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Kerkyra (Corfu)

 

Kerkyra, la capitale animée au dédale d'étroites ruelles bordées de hautes maisons, arcades, balcons en fer forgé, fleurs et petites places, offre de nombreuses curiosités malgré qu’elle a fort souffert des bombardements lors de la seconde guerre mondiale. L'influence de l'ancienne cité marchande de Venise ainsi que celle de l'occupant anglais et français est omniprésente dans la ville. Au VIIe siècle, la cité de Kerkyra (Corcyre) était une colonie de Corinthe. Il reste de ces temps archaïques une stupéfiante Gorgone ceinturée de serpents exposée au musée, et un fronton du temple d'Artémis (VIe siècle).

Ce chef-lieu est le port principal de l’île ainsi que la plus importante cité médiévale vivante de Grèce et une des plus belles de Méditerranée. Les interventions architecturales étrangères qui s'harmonisent à la couleur locale ont laissés plusieurs vieux bâtiments de différents styles. L’étonnante Spianada (esplanade) est la plus grande place des Balkans et se divise en haute et basse. Sur le gazon de sa partie basse se joue le cricket, un sport légué par les Britanniques (1815-1864). Elle est bordée à l'Ouest par les majestueuses arcades du Liston construit sous l’occupation française, point de rencontre des habitants et des visiteurs. Du côté nord de la place, l’élégante colonnade appartient au palais royal de Saint Michel et Saint Georges transformé en musée d'Art Asiatique, unique en Grèce et un des cinq meilleurs en Europe avec une collection de 11.000 objets ayant été légués ou donnés par des particuliers (notamment la collection asiatique de Gregorios Manos) et provenant d'Extrême-Orient et d'Inde. Le Palais est grandiose, bâti selon le style néoclassique par le Haut Commissaire anglais Thomas Maitland en 1814-1824 selon les plans de l'ingénieur George Whitmore afin de lui servir de résidence. Il abrite également la pinacothèque municipale et un café.

Au sud de la Spianada se trouve le musée archéologique et encore plus au sud le monument de Menekrati (600 av. J.-C.).

 

L’église Agios Spiridonas (XVIe siècle) abrite les reliques du Saint patron de la ville. Construite en 1859, elle est flanquée d'un clocher en forme de tour.

L'église de Notre Dame du Carmel de Tenedos (1749), située à côté de la nouvelle forteresse, est l'église baroque par excellence de Corfou. Sa coupole rouge magnétise les yeux des visiteurs. Elle abrite une icone de la Vierge du Carmel, apportée par les Capucins de l'île de Tenedos et ainsi sauvée des Turcs.

L'église de Notre Dame Antivouniotissa, probablement bâtie à la fin du XVe siècle, abrite le musée byzantin de Corfou depuis 1984. Une collection unique de 90 icônes du XVe au XIXe siècles représente bien le style particulier des écoles crétoise et ionienne.

Tout près de l’hôtel de ville se trouve l’église Iakovos, cathédrale catholique du XVIIe. Tout près de l’hôtel de ville se trouve l’église Iakovos, cathédrale catholique du XVIIe.

Notons encore les églises d’Agios Iasonas et d’Agios Sossipatrou (XIe) dans la région d'Anemomilos, l’église byzantine carrée cruciforme à coupole octogonale (Xe), la cathédrale orthodoxe de la Panagia Spiliotissa ou Agia Theodora (1577) le monastère de la Platytera à Mandouki (XVIIIe) et la Panagia ton Xenon (1689).

 

La Synagogue dite la "Vecchia" (la Vieille), est un édifice sis rue Velissariou et datant du XIXe siècle. C'est un hommage à la communauté juive de Corfou, bien nombreuse avant l'Holocauste.

Le musée du papier monnaie de la Banque Ionienne est logé dans l'ancien bâtiment de la Banque Ionienne (première entité bancaire fondée en Grèce), construit d'après les plans du grand architecte corfiote Ioannis Chronis vers 1845-1846. Il abrite une importante collection de papier monnaie et tous les billets grecs en commençant par les "Phoenix", la première unité monétaire instituée en 1832 par le premier gouverneur de Grèce, Jean Capodistrias, jusqu'à la dernière coupure de deux cents drachmes émise en 1996.

