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Brauron / Vravrona
Evaluation : ** Remarque : Site visible depuis la route. En 2013 il était fermé (fouilles / restaurations)
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A Brauron / Vravrona (38km d'Athènes) nous trouvons le sanctuaire d'Artémis (Diane) (Ve), déesse des bois (végétation et chasse), protectrice des femmes lors de l'accouchement et des nouveau-nés. C'est un des sanctuaires les plus anciens d’Attique et des plus vénéré. Un important quartier a été établi à Brauron au néolithique pour s’épanouir en particulier de l’helladique moyen au début de la période mycénienne (2000-1600 av. J.-C.). Iphigeneia, prêtresse d'Artémis enterrée à Brauron, était également honorée en tant que déesse de l'accouchement. Le sanctuaire d'Artémis avait un caractère rural et était célèbre pour le festival qui s’y tenait tous les quatre ans où arrivait un cortège parti du Brauronion d'Athènes. Aux Brauronia participaient des fillettes en robe jaune qui devaient entourer la prêtresse au moment du sacrifice, en imitant la démarche de l'ours. D'après la légende, il s'agissait d'un rituel d'expiation exigé par des Athéniens par Artémis, déesse de la nature sauvage, pour le meurtre d'un ours par un jeune garçon défendant sa soeur : « ainsi il n'était pas permis à une vierge de vivre sous le toit d'un homme avant d'avoir « fait l'ours » en l'honneur de la déesse ». L'âge des fillettes indique qu'il devait s'agir d'un rite d'initiation au moment de la puberté et l'aménagement des lieux interdit de penser à une consécration véritable : les fillettes ne séjournaient au sanctuaire qu'au moment de la fête. La restauration de la Stoa (1950-1960) est due au professeur Ch. Bouras. La plus ancienne trace de culte remonte au VIIIe siècle av. J.-C. Les découvertes du sanctuaire sont exhibées au musée archéologique de Brauron. Les monuments les plus notables de l'emplacement sont : La grande stoa dorique (425/415 av. J.-C.) / Portique des Petites Ourses (prêtresses de la déesse). C'est l'édifice le plus important et le plus significatif, complètement restauré. Le grand portique (stoa) dorique à trois ailes s'ouvrant au Sud est resté inachevé du fait de la guerre du Péloponnèse. La partie arrière comportait neuf chambres. Les six chambres de l'aile centrale contenaient chacune onze lits d'enfants le long des murs (les entailles pour les pieds en bois sont visibles dans le sol) et trois tables de marbre. Cet aménagement particulier, mis en rapport avec les statues de fillettes trouvées sous ce portique, est venu étayer la légende des petites « Ourses » de Brauron, qui persista durant l'époque byzantine. Devant l'aile occidentale du portique, on peut voir les fondations du temple dorique rebâti au début du Ve s. sur les ruines d'un édifice plus ancien détruit par les Perses. Le temple d'Artémis (première moitié du Vème siècle av. J.-C.), temple dorique prostyle avec une cella tripartite et un adyton profond, établis sur l'emplacement d'un temple archaïque plus ancien. Le temple (ou heroon) d'Iphigeneia construit à l'emplacement de la caverne sacrée liée au tombeau et au culte d'Iphigeneia, lorsque le toit de la caverne s'est effondré. Au pied de la terrasse du temple se trouve une source alimentant un bassin en tuf. Au Sud-est du temple, les fondations d'un petit sanctuaire, avec chapelle et vestibule, précèdent une grotte au plafond écroulé. Elle était divisée en quatre compartiments et on l'identifie avec le tombeau d'Iphigénie. Le pont en pierre au-dessus du fleuve Erasinos. En 2011, une petite statue en bois vieille de 2500 ans a été découverte dans un état parfait dans le sanctuaire d'Artémis lors de travaux de construction sur le site archéologique. D'autres objets ont été trouvés aux côtés de la statuette, tous datant du Vème siècle avant J.-C.
Notons aussi l’église chrétienne (XVe) d'Agios Giorgos au dessus du temple dont il ne reste que l'autel et quelques fresques très abîmées.
Le musée archéologique a été construit en 1962 d'après les plans de l'architecte G. Fotiadis, et inauguré le 25 mai 1969 au pied sud-est de la colline à environ 200 mètres du site archéologique. Depuis c’est un des plus importants musées de l'Attique, abritant non seulement le matériel impressionnant provenant des fouilles du sanctuaire de Vravrona, mais aussi de la zone plus large de Mesogaia. L'infrastructure du bâtiment a été modernisée et sa structure d'exposition entièrement restructurée en 2007-2009. L'espace d'exposition est développé sur un seul niveau et comprend le vestibule, cinq salles et un atrium, mais abrite également des entrepôts pour la conservation des antiquités et des laboratoires pour la conservation des trouvailles en métal, céramique et pierre.
La basilique paléochrétienne (milieu du Ve siècle), aujourd’hui en ruine, est une des plus anciennes églises de l'Attique. Elle suit l'architecture ecclésiastique du siège de la métropole à laquelle appartenait l'Attique, Corinthe. Il s'agit d'une basilique à trois nefs couvertes de bois, avec un arc en plein cintre, et des ajouts comme un baptistère. Il s'agit d'un grand complexe chrétien, peut-être l'un des plus imposants de la campagne attique. Ce n'est certainement pas un hasard si l'on considère la proximité du grand sanctuaire de l'Antiquité et, par conséquent, le caractère compétitif que les premiers chrétiens de la région ont essayé et voulu lui donner. Les ajouts à cette basilique présentent un intérêt particulier. Le diaconaire, du côté nord étroit de l'exonarthex, où les fidèles déposaient leurs offrandes en entrant dans le temple, et un ajout similaire du côté sud de l'arc semblent avoir servi de sacristie. Du côté sud de la basilique se trouve le baptistère constitué d'un vestibule menant à un espace circulaire, ainsi que le phare, équipé d'une piscine en son centre. Le phare était abrité avec un toit hémisphérique, symbolique du ciel, avec des extensions spirituelles. Un anneau qui entourait la lampe, devait servir de dressing. A l'est, une citerne alimentait la piscine en eau. La différence de hauteur notable doit être due à la perception de l'eau vive dans la Sainte-Cène (car l'eau coulait du bord supérieur vers le bas). De plus, une auge cylindrique servirait soit au baptême des enfants, soit aux ablutions après la Sainte-Cène. Une niche dans le mur est du vestibule aurait pu être utilisée pour l'onction de l'évêque. Enfin, une grande salle rectangulaire, à l'ouest du vestibule, était probablement une catéchèse. A l'ouest du baptistère, une autre section d'espaces est difficile à interpréter.
Terminons en citant le cimetière mycénien de Lapoutsi.
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