Inoussai : Situé à 9 m.m. de Chios, l’archipel d’Inoussès comporte 9 îlots dont seule Inoussa est habitée.
Inoussa (17 km²) fait partie du nome de Chios. Dans le passé elle a été une base navale des Vénitiens puis des Turcs, mais également pour les pirates à certaines époques. L’unique hameau, de style cycladique, est fait de maisons anciennes et plus récentes, d’églises et de chapelles intéressantes. On y trouve un musée de la navigation.
A 3km au NO du village se trouve le monastère d'Evangelismo. Notons également les magnifiques plages de sable fin. C'est l'île des riches armateurs. Notons les îlots voisins de Panaghia, Vatos (sud-est), Pontikonisso (sud-est), Prassonissia (ouest) et Passas (est).
Psara : Connue dans l’antiquité sous le nom de Psiri (ou Psyra), les écrivains anciens considéraient l’île comme aride et pauvre, puisqu’elle ne pouvait même pas fournir le vin nécessaire au culte de Dionysos. Ses heures de gloire remontent à la lutte de 1821 : elle fut parmi les premières îles à se soulever contre les Turcs et constituait à l'époque la 3e puissance navale de Grèce après Hydra et Spetsae. Devenue terreur des Turcs, ces derniers la détruisirent. En 1824, elle fut attaquée par 140 navires et 14.000 janissaires pour une lutte inégale marquée par une victoire turque. Les échappés construisirent plus tard la ville de Nea Psara à Eubée. Les autres survivants furent massacrés ou capturés et l'île incendiée. Le rattachement à la Grèce a eu lieu en 1912.
Sur cette île aride de 45 km² située à 44 m.m. au NO de Chios, nous trouvons le monastère de Kimissis tis Theotokou, situé sur la plus haute montagne de l’île, le Profiti Ilia (530m) et disposant d'une bibliothèque.
L’île abrite une seule localité à caractère cycladique appelée Psara, petit port où nous pouvons voir des maisons à l’architecture traditionnelle, un petit musée archéologique et le fort (Paleokastro) construit au XVe siècle.
Sur la côte sud-ouest de Psara, à l'endroit appelé "Archontiki", près de la mer, une nécropole couvrant une période allant de la fin du IVe millénaire av. JC à l'ère protogéométrique a été découverte. Au total, 162 tombes ont été fouillées, principalement de l'époque mycénienne (1450 - 1100 av. JC), creusées dans la roche tendre, avec un revêtement en pierre, ainsi qu’une voûtée attribuée au héros, dont le culte était situé à quelques mètres au sud. Une colonie mycénienne a été découverte à proximité de la nécropole. Les vestiges de bâtiments anciens et les cimetières occupent une grande partie de la plaine d'Archontiki et s'étendent jusqu'à la colline adjacente de Karagianni. Les maisons étaient regroupées et les rues recouvertes de terre et de pierres provenant de la plage. Les maisons sont des bâtiments allongés, de type palais, avec des pièces rectangulaires spacieuses. Construits les uns à côté des autres en complexes, ils communiquaient entre eux par de petites marches et des seuils en pierre. Des pierres ont été utilisées pour les fondations et des briques en terre cuite pour la superstructure. Les toits plats, constitués d'argile, de bois et d'algues, étaient soutenus par des éléments verticaux en bois fixés sur des socles en pierre. Les sols étaient en argile ou en galets marins. Les quartiers riches du centre étaient traversés par une route principale qui aboutissait au port.
Sur la colline de Mavri Rachi, des vestiges résidentiels de l'époque hellénistique ont été découverts ainsi que des tessons des périodes géométrique et hellénistique.
L'îlot d'Antipsara (à l'ouest 5 km²) est désert. Notons également les îles et îlots d’Agios Nikolaos (ouest), Katonissi (sud d’Antipsara), Mastrogiorgis (nord-ouest) et Prassonissi (nord-ouest).