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ROUSOLAKOS

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Rousolakos est le site archéologique de Palékastro et se trouve à 2 kilomètres à l'Est de la ville (99 d'Agios Nikolaos). Cette cité minoenne, une des plus grandes, a été dotée d'un astucieux plan d'urbanisme et d'une remarquable architecture. Des fouilles étendues sont effectuées dans la région. On y a trouvé une inscription relatant un hymne à Zeus Diktéen décrivant une loi protégeant les forêts appartenant au temple et y interdisant l'abattage des arbres. Pas loin de la plage, un groupe de bâtiments publics (dont la fonction est toujours inconnue) ont été mis à jour. Le site minoen a été fouillé dès le début du XXe siècle mais les parties mises à jour ont souffert lors de la seconde guerre mondiale et beaucoup plus tard. En 1965-1966, des fouilles ont également été réalisées sur la colline voisine de Kastri. Le musée archéologique de Sitia abrite la trouvaille la plus impressionnante : un kouros chryséléphantin (Palaikastro Kouros) de qualité exceptionnelle. Les monuments les plus importants du site sont :

La ville minoenne avec une rue centrale traversée par des rues pavées de différentes tailles, divisant le site en neuf quartiers. La ville possédait un système de canalisation dans tous les quartiers. Toutes les maisons le long de la rue centrale avaient d'imposantes façades. Le quartier B se compose de cinq maisons aux murs extérieurs construits en grands blocs alors que les murs intérieurs étaient construits en briques. Les seuils, planchers et bases de colonne étaient faits d'un genre spécial de pierre à chaux. La plus importante de ces maisons (salles 1-22) avait une entrée sur la rue principale et dans cette salle se trouvait un escalier menant au second étage. A l'arrière de cette pièce se trouvait une cour ouverte avec une colonnade en bois dont seules les bases en pierre sont conservées, alternant avec les piliers carrés. Les antichambres mènent au « megaron », la salle principale de la maison qui avait quatre bases de colonne dans les coins d'un rectangle. Cette structure a été interprétée comme un puit de lumière. La maison possédait également des cuisines, un bassin lustral, un tombeau domestique, un magasin d'huile, un bain et une salle de réception divisée en plus petites pièces et plus tard convertie en réserves. Dans le même quartier, la presse à olive et les pithoi utilisés pour le stockage de l'huile sont intéressants.

Le quartier A est plus grand (1.800 m²) et se compose de nombreuses maisons dont la plus grande (salles 18-40) possède un « megaron » avec un puit de lumière comme la maison principale du quartier B. Elle possède également un canal transportant l'eau de pluie de la cour ouverte intérieure vers la rue.

La plus grande maison du quartier C possède une façade luxueuse faite de grands blocs, d'une seconde entrée, d'un « megaron » avec puit de lumière, d'un bain et d'un atelier. Plusieurs vases trouvés in situ témoignent dans leur décoration d'une influence égyptienne. Comme dans d'autres quartiers, les maisons semblent avoir été détruites par un incendie.

Le quartier E se compose au moins de quatre maisons dont certaines sont construites sur des vestiges de plus anciennes. Il est remarquable qu'une de ces maisons était occupée lors des périodes historiques. Dans le même quartier, un pressoir à vin a également été découvert.