bourtzi. Il a probablement été construit par les Vénitiens vers la fin du XVe siècle mais selon certains chercheurs, elle serait plus tardive, de la période de domination turque car la construction témoigne d'une certaine rudesse et d'un manque de maîtrise. A l'extrémité du promontoire se trouvent les vestiges d'une troisième enceinte construite par les Byzantins avant la conquête franque, directement sur les fondations de fortifications d'époque classique. Sous le gouvernement de Daniel Dolfin (1701-1704) fut bâti un demi-bastion renforçant les défenses du front nord du château byzantin. L'entrée monumentale, aménagée contre ce demi-bastion, fut ajoutée par les Vénitiens en 1713.
Forteresse de Palamidi La forteresse de Palamidi se trouve sur une haute colline (216m) à l'est d'Acronauplia, fortifiée une première fois par les Vénitiens lors de leur seconde occupation de la région. C'est une forteresse baroque typique, basée sur les plans des ingénieurs Giaxich et Lasalle. Elle fut érigée par les Vénitiens, de 1711 à 1714, sous le gouverneur Agustino Sagredo et sous la direction du colonel français La Salle. Elle communiquait avec la citadelle de l'Acronauplia par un passage secret, et comporte sept forts isolés portant pour la plupart des noms de guerriers antiques (Thémistocle, Miltiade, Achille, Phocion, Epaminondas, Léonidas, la Chefferie). Au-dessus de l'entrée de la forteresse de Palamède se trouve l’écusson de Venise (lion de Saint Marc) (XVIIe). En 1715 elle a été capturée par les Turcs et est restée sous leur commandement jusqu'en 1822 et sa libération par les Grecs. De petits travaux de restauration ont été réalisés aux murs. Aujourd'hui il reste peu de vestiges des 4 forts successifs de l'Acronauplie. Les monuments les plus importants du site sont : La forteresse, structure défensive vénitienne datée au début du XVIIIe siècle et se composant de huit bastions entourés par des murs. Un long escalier fortifié avec de petits remparts démarre au pied NE et amène à la forteresse sur le dessus de la colline. L'église d'Agios Andreas, construite dans un des bastions de la forteresse. Il s'agit d'une église voûtée en berceau dont la moitié orientale est construite sous l'un des arcs soutenant les murs. La prison de Kolokotronis. Un des bastions, nommé « Miltiades », a été utilisé comme cellule de prison pour Theodoros Kolokotronis, héros de la révolution grecque. Pour accéder à cette citadelle par l'impressionnant escalier d'environ 900 marches, partir de la place Nikitara (l'entrée est à gauche, après le début de la rue menant à l'hôtel Xénia). Nous pouvons encore voir des tombes à tholos mycéniennes sur le versant nord-est de la forteresse.
Bourtzi Sur l'îlot de Bourtzi nous trouvons le troisième fort de la ville, elevé par les Vénitiens et ayant connu des destinations pour le moins variées. Après avoir servi longtemps à la défense de la ville, il logea au siècle dernier un individu redouté : le bourreau de Nauplie. Dans la mémoire grecque, l'îlot de Bourtzi passe désormais pour un lieu bien pacifique : c'est là que Mélina Mercouri passa sa lune de miel après son dernier mariage.
Parc Kolokotronis Le centre du parc est dominé par une monumentale statue équestre du héros de la révolution grecque, Theodoros Kolokotronis. C'est l'une des œuvres les plus importantes de la sculpture néo-hellénique et a été créée par le sculpteur tinien Lazaros Sochos à Paris. Elle est réalisée en alliage de cuivre et repose sur un socle monumental en pierre. Le « vieil homme de Moria », comme on appelait Theodoros Kolokotronis, est représenté à cheval, tenant les rênes dans sa main gauche et montrant la voie à suivre avec sa droite. L'ensemble de l'œuvre est impressionnant et la forme fière de Kolokotronis dégage un air de grandeur. Theodoros Kolokotronis, l'une des figures les plus importantes de la lutte grecque pour la liberté, a vécu à Nauplie pendant de nombreuses années, tout comme de nombreux dirigeants de guerre bien connus. Il reçut une maison sur la place Syntagma, ainsi qu'un terrain près de l'entrée de la ville, dans la rue Argous moderne, ainsi que la chapelle d'Agii Theodori subsistant encore aujourd'hui.
