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Thèbes / Thiva / Thisbe

 

Evaluation : ***

Remarque : Quelques vestiges en ville et sous le musée archéologique. Je trouve chouette d'avoir lié les deux. Village sans charme particulier.

 

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Capitale de la Béotie, cette bourgade assez banale superposée à la cité antique fut, dans l'Antiquité, avec Athènes et Sparte, une des trois grandes cités grecques. Le Thébain Epaminondas parvint même à battre deux fois les Spartiates réputés pourtant invincibles. Thèbes a aussi un riche passé légendaire, car c'est le pays d'Oedipe, l'homme maudit des dieux et devenu à son insu l'assassin de son père et l'époux incestueux de sa mère. Il avait auparavant débarrassé la région du Sphinx dévorant les voyageurs incapables de répondre à ses énigmes. Lorsque le Sphynx lui demanda quel était l'animal qui marchait d'abord à quatre, puis à deux et, enfin, à trois pattes, Oedipe répondit que c'était l'homme, enfant, adulte et vieillard, la canne représentant la troisième patte. Le Sphynx, se voyant deviné, se consuma de fureur. La décadence de Thèbes commença après sa révolte -mâtée- contre Alexandre le Grand qui la fit raser (sauf la maison du poète Pindare) et asservit 30.000 de ses habitants. Actuellement, une tour franque abritant le musée archéologique sauve seule Thèbes de la banalité. Nous y trouvons également les vestiges d'un palais mycénien, le temple d'Apollo Ismenios, les "portes de Kadmeia", l'église byzantine Agios Loukas l'Evangeliste (châsse du XIIIe où se trouvaient les reliques de l'apôtre), des tombes mycéniennes, la fontaine d'Œdipe et une acropole occupée depuis près de 5.000 ans malgré les nombreuses destructions (très rares vestiges). Vous pourrez y goûter le kokkinelli, un vin rosé.

 

Kadmos était le frère d'Europe, enlevée par Zeus. Lancé à la recherche de cette dernière, il consulta l'oracle de Delphes qui lui conseilla de ne plus se préoccuper de sa soeur mais de suivre une vache errante portant sur son pelage une tache blanche en forme de croissant de lune et de construire une ville à l'endroit où elle se coucherait. Ainsi fut fondée Thèbes, et la région qui l'entourait pris le nom de Béotie, ou "pays de la génisse".

Les fouilles archéologiques effectuées sur l'acropole de Kadmos ont révélé des restes de palais confirmant qu'au XIVe s., Thèbes était bien l'un des centres urbains majeurs de l'Hellade. On y travaillait le cuivre, l'or et les matières précieuses, tandis que les fragments de peintures murales mis au jour attestent le haut degré de civilisation auquel était parvenue la capitale de la Béotie. D’après les archéologues, les palais furent rasés de manière brutale. Comme le reste de l'Hellade, Thèbes sombra ensuite dans les siècles obscurs du tournant du millénaire pour réapparaître dans toute sa gloire au VIe s. où elle devint à nouveau la principale cité de la région. Elle dirigea aussi la Confédération béotienne, alliance de cités sous la tutelle des maîtres de la Cadmée, pour se défendre militairement contre les prétentions athéniennes au sud et thessaliennes au nord.

 

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Plusieurs fouilles de la Thèbes antique apportèrent une abondance d'informations sur son histoire et son art. L'occupation du site antique par la ville contemporaine n’en permet pas une fouille complète. L'occupation commença au néolithique (Pyri) pour être déjà une cité important au début de la période helladique (3000 - 2000 av. J.-C.) et une apogée à l’époque mycénienne (1600-1100 av. J.-C.). Thèbes était un site considérable aux époques géométrique et archaïque puis, lors de la période classique, elle a gagné « l'hégémonie » sur le reste de la Grèce (371-362 av. J.-C.). Après la bataille de Chaironeia (338 av. J.-C.) et sa destruction complète (335 av. J.-C.), Thèbes n'a jamais regagné son ancienne gloire ni sa puissance. Les monuments les plus importants sont :

