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Kazarma

 

Evaluation : */**

Remarque : L’ancien "tholos" (tombeau voûté) n’est pas très intéressant contrairement au pont en bord de route. Pas été jusqu’au 3ème pont qui serait accessible par l’ancienne voie mycénienne.

 

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Acropole

L'acropole de Kazarma (ou Kasarmi), construction défensive relativement petite (dimensions 85 x 75m), est située sur une colline haute de 280m, au 15ème kilomètre de la route de Nauplion à Epidaurus, apparemment sur la frontière entre deux villes-état antiques, Argos et Epidaure. Ses murs (largeur 2,50 m et hauteur conservée 5,20 m), construits selon le système polygonal, datent du IVe siècle av. JC. La forteresse possède quatre tours circulaires. Sur les fondations de certaines d'entre elles, des bastions furent élevés à l'époque franque. La citadelle fut reconstruite à l'époque byzantine. Le site n'a pas été fouillé.

Située à l'ouest, la porte principale de l'enceinte est précédée d'une rampe et est défendue par une tour ronde. On pouvait aussi accéder à la citadelle par une poterne située à l'est.

Sur le versant oriental, vers la route, un peu à gauche, s'étendait une ville antique, parfois identifiée avec la cité de Lissa mentionnée par Pausanias.

La présence au sud de l'acropole d'une tombe à tholos (XVe s. av. JC) montre que le site fut habité dès l'époque mycénienne. La position stratégique de la tombe près de la route mycénienne conduisant à la côte est de l'Argolide, sa construction monumentale et le niveau de richesse que représentent les précieuses offrandes funéraires à caractère exotique, nous renvoient à une hégémonie locale qui devait contrôler la communication terrestre de la plaine d'Argolide avec l'Epidaure à une époque d'instabilité et d'intense concurrence sociale, ayant précédé la constitution des palais et l'installation du système politique mycénien hiérarchique, centralisé.

Dans la chambre funéraire mais aussi dans les trois tombes à fosse inviolées sous le sol de la tombe, on a trouvé de grandes pithamphores à trois anses, une amphore minoenne, une figure en pain d'albâtre, un gobelet, un brasero et une lampe, ainsi que des pierres de sceau et des perles en cornaline, en améthyste, en ambre et en verre, un peigne en ivoire, des plateaux de balance en bronze et des poids en plomb, des armes en bronze et une coupe minoenne en argent. Dans l'une des tombes à fosse, on a aussi trouvé des défenses provenant d'un casque cranté.

 

Ponts mycéniens

Sur la route entre Nauplie et Epidaure, on ne compte pas moins de trois ponts datant de l'époque mycénienne. Ils ont été construits aux environs de 1300 av. JC sur la route reliant Mycènes et Tirynthe au port de Paléa Epidavros. Ils sont construits sur le mode "cyclopéen" : de gros blocs de calcaires empilés sans liant et forment une voûte dite à encorbellement. Ces trois ponts font partie des plus anciens que l'on connaisse au monde.

Le plus connu - et le plus visible depuis la route actuelle - est celui de Kazarma situé à environ 15 km de Nauplie. Il mesure 22m de long pour 5,60m. de largeur.

Un peu plus à l’ouest et un peu sur la hauteur, le premier pont permet d'évaluer la largeur de la route qui y passait.

 

Kefalari

Ce village verdoyant de la municipalité d’Argos, au pied du mont Chaon, a beaucoup d'eau (**) et est criblé de grottes consacrées à Pan et à Dionysos. Dans le passé on y célébrait la fête dite « Tyrbé » (« le désordre »), à laquelle a succédé une panégyrie (fête), le 18 avril.

 

L’église de la Zoodochos Pigi / Agia Maria Kefalariotissa est construite près d’un petit lac formé par la rivière Erasinos, en partie dans une petite grotte. Il y a en réalité deux grottes côte à côte, la petite faisant partie de l'église et une beaucoup plus grande abritant aujourd'hui une collection d'icônes dans son intérieur mystérieux, presque sinistre. Cette grotte est utilisée depuis l’âge de pierre, il y a environ 35 000 ans. Les habitants découvrirent l’icône de la Vierge Marie dans les profondeurs de la grotte. Ils construisirent alors l'église et l'icône est visitée chaque année par des centaines de pèlerins. En 1822, le combattant de la liberté Kolokotronis et son armée se cachèrent dans la grande grotte avant une bataille décisive.

Le campanile blanc est situé à l'emplacement d'un ancien sanctuaire dédié à Dionysos et Pan. Le lac tranquille est suivi d’une mini cascade sous les arches d'un pont mais la rivière et le lac sont plus ou moins asséchés en été et en automne.

 

La pyramide en ruine de Kenchréai (aujourd'hui Helléniko) serait le polyandréion (tombeau collectif) des Argiens vainqueurs des Spartiates dans un combat livré sous l'archontat de Pisistrate, en 669 av. JC. Bâtie en calcaire local selon une maçonnerie grossière mais solide d'appareil polygonal, elle aurait d'abord été un monument commémoratif avant d'être transformée par la suite en fortin.

 

Près du village se trouve la grande source (Kéfalari) de l'Erasinos à 2,5 km, au flanc du mont Chaon.