Parc OSE et Odéon Municipal L'ancienne gare, simplement appelée « la gare » par les locaux, est l'un des plus beaux sites à la limite entre la vieille et la nouvelle ville. Jusqu'au début du XVIIIe siècle, cette zone située hors des murs de la ville était inondée par la mer. Vers 1720, lors de la seconde domination turque de Nauplie, les Turcs récupèrent les talus fonciers qu'ils aménagent avec des jardins fleuris et des « pavillons d'or », conçus pour les agas turcs. En 1884, le site fut choisi pour la construction de la gare de la ville. L'année suivante, les bâtiments furent achevés et en 1886 commença le premier service régulier vers Athènes. Le service fonctionna jusqu'en 1963. 30 ans plus tard, en 1993, la ligne est remise en service, mais la gare de Nauplie a été déplacée vers le port. Aujourd'hui, le site de l'ancienne gare fonctionne comme un espace de loisirs, avec des parterres de fleurs, des trains anciens et une buvette. L'ancien bâtiment de la gare abrite l'Odéon municipal « Konstantinos Nonis », apportant une contribution importante à la vie artistique de la ville. Dans l'autre bâtiment, l'ancien entrepôt de la gare, la Fondation d'art populaire du Péloponnèse a créé un espace muséal dédié aux enfants appelé « Le Stathmos ». L'exposition traite d'objets exclusivement liés aux enfants : leur naissance, leur baptême, leur école et leurs jeux à la fois comme objets et comme activités. On y trouve également des personnages de spectacles de marionnettes et les célèbres ombres chinoises Karagiozi. Dans le même temps, « The Stathmos » fonctionne comme un lieu pour des programmes éducatifs novateurs. À l'entrée du musée se trouve une sculpture-jouet originale appelée « la Plagona », ou poupée, œuvre de Maria Loizidou. La forme féminine symbolise la divinité mère et possède un grand œil qui surveille et protège.
Musée archéologique Situé place Syndagma, le musée est abrité dans l'ancien arsenal vénitien (premier et second étages), construit en 1713 sous le Second Empire vénitien (inscription en latin en marbre apposée sur la façade du bâtiment). Ce bâtiment largement reconnu comme l’une des structures vénitiennes les mieux conservées de toute la Grèce fut ensuite utilisé comme caserne ou club d'officiers puis, sous l'occupation, utilisé par les bureaux d'enquête allemands. Il s'agit d'un bâtiment monumental de deux étages avec de légers éléments baroques. Le rez-de-chaussée est formé d'un portique voûté soutenu par 4 piliers, le mur derrière le portique étant un ajout du XIXe siècle. Le musée rassemble d'intéressantes trouvailles faites en Argolide. Au premier étage sont exposées des poteries du néolithique à l'époque mycénienne dont un très beau vase orné de poulpes aux tentacules largement déployés. La série d'idoles en terre cuite provenant de Mycènes retiendra davantage l'attention : il s'agit d'étranges statues ou vases anthropomorphes découverts dans une maison de la citadelle et d'un type jusqu'alors inconnu sur le continent. Au fond de la salle se trouve la plus ancienne cuirasse connue (XVe s. av. JC) formée de bandes de bronzes superposées. Au-dessus se trouve un casque de même époque fait de dents de sanglier selon un type décrit par Homère dans l'Odyssée. Une vitrine contient quelques tablettes inscrites en linéaire B. Le hall du second étage abrite deux grands pithoi, un chapiteau dorique archaïque, ainsi que des sculptures. Dans la salle sont exposés de nombreux objets en terre cuite (surtout des vases et des figurines) des époques géométrique, archaïque et classique. Quelques bijoux les accompagnent. Parmi les vases à figures noires, une amphore panathénaïque* (sur un socle) montre d'un côté la déesse Athéna, de l'autre un jeune cavalier vainqueur. Les ateliers de fabrication argien (pour l'époque géométrique), attique, corinthien et béotien (pour l'époque archaïque) sont représentés. Vers le fond de la salle, les objets les plus curieux sont des masques du VIIIe s. av. J.-C. et deux petits boucliers votifs en terre cuite du début du VIIe s. av. J.-C., provenant de Tirynthe. Le plus grand des deux montre du côté intérieur (légèrement concave), un centaure accompagné d'animaux sauvages, et du côté extérieur un combat entre un guerrier de grande taille (sans doute Achille ou Héraclès) et une Amazone en présence de deux autres guerriers (l'un debout, en action, l'autre gisant à terre, mort) et d'une autre Amazone. Sur le second bouclier apparaissent aussi des guerriers et des animaux. Noter enfin une petite baignoire en terre cuite. Le musée propose également une multitude de programmes éducatifs et culturels pour tous les groupes d'âge.
