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Paliokastro

Dans une position stratégique, au-dessus de la plage de Sergoula et du village de Glyfada s'élève la colline Paliokastro avec, au sommet, les vestiges d'une importante et puissante fortification de la fin du IVe - début du IIIe s. av. JC, appartenant peut-être à l’ancienne Oianthi. L'imposante fortification en pierre grise locale, se compose de deux enceintes dans les parties où les rochers ne sont pas assez escarpées et inaccessibles pour assurer une fortification naturelle.

L'enceinte extérieure renferme une zone d'une largeur de 170 m et d'une longueur de 300, et sa maçonnerie est impressionnante, bien qu'à certains endroits elle soit réalisée sans habileté et sans soins particuliers. Sur sa façade principale nord, les fondations de grandes tours rectangulaires sont conservées. Entre les deux enceintes se trouvent de nombreux vestiges de bâtiments dont certains devaient avoir un caractère public ou religieux.

La fortification intérieure entoure une zone d'une longueur de 100 m et d'environ 55 de large, avec une forme polygonale. La maçonnerie de l'enceinte intérieure est principalement pseudo-isostructurale avec des pierres trapézoïdales et à d'autres endroits polygonales. Elle est conservée dans un assez bon état et constitue un chef-d'œuvre technique. Parmi les huit tours semi-circulaires qui la renforcent, se distinguent les deux tours situées à l'est et protégeant une porte d'une hauteur de 1,75 m pour une largeur de 80 cm, entrée principale de l'acropole. Des vestiges de bâtiments sont conservés à l'intérieur de l'acropole dont un réservoir construit mesurant 7,58m sur 2,97.

À l'extérieur de la fortification, sur le versant de la colline principalement au-dessus de l'agglomération moderne de Glyfa, s'étendait l'ancienne colonie. Les fouilles effectuées dans l'un des manoirs au pied nord-est de la colline ont mis au jour des vestiges résidentiels appartenant à une maison de l'époque hellénistique.

Dans la zone du col reliant la colline de Paliokastro à l'autoroute moderne Nafpaktos - Iteas, la nécropole a été identifiée et les restes de tombes sont visibles aujourd'hui.

Selon une inscription découverte à Glyfa, la déesse Basilia était vénérée dans la région. Elle était particulièrement populaire dans la région et des inscriptions documentent son culte dans d'autres villes du Locris occidental telles que Tolophona (Agioi Pantes) et Fyskos (Malandrino).