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Amphiareion

 

Situé à 48km d'Athènes, à 3,3km d’Oropos et près de Kalamos, Amphiaraeion est le sanctuaire le plus connu du dieu et héros Amphiaraos avec un oracle et des vertus curatives. C'est un site très important suite aux nombreuses inscriptions trouvées à cet endroit et ayant appartenu aux archives de la ville (décrets de la vie politique). Elles datent du IVe siècle av. J.-C. (apogée) comme bon nombre de bâtiments. Les fouilles archéologiques ont été effectuées par la société archéologique d'Athènes en 1884 - 1890. Les monuments les plus importants sont :

- Le sanctuaire antique du héros Amphiaraos avec le théâtre antique (3.000 spectateurs). On peut y voir une décoration sculptée et des inscriptions. Outre quelques gradins, on verra sur la périphérie de l'orchestra cinq sièges en marbre dont les inscriptions nous apprennent qu'ils furent offerts par le prêtre du sanctuaire au Ier s. av. notre ère. Le théâtre servait de cadre à une partie des jeux de l'Amphiaraion. Ces compétitions panhelléniques se déroulaient tous les 4 ans avec la participation d'athlètes, de poètes et de musiciens.

Le stade devait se trouver le long du grand portique. Il était dépourvu de gradins et les spectateurs se contentaient d'assister aux compétitions debout, ou assis sur des sièges à l'abri du portique.

- Le temple est situé à proximité d'une source citée dans le mythe d'Amphiaraos. Il a été construit au IVe siècle av. J.-C. selon le style dorique. L'édifice était précédé d'un pronaos à six colonnes doriques en façade. L'intérieur de la cella, divisé en trois nefs par deux rangées de colonnes dont on voit encore quelques bases, abritait une statue en marbre du dieu. Devant elle les fidèles déposaient leurs ex-voto, représentations de personnages ou de membres guéris, comme on le voit de nos jours devant les icônes des églises. Les ruines autour datent du VIe siècle av. J.-C. 10m en avant du temple gisent les fondations de l'autel monumental sur lequel les pèlerins sacrifiaient le bélier rituel. Un peu en contrebas à droite, un bassin d'origine romaine recueillait les eaux de la source sacrée. C'est là qu'avant de quitter les lieux, on venait jeter une pièce d'or ou d'argent. En avançant sur le site, on laissera à g. un espace tout en longueur, délimité vers l'Ouest par un puissant mur de soutènement au pied de la colline. Il abritait une rangée de statues d'illustres citoyens d'Oropos ou de bienfaiteurs du sanctuaire. On n'en voit plus que les 24 bases alignées.

- Les vestiges du grand portique du sanctuaire : Comme dans toutes les villes grecques, l'édifice servait à la promenade et au repos à l'abri de l'ardeur du soleil ou des intempéries. A l'Amphiaraion d'Oropos, sa fonction était également rituelle : c'est là, sur des banquettes de marbre courant tout le long du mur, que les pèlerins désireux de recevoir l'oracle passaient la nuit, couchés sur la peau du bélier qu'ils venaient de sacrifier. Dans les environs on trouvait les maisons, les magasins et les bureaux privés.

- Au-delà du portique, à demi-enfouies dans la végétation, gisent les ruines de thermes dont les premières constructions furent élevées au IVe s. De l'autre côté du torrent (accessible par un gué au niveau du bâtiment du musée), les fouilles du début du siècle permirent de mettre au jour les vestiges d'une petite localité avec une agora, des hôtelleries, des boutiques où les fidèles pouvaient acquérir des objets de piété, de la nourriture et même des chaussures comme permet de le penser la découverte d'ateliers de cordonniers. Laissé pratiquement à l'abandon depuis sa découverte, ce secteur est aujourd'hui recouvert d'une épaisse végétation d'où émergent par endroits quelques blocs de pierre informes.

Sous Skala Oropos se trouvent les vestige de la ville antique.