L'acropole mycénienne -celle des légendes de Thèbes- occupait l'emplacement de l'actuel centre-ville : une colline de 800m sur 500, limitée à l'Ouest par la rivière Dircé et à l'Est par le ravin de la Chryssoroas. Aujourd'hui comme il y a bien longtemps, la ville ne s'étend guère au-delà de l'acropole et les rues de la cité offrent souvent des échappées sur la campagne environnante. L'archéologue A. Kéramopoulos, qui conduisit les premières fouilles au début du XXe s., s'attacha à reconnaître les murailles mycéniennes, ainsi que les sept portes de la ville dont parlent les légendes et les auteurs anciens. De fait, sept portes furent bien découvertes à l'emplacement des sept accès principaux à la ville moderne: on y retrouva des restes de fortification de l'époque classique et, sous certaines, des soubassements de remparts d'époque mycénienne. Des sept portes mythologiques de Thèbes (Kadmeia) dont les noms (souvent au nombre supérieur à sept) sont connus par la tradition, seule l'entrée entre les deux tours circulaires (datées de la reconstruction par Kassander en 315 av. J.-C.) est préservée aujourd'hui. Deux portes ont également été localisées dans les sections préservées du mur mycénien. Les autres portes sont hypothétiquement localisées en fonction des sorties normales de la ville.

A proximité de la porte de Kréneai se trouve la source Paraporti. Certains y voient la source d'Arès appelée aussi source de Dircé. La tradition fait de la petite grotte située au-dessus l'antre dans lequel se dissimulait le dragon tué par Cadmos. Vers la droite s'étend le ravin de la Dircé, à l'emplacement de la rivière antique du même nom, près de laquelle les deux frères Polynice et Etéocle se battirent en duel.

A proximité de la porte Hypsistai (ou porte d'Onka) était situé le sanctuaire d'Athéna Onka, où Cadmos, vainqueur du dragon, avait immolé une vache à la déesse.

Le palais mycénien « de Kadmos » (XIVe-XIIIe siècle av. J.-C.) était un des centres administratifs mycéniens les plus importants, situé plus ou moins au centre de la citadelle de Kadmeia. Particulièrement importantes sont les archives écrites en linéaire B, la « salle du trésor » et l'« armurerie ». Il a été détruit par un incendie au XIIIe siècle.

Le temple d'Apollo Ismenios (maigres vestiges) appartient au culte le plus important de Thèbes (avec le culte de Déméter Thesmophoros). Il est situé sur la colline couverte de pin entre le cimetière (Agios Loukas) et les portes d'Electran. Le temple mesurait 21,60m sur 9,30 et possédait 6 colonnes en façade pour 12 sur les côtés. Il a peut-être été construit après la bataille de Leuktra (371 av. J.-C.) sur les vestiges d'un temple géométrique et archaïque dont des vestiges ont été retrouvés. Il abritait un oracle célèbre.

A gauche, de l'autre côté du ravin, la colline de Megalo Kastelli passe pour être le lieu où était conservé le souvenir des fils d'Oedipe, Etéocle et Polynice. De récentes fouilles ont permis d'y mettre au jour des tombeaux d'époque mycénienne. Au moins un tombeau mycénien (XIV-XIIIe siècle av. J.-C.) à chambre a fourni des découvertes.

Aux sud de Thèbes, la route d'Agios Ioannis se prolonge sur une digue antique maintenue par des murs préservés de chaque côté de la route. Sur cette route se trouve un remarquable pont arqué moderne (XIXe siècle).

La citadelle fortifiée de la Thèbes antique (Ive siècle av. J.-C.) se trouve sur la colline de Palaiokastro et son entrée est protégée par une tour rectangulaire. Des phases de construction plus tardivent peuvent être discernées.

Tout près du musée s'élève une tour franque construite au XIIIe s. par Nicolas II de Saint-Omer. Elle faisait partie d'une forteresse détruite par les Catalans en 1311. Un peu en arrière se trouvent les sites supposés de la porte Borrheai et du tombeau d'Amphion.