Campielo est le plus ancien quartier avec des venelles vénitiennes dallées. La baie de Garitsa aux ruelles pittoresques abrite le monument de Ménécratès. Notons encore le fort neuf (XVIe-XVIIe) sur colline d’Agios Markos, l’hôtel de ville (XVIIe), l’Académie Ionienne et le Senat Ionien, l’ancienne préfecture / immeuble Capodistrias (1832) transformé aujourd'hui en Université Ionienne et le musée Dionysios Solomos. La vieille ville de Corfou figure depuis juillet 2007 sur la fameuse liste des monuments du patrimoine mondial de l'UNESCO et constitue le 17e lieu grec y figurant.

 

La vieille forteresse :

Aux XIIIe et XIVe siècles, la fortification byzantine déjà existante sur l'îlot a été améliorée, et au XVe siècle les murs ont été reconstruits par les Vénitiens. Dès 1500, l'îlot fortifié a été utilisé comme centre militaire et administratif. Au XVIe siècle, la construction de toutes les structures défensives conçues par les architectes vénitiens (Michele Sanmicheli) ont été accomplie. Peu de bâtiments de la période vénitienne sont préservés comme la porte centrale, les magasins à poudre et les prisons. En 1815-1864, de nouvelles structures défensives britanniques et de nouveaux bâtiments de protectorat ont été érigés, comme des casernes, un hôpital, et l'église de style dorique dédiée à Saint George. La vieille forteresse est isolée par un profond canal.

Au début des années 1980, le bastion de Martinego a été consolidé et en 1993 la tour du côté terre a été reconstituée. En 1992-1994, le ministère de la culture a restauré la porte centrale, l'ancienne « chapelle latine », les casernes anglaises, le prétendu bâtiment de « Forseer », l'église de Saint George et le bâtiment du 8ème Ephorate des antiquités byzantines. Des secteurs externes ont également été transformés et dégagés. En 1994, les bases vénitiennes des canons de la forteresse Campana ont été dégagées de la terre et des fouilles ont été réalisées. Les monuments les plus importants du site sont :

Le bâtiment des prisons, un des bâtiments les plus anciens de la forteresse, a été construit par les Vénitiens en 1786. Il se limitait à l'origine au rez-de-chaussée et le deuxième étage a été ajouté sous la domination britannique. Un couloir divise le rez-de-chaussée en deux parts : le sud-est est encore divisé en quatre cellules et nord-ouest en deux chambres de taille égale. L'entrée est située au milieu de la façade et couronnée par une petite fenêtre, façade percée de trois petites fenêtres. Un escalier en pierre mène au côté nord-ouest du bâtiment. Le monument est déjà mentionné sur la carte de Fotinelli (XVIIIe siècle) comme prison.

L'allée a eu sa forme actuelle au XVIe siècle (1550) quand la façade entière de la forteresse a été transformée. La porte est flanquée de deux salles spacieuses.

La chapelle « dei Carmini de Madonna » ou « chapelle latine » est une chapelle militaire ayant existé dès le XVIIe siècle.

Les Casernes des dirigeants britanniques est une grande structure en pierre érigé du côté nord (côté est du fossé) de la forteresse après 1848. L'hôpital anglais est un grand bâtiment de 1835 utilisé comme hôpital militaire.

L'église d'Agios Georgios est une grande basilique en forme de temple dorique antique. Elle a été construite en 1840 et était l'église anglicane officielle pendant le protectorat britannique. L'intérieur a été à l'origine divisé en trois bas-côtés par deux rangées des colonnes de fer qui ont également soutenu la galerie en U. En 1864 il a été converti en église orthodoxe et une iconostase a été ajoutée, provenant de l'église d'Agios Spyridon de la ville de Corfu et a été ornée avec des icônes inestimables dont certaines ont été attribuées au célèbre peintre Emmanuel Tzanes.

On y trouve également des vestiges de fondation du temple d'Artémis.