WWW.GRECOMANIA.NET
La passion de la Grèce - Le site francophone le plus complet sur la Grèce
Accueil > Decouvertes > Péloponnèse > Argolida
Lerna
Dans les environs du village de Mili (nom signifiant moulins) gisent les ruines mythiques de l'antique Lerne où Héraclès extermina l'hydre, dragon à corps de serpent et à neuf têtes vivant dans un marais. Des sources d'eau douce et un lac, décrits dans la mythologie grecque, se trouvaient près de Mili et de Lerne. On disait que le lac sans fond était l’une des entrées vers le monde souterrain. C'est ici que Poséidon et Amymoni créèrent leur fils Nauplie, qui donna plus tard son nom à la ville voisine. Le lac, qui existe toujours, fait désormais partie des réserves d'eau de Nauplie. L'abondance des eaux favorisa l'installation de populations et le site fut effectivement habité depuis le néolithique (IVe-IIIe millénaires av. J.-C.), jusqu'au début de la période mycénienne (1580- 1200 av. J.-C.). Les vestiges datent de 2500 av. J.-C. (maisons des tuiles). La visite de ces ruines réduites aux fondations, mais encore évocatrices, sera comme un voyage dans la nuit des temps, bien avant l'époque mycénienne. C’est le plus ancien site connu de l'Argolide.
Le bas monticule artificiel situé du côté occidental du Golfe Argolique est un des emplacements préhistoriques les plus importants en Grèce. Il se trouve au pied du mont Ponticos, au sud du village de Myloi, pas loin du célèbre lac marécageux de Lerna. Dans le secteur fouillé (S et SE), les couches les plus profondes ont rapporté des vestiges d'une longue habitation au néolithique (vers 5500 à 3500 av. J.-C.). Le site a été abandonné de la fin du néolithique à l'âge du bronze (vers 2500 av. J.-C.) quand il s'est épanoui. Il a alors été fortifié et comprenait un grand bâtiment rectangulaire appelé « Chambre des tuiles » en raison des nombreuses tuiles de toit en argile trouvées parmi ses débris lors de la fouille. Dans une de ses salles, des morceaux d'impressions au cachet en argile ont été découverts. Les cachetages et les objets façonnés découverts témoignent de communications et un commerce maritime avec d'autres régions de l'Egée. Ce bâtiment et les fortifications ont été détruits vers 2200 av. J.-C. Le site a continué à être habité jusque vers 1700 av. J.-C. mais lors de la majeure partie de la période mycénienne (1800-1250 av. J.-C.), le monticule a été utilisé principalement comme cimetière et seulement sporadiquement pour l'habitation. Le site de Lerna a certainement été abandonné vers 1250 av. J.-C. Des fouilles ont été entreprises dès 1952. Des travaux de restauration ont été menés sur les fortifications et la tour en U (S et SE du monticule) comme sur les maisons de l'âge du bronze (N, NO, E et SE). En laissant à gauche le bâtiment qui protège les vestiges les plus intéressants, remarquer d'abord les restes d'un mur d'enceinte renforcé de tours. Il date de l'Helladique Ancien et fut plusieurs fois remanié au cours de cette période. On distingue ensuite, dans une fosse, quelques traces d'une maison néolithique. Plus loin, on retrouve encore des restes de fortifications de l'Helladique Ancien. Noter quelques vestiges d'un escalier et de deux tours. Sous une toiture moderne, un pan de mur en brique crue appartient au mur d'enceinte. En se dirigeant vers l'abri en béton, on aperçoit quelques traces de murs d'une vaste construction. Il s'agit peut-être du premier palais occupé avant la maison dont les vestiges sont protégés sous le bâtiment. Ce palais, érigé avec beaucoup de soin pendant l'Helladique Ancien, comportait un étage. Il fut ravagé par un incendie durant la même période et ses débris servirent en partie à l'aménagement d'une vaste aire circulaire bordée de gros galets (visibles par endroits), où l'on excava des bothroi (autels creux pour sacrifices). Plusieurs tombes furent creusées sur le site durant l'Helladique Moyen et au début de la période mycénienne.