Peu avant la sortie de la ville, on rencontrera sur la droite la source d'Agii Théodori, l'ancienne source Oedipodeia, où Oedipe se lava du sang de son père. Autour d'elle a été aménagé un jardin d'enfants.L'acropole mycénienne -celle des légendes de Thèbes- occupait l'emplacement de l'actuel centre-ville : une colline de 800m sur 500, limitée à l'Ouest par la rivière Dircé et à l'Est par le ravin de la Chryssoroas. Aujourd'hui comme il y a bien longtemps, la ville ne s'étend guère au-delà de l'acropole et les rues de la cité offrent souvent des échappées sur la campagne environnante. L'archéologue A. Kéramopoulos, qui conduisit les premières fouilles au début du XXe s., s'attacha à reconnaître les murailles mycéniennes, ainsi que les sept portes de la ville dont parlent les légendes et les auteurs anciens. De fait, sept portes furent bien découvertes à l'emplacement des sept accès principaux à la ville moderne: on y retrouva des restes de fortification de l'époque classique et, sous certaines, des soubassements de remparts d'époque mycénienne. Des sept portes mythologiques de Thèbes (Kadmeia) dont les noms (souvent au nombre supérieur à sept) sont connus par la tradition, seule l'entrée entre les deux tours circulaires (datées de la reconstruction par Kassander en 315 av. J.-C.) est préservée aujourd'hui. Deux portes ont également été localisées dans les sections préservées du mur mycénien. Les autres portes sont hypothétiquement localisées en fonction des sorties normales de la ville.

A proximité de la porte de Kréneai se trouve la source Paraporti. Certains y voient la source d'Arès appelée aussi source de Dircé. La tradition fait de la petite grotte située au-dessus l'antre dans lequel se dissimulait le dragon tué par Cadmos. Vers la droite s'étend le ravin de la Dircé, à l'emplacement de la rivière antique du même nom, près de laquelle les deux frères Polynice et Etéocle se battirent en duel.

A proximité de la porte Hypsistai (ou porte d'Onka) était situé le sanctuaire d'Athéna Onka, où Cadmos, vainqueur du dragon, avait immolé une vache à la déesse.

Le palais mycénien « de Kadmos » (XIVe-XIIIe siècle av. J.-C.) était un des centres administratifs mycéniens les plus importants, situé plus ou moins au centre de la citadelle de Kadmeia. Particulièrement importantes sont les archives écrites en linéaire B, la « salle du trésor » et l'« armurerie ». Il a été détruit par un incendie au XIIIe siècle.

Le temple d'Apollo Ismenios (maigres vestiges) appartient au culte le plus important de Thèbes (avec le culte de Déméter Thesmophoros). Il est situé sur la colline couverte de pin entre le cimetière (Agios Loukas) et les portes d'Electran. Le temple mesurait 21,60m sur 9,30 et possédait 6 colonnes en façade pour 12 sur les côtés. Il a peut-être été construit après la bataille de Leuktra (371 av. J.-C.) sur les vestiges d'un temple géométrique et archaïque dont des vestiges ont été retrouvés. Il abritait un oracle célèbre.

A gauche, de l'autre côté du ravin, la colline de Megalo Kastelli passe pour être le lieu où était conservé le souvenir des fils d'Oedipe, Etéocle et Polynice. De récentes fouilles ont permis d'y mettre au jour des tombeaux d'époque mycénienne. Au moins un tombeau mycénien (XIV-XIIIe siècle av. J.-C.) à chambre a fourni des découvertes.

Aux sud de Thèbes, la route d'Agios Ioannis se prolonge sur une digue antique maintenue par des murs préservés de chaque côté de la route. Sur cette route se trouve un remarquable pont arqué moderne (XIXe siècle).

La citadelle fortifiée de la Thèbes antique (Ive siècle av. J.-C.) se trouve sur la colline de Palaiokastro et son entrée est protégée par une tour rectangulaire. Des phases de construction plus tardivent peuvent être discernées.

Tout près du musée s'élève une tour franque construite au XIIIe s. par Nicolas II de Saint-Omer. Elle faisait partie d'une forteresse détruite par les Catalans en 1311. Un peu en arrière se trouvent les sites supposés de la porte Borrheai et du tombeau d'Amphion.

Peu avant la sortie de la ville, on rencontrera sur la droite la source d'Agii Théodori, l'ancienne source Oedipodeia, où Oedipe se lava du sang de son père. Autour d'elle a été aménagé un jardin d'enfants.

 

Le musée de Thèbes abrite quelques œuvres exceptionnelles comme des céramiques du village de Tanagra, découvertes en 1970, des larnakes peintes, sarcophages en terre cuite contenant encore des ossements (unique en Grèce continentale), des vitrines d'offrandes funéraires mycéniennes (vases, idoles, bijoux, armes), des cylindres-sceaux, rouleaux gravés pour estampes d'origine orientale, et une ollection de bijoux en onyx, or et lapis-lazuli.