Fondation folklorique du Péloponnèse "Vasilios Papantoniou" Créé en 1974, le musée est installé dans un bâtiment néoclassique du début du XXe siècle au numéro 1 de la rue Vasileos Alexandrou. Son objectif principal est la recherche, l'étude, la démonstration et la conservation de l'activité culturelle hellénique. Le rez-de-chaussée abrite l'accueil des visiteurs et la boutique du Musée. Dans le couloir menant au 1er étage, dans une vitrine, des objets de musée disparates sont présentés dans une audacieuse installation autoportante pour mettre en valeur la diversité des collections de la fondation. L'entrée du Musée est décorée d'œuvres du célèbre artiste Phaedon Patrikalakis. L'exposition permanente est présentée aux 1er et 2ème étages. Au premier étage se trouve aussi le café du musée, décoré d'œuvres du célèbre artiste Phaidon Patrikalakis.
Galerie nationale Fondée en 2004, elle est logée dans un bâtiment néoclassique restauré et aménagé en musée avec l'aide de l'institution publique d'assistance sociale "Alexandros S. Onasis". La galerie abrite une collection d'œuvres d'art dédiées à la cause libératrice des Grecs contre les Turcs qui souligne et apporte l'élément esthétique à la note historique de la ville de Nauplie. Le but de cette collection de peintures cherche à glorifier les luttes des Grecs et leur joug permanent, en extrayant l'élément réaliste de la cause et en les élevant à la sphère idéaliste. La guerre menée contre les Turcs symbolisait le choc entre la culture et la sauvagerie, la Sainte Croix avec le croissant de lune, la liberté contre l'oppression. Le galerie abrite quelques autres oeuvres ainsi qu'une salle d'expositions de courte durée, offrant au musée la dynamique et l'attraction nécessaires.
Musée de la guerre Situé dans le quartier où se trouvait la première école des cadets de l'Armée, le Musée de la guerre a été inauguré à la fin de 1988. (Amalias,22) et relate l'histoire de l'École des Cadets de l'Armée ainsi que l'histoire contemporaine de l'État grec, de la participation des citoyens de la préfecture d'Argolide à tous les actes de rébellion, depuis la Révolution grecque contre l'Empire ottoman jusqu'à la libération.
Musée du Komboloï En avril 1998, le premier musée du Komboloi (unique au monde), installé dans un bâtiment privé de deux étages dans la vieille ville (rue Staikopoulou 25), a été fondé par Aris Evangelinos et Rallou Gromitsari qui collectionnent et étudient le komboloi depuis 1970. Le grand-père de M. Evangelinos vivait à Alexandrie en Égypte, auprès de qui ils prirent leurs premières leçons et apprirent les « secrets » du Komboloi. Ils commencèrent leur voyage sur les « routes du komboloi » en 1963, voyage qui se poursuit encore aujourd'hui. Ils collectent des connaissances ainsi que de rares chapelets anciens (kombolois et chapelets) du monde entier (hindous, bouddhistes, musulmans, catholiques et grecs des pays où la nation grecque a prospéré). Ils ont ainsi acquis une collection unique dont une partie est exposée au Musée (étage) allant approximativement de 1550 à 1950. Au rez-de-chaussée, l'atelier du musée a pour objectif de conserver les anciens colliers de perles et de produire des répliques exactes de ceux exposés au musée. La conservation des anciens colliers de perles, héritage familial, est gratuite. Tous les kombolois produits dans l'atelier se trouvent dans la boutique du musée, également située au rez-de-chaussée. Le but et la mission du Musée du Komboloi est de préserver le patrimoine traditionnel.
Musée de sensibilisation à l'enfance « Stathmos » L'objectif premier était de proposer un nouveau concept, de redéfinir l'approche des enfants envers les musées, avec un axe orienté vers trois directions : l'esthétique, la psychologie et la sociologie.
Musée ecclésiastique Le musée ecclésiastique d’Evangelistrias, abritant la collection d'objets ecclésiastiques, est situé au sud de l'église où se trouve la chapelle d’Agios Fanourios. L'essentiel du projet remonte aux XVIIIe et XIXe siècles mais les expositions couvrent la période du XVIe au XXe siècle. Les icônes représentent le cœur de la collection du musée et en même temps la partie la plus importante et la plus grande. La collection comprend également une croix sculptée du XVIe siècle. En ce qui concerne les argyroglyptikis, il existe un certain nombre de vases sacrés dorés, de chandeliers, etc. Notons aussi une collection de livres liturgiques (Évangiles, mois, etc.) dont la plupart ont été imprimés à Venise chez des imprimeurs connus du XVIIIe siècle.
