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Ermioni

 

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Anciennement Kastri, Ermioni est un port de pêche. A ??l'est de la ville, la presqu'île de Bisti est couverte de pins et abrite quelques vestiges antiques. Bien que des fouilles systématiques n'aient pas été réalisées, en de nombreux endroits, les vestiges antiques visibles témoignent de sa longue histoire.

Grâce aux sources écrites anciennes, aux ruines visibles et aux trouvailles des fouilles, on peut reconstituer l'histoire de la cité antique. D'après Aristote, les habitants les plus anciens d'Hermione devaient être des Cariens. Puis les Hermionites se considéraient comme des Dryopes ayant migré vers la région lors de la descente des Doriens depuis leur lointain berceau du Parnasse ou d'Oitis. Nous ne savons pas à quel moment historique la cité s'est libérée de l'influence dorique, fait attesté par la langue et les coutumes. Il s'agit probablement d'un processus progressif et pacifique au cours duquel le poids de l'influence est passé d'Argos à Sparte. Lors des guerres médiques, ils participèrent avec 3 navires à Salamine (480 avant JC) et 300 hommes à Platée (479 avant JC). Pendant la guerre du Péloponnèse, Hermione, appartenant à l'alliance du Péloponnèse, fut détruite par les Athéniens en 430 avant JC. En 316 avant JC Kassandre annexe la ville, alors qu'en 229 avant JC Aratus la force à devenir membre du Ligue Achéenne. En 224/3 avant JC Cléomène conquiert la ville. D'après un décret de la fin du IIIe et du début du IIe siècle avant JC dans lequel sont mentionnés les qualités et des métiers (seigneurs, trésorier, nomographe, créateurs, theadrokos, foyer commun), on retrouve la classification civile de la société. Au Ier siècle avant JC, des pirates détruisent les temples d'Hermione. A l'époque de Pausanias, Ermioni est une petite ville dotée d'importants sanctuaires, que décrit le voyageur. La ville ne semble pas avoir décliné, bien au contraire des décrets de la période impériale de la domination romaine attestent d'un certain épanouissement.

Au centre du cap on distingue sous les énormes pins les fondations d'un temple périptère dorique de l'époque classique précoce. C'est probablement le grand temple d'Athéna.

Des traces du port antique étaient visibles au début du XXe siècle, à l'emplacement où se trouve le môle actuel, ainsi que des vestiges de la fontaine centrale de la cité un peu plus au sud de ce dernier. C'est à cette fontaine que devait aboutir l'aqueduc romain qui est conservé aujourd'hui sur une grande longueur sur le versant de la colline du Pronos en direction de la cité. Sur la colline, sous l'église des Archanges, on doit situer le sanctuaire de Démèter des Enfers, alors qu'un peu plus au nord de ce dernier, sous l'ancien magasin communal, la galerie de la Nymphe Echo. Le mur est conservé à beaucoup d'endroits et sa porte se trouve pratiquement à l'entrée de la ville actuelle, dans la propriété Voda.

Sur la route menant à Masès / Masitas, l'emplacement du cimetière a été localisé au début du XXe siècle puis fouillé de 1991 à 1994. On a la possibilité de se faire une idée précise sur la disposition, l'organisation et la densité de la nécropole au fil du temps. La première utilisation du site pour les sépultures remonte aux époques protogéométrique et géométrique (du Xe au VIIIe siècle avant JC) et est représentée par des tombes construites en forme de parallélipipédiques maçonnés pouvant accueillir une sépulture à la fois. L'utilisation du cimetière se poursuit à l'époque classique et hellénistique, lorsque les tombes sont organisées en enclos funéraires alignés le long d'un voie funéraire et servaient pour des inhumations successives jusqu'à la fin de l'Antiquité (Ve siècle après JC).

Devant l'école notons encore un vaste ensemble paléochrétien (VIe siècle) composé d’une basilique à 3 nefs avec des bâtiments accolés du côté nord.