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MONI ARETIOU

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La seule route partant au nord de Plaka s'élève dans les montagnes et offre une vue agréable sur la région d’Elounda. Cette route mène au monastère d’Aretiou (XVIème siècle) consacré à Agia Triada et situé +/- à 31 km au Nord-Ouest d'Agios Nikolaos (8km de Fourni), un des plus importants de la province lors de la domination turque. Il peut être atteint par une piste depuis Kardi ou Valtos (environs 3km de l'un ou l'autre village). De loin il ressemble à une forteresse. Ce monastère du XVe siècle, en raison de sa situation dans un secteur isolé et aride, n'a pas trop été tracassé par les Turcs. On y trouve des ateliers de production de vin et d'huile d'olive ainsi que les cellules des moines et une belle église. Le monastère est devenu le plus prospère de Mirabelo, parvenant même à racheter sept autres monastères. À l'extérieur du monastère se trouvent deux grands réservoirs ouverts, un moulin à huile d'olive, une crèmerie et 12 cyprès anciens symbolisant les 12 apôtres.

Le catholicon est une église voûtée en berceau à nef unique et porte voûtée en ogive. La cloche porte l'inscription 1618. Il existe une seconde église vénitienne dédiée à Saint Lazare et qui avait probablement un caractère funéraire. Enfin, la petite chapelle de Saint Makaire d'Egypte a été fondée dernièrement, dans une petite salle.

Il existe une légende sur la fondation du monastère : lors de l'occupation vénitienne de la Crète, un habitant travaillait dans l'un des nombreux ports vénitiens de Crète et développa des relations étroites avec certains Vénitiens. L'un d'eux l'a invité à Venise pour le mariage de sa fille. Là, il a entendu des invités discuter de sa patrie, la Crète. Les Vénitiens ignorant que le grec pouvait parler italien, ils ont prévu de se rendre à l'emplacement actuel du monastère d'Areti et de déterrer un trésor qui y était caché. Ils ont également dit que celui qui tirerait le premier le couvercle du chaudron dans lequel le trésor était caché, mourrait. Le Crétois visita la région et rechercha le chaudron. Il trouva le pot et attacha le couvercle du chaudron à un âne qui, en marchant, ouvrit le pot... et mourut ! Le gars alors devenu très riche, reconnaissant envers Dieu pour sa chance, construisit le monastère dans cet endroit rocheux et stérile.