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Archaios Astakos

Sur une colline au nord de la ville actuelle d'Astakos se dressent les ruines des fortifications de l'ancien Astakos et du Dragamestos médiéval. La superficie totale du site est d'environ 108 acres et la fortification est divisée en deux secteurs par un mur d'environ 410m. Les maçons antiques et byzantins ont profité du site rocheux pour construire les murs, combinant fortification naturelle et artificielle. Une partie de ces fortifications a ensuite servi de base à la construction de l'enceinte médiévale. La porte centrale, utilisée à la fois à l'époque antique et médiévale, est située sur le côté ouest du château, celle qui "regarde" vers les ruines du temple de Zeus Karaos. Les fortifications étaient renforcées par 15 tours, toutes tournées vers les côtés sud et ouest.

A l’intérieur des murs byzantins se trouvent les ruines de trois églises : une basilique à trois nefs dédiée à Sainte Catherine ou Theotokos, une église à toit croisé du Xe siècle et une basilique à nef unique. Nous rencontrons également des fondations de bâtiments dont la destination nous est inconnue. En plein centre de la partie sud de la ville antique se trouve une petite église d'Agia Kyriaki. Aujourd'hui, le château est mal entretenu et on y accède par un chemin agricole en terre. L'existence du château en combinaison avec les découvertes paléochrétiennes dans les limites de l'Astakos moderne démontre la continuité ininterrompue de l'habitation de la région et marque son caractère médiéval-byzantin.

Un monument méconnu est situé à 200m à l'ouest de la porte ouest de la fortification, sur une colline parmi les pins et les oliviers. Le temple hexastyle, amphiprostyle de Zeus Karaos (IVe siècle av. JC), est posé une une base de 23,47m sur 12,71. Des inscriptions trouvées dans la ville attestent aussi du culte d’Artémis (Agrotera). L'accès est difficile et se fait par un chemin de terre accidenté.