Fort de Myli Les références historiques sur le château de Kiveri sont peu nombreuses. Pausanias (IIe siècle après JC) mentionne qu'au sommet de la colline Pontini se trouvaient les vestiges du sanctuaire d'Athéna Saïtis et les fondations de la demeure d'Hippomedon. La première référence du château se fait de nombreux siècles plus tard, sous la domination des Francs : Gautier de Brienne, deuxième du nom, héritier du duc d'Athènes et seigneur d'Argos et de Nauplie, mentionne dans son testament en 1347 les châteaux de Kiveri (Chamires ou Chameres) et de Thermisia (Tremis). Plus précisément il est mentionné que soixante hyperpères (pièces de monnaie byzantine) provenant de la location d'un magasin de ventes de tissus à Argos devaient être donnés par les exécuteurs testamentaires à un prêtre du château, qui aurait l'obligation d'y habiter de façon permanente et d'y officier chaque jour. Le château ne doit pas avoir survécu au-delà de la guerre vénitienne-turque de 1463-1479 : en 1481 il est mentionné dans le traité entre Turcs et Vénitiens que ces derniers pourraient le conserver, mais pas le reconstruire. Vers 1715, la colonie située au pied de la colline de Pontinos était appelée Tsiveri, actuelle Myli (moulins). Avant 1841, le célèbre voyageur et historien Jean-Alexandre Buchon décrivait la tour centrale comme étant haute de plusieurs étages. L' acropole à six côtés possède des murs d'un seul tenant d'environ 2 mètres d'épaisseur et chaque côté fait environ 15 mètres de long. Les six tours se fixent extérieurement aux angles. Elles avaient plusieurs étages qui ne sont pas conservés aujourd'hui. A l'extérieur, des cages d'escalier sont conservées sur plusieurs niveaux. Au centre de l'acropole se trouvent les ruines du donjon rectangulaire. La citerne, dans l'angle sud-est de son sous-sol, est abritée par deux arcs parallèles. Une autre citerne similaire, de dimensions un peu plus grandes, est conservée à l'est. Le mur d'enceinte au nord de l'acropole a un plan irrégulier, surtout à l'ouest où il suit la forme du rocher. Huit tours sont fixées aux angles sans lien organique avec les murs, comme c'est le cas des tours de l'acropole. Les murs élevés qui résistaient aux attaques, ont une longueur comprise entre 18 et 40m environ, conservés jusqu'à une hauteur de 2,50m et ont une épaisseur de 1,70 à 2,50m. Au sud-ouest de l'enceinte se trouvent des traces d'un escalier qui menait peut-être à une petite porte, tandis que l'emplacement de la porte permettant la communication entre l'acropole et l'enceinte n'est pas connu.
Tour Vasilopoulou, Xerolakkos La tour a été construite par les Francs, qui ont régné ici pendant environ 250 ans jusqu'en 1460, dans une enceinte de plan presque rectangulaire. La Pirgos tis Vasilopoulas, ou Tour de la Princesse, se composait d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'une terrasse où on peut voir encore des créneaux ainsi que des meurtrières dans les angles. L'entrée se trouvait probablement du côté ouest, mais comme le mur s'est effondré à cet endroit, il n'est pas clair s'il se trouvait à l'étage ou plus bas. À l'étage, il y avait de grandes fenêtres, une au nord, au sud et probablement à l'ouest, ainsi que deux à l'est. Les fenêtres étaient protégées par des mâchicoulis, dont trois subsistent aujourd'hui.A l'intérieur, l'étage est recouvert de plâtre sur les murs, alors que des placards y ont été ouverts. Cet espace était utilisé comme logement, tandis que les fonctions auxiliaires étaient logées au rez-de-chaussée. Elle est fabriquée de pierres brutes grossièrement taillées et d'un abondant matériau de liaison. La maçonnerie de l'enceinte est différente, ce qui indique probablement une époque de construction différente.
Sur la côte notons encore le bunker allemand.
|