Fougaro Fougaro est un centre d'art, d'artisanat et de culture, situé à environ 2km de la vieille ville dans une ancienne conserverie restaurée (Asklipiou 98). C’est un grand café avec des sièges à l'intérieur et à l'extérieur, des expositions temporaires avec des ventes d'art et d'artisanat, ainsi que des ateliers d'art et des concerts. Fougaro signifie cheminée, et la cheminée ainsi que le reste de l'ancienne usine sont magnifiquement restaurés. Même si vous n'avez pas l'intention d'acheter quoi que ce soit, le Fougaro est si charmant que vous devriez quand même y faire un tour, il suffit d'y jeter un coup d'œil et de prendre un café ou un verre.
Musée de la Distillerie Juste avant la déclaration de l'indépendance de l'État grec, en 1840, Ioannis Karonis ouvre son propre magasin de raki à Nauplie. Après de nombreuses phases et compte tenu de son amour pour la production d'ouzo, il se retrouve équipé de deux flacons de distillation et s'aventure à la découverte des secrets de la distillation. En 1869, son aventure semble se concrétiser puisqu'il crée la maison de distillerie Karonis. Pionniers, comme ils l'ont toujours été, les deux frères Karonis ont installé leur propre unité de production de spiritueux, utilisant des distilleries et des machines bien au-delà de la portée de leur époque en Allemagne et en France et ont construit eux-mêmes une usine de pointe. Des artisans italiens ont construit un certain nombre de réservoirs et d'alambics. L'alcool était utilisé pour la distillation et la production d'ouzo et de mastic. C'est alors que l'ensemble de l'opération prend le nom de « Spirit House », Tegea. La production augmente et la distribution s'étend hors des limites de la ville. Désormais, les produits sont transportés par bateau et par train. En 1947, l'entreprise achète son propre camion, ce qui élargit encore les points de distribution. Les distinctions n'ont pas tardé à suivre. L'obsession d'I.Karonis d'assurer une qualité optimale de ses produits a conduit à l'utilisation d'anis de haut niveau et d'autres saveurs diverses, offrant ainsi la recette unique et inestimable de l'ouzo de Karonis, qui reste immuable jusqu'à aujourd'hui. Inspirée de la même passion pour la perfection et du savoir-faire artistique, la 5ème génération de la famille Karonis est heureuse de perpétuer la tradition familiale, en offrant un niveau de qualité optimal de nos spiritueux ; une tradition initiée par Ioannis Karonis lui-même il y a un siècle et demi. Le Musée de la Distillerie présente fièrement les outils, les machines et les documents archivés de la distillerie datant des années 1880.
Arvanitia La plage de gravier et de petits rochers d’Arvanitia est la plage de la ville de Nauplie, à son extrémité sud. La plage propose des chaises longues/parasols, un café, des toilettes, des vestiaires, etc. pendant la saison estivale. Il est également amusant de plonger et de nager depuis les basses falaises voisines. Les soirs d'été vous pouvez y faire la fête. Selon la tradition locale, cette région reçut le nom d'Arvanitia car c'est de ces rochers que Kapetan-Pacha chassait les mercenaires albanais ayant envahi la région en 1779. En réalité, le nom est dû au fait que les Albanais habitaient la zone située à l'extérieur des murs et à l'est de la Porte de la Terre avant la première occupation vénitienne.
Promenade d'Arvanitia La promenade d'Arvanitia, comme l'appellent les résidents locaux, est l'une des promenades les plus populaires de Nauplie, commençant à la fin du rivage et menant à la place Arvanitia, sur une distance totale d'environ 1 kilomètre. L'ensemble du parcours est dominé par le rocher de l'Acronauplia avec ses impressionnantes parois. À peu près à mi-chemin de la promenade, on rencontre une petite église perchée sur les rochers ; un lieu de prédilection pour les résidents et les visiteurs. Elle est connue localement sous le nom de Panagitsa, Panaghia tis Spilias ou Santa Maria della Grotta pour les Vénitiens . La vue sur le golfe d'Argolide depuis cet endroit est unique.
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