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MALIA - MALIA

Localiser sur carte (pop-up)

 

Evaluation : ***

Remarque : Super site archéologique. Certains autres points aussi intéressants.

 

 

Malia est une ville côtière localisée à 34 km à l'est d'Iraklio, à mi-chemin entre Iraklion et Agios Nikolaos, au bord de la baie portant le même nom. La municipalité de Malia inclut également le village de Krassi. La région de Malia est très riche grâce à sa terre fertile, ses sources d'eau d'excellente qualité et les deux dons du mont Selena localisé au sud de Malia que sont le site archéologique et la magnifique plage naturelle sablonneuse attirant des milliers de visiteurs chaque année. Le village est composé de deux parties : le vieux village avec quelques ruelles sympathiques et la nouvelle ville, une des plus populaires de Crète. Sa population croit en été, grossie par les personnes venant travailler dans l'industrie du tourisme offrant aux milliers de touristes un grand nombre de services. Son économie est principalement basée sur le tourisme et fournit tous les équipements qu'un visiteur peut souhaiter. Son petit port pittoresque sert principalement pour les pêcheurs locaux. La vieille ville est plus compacte avec des rues étroites pleines de tavernes, bars, magasins... et est habituellement encombrée, particulièrement la nuit.

Face à Malia, sur un îlot accessible à la nage par les bons nageurs, se trouve une église dédiée au Christ Seigneur.

A 3 km du village on trouve un palais dédale minoen situé au bord de la mer.

 

Histoire :

La région a été habitée depuis la période néolithique. Selon la tradition, le roi de la ville minoenne de Malia était Sarpidon, frère du légendaire Minos. Depuis lors Malia a toujours été habitée et a une longue histoire et tradition. Malia a toujours été un endroit riche en raison de sa position géographique et de sa terre fertile. On croit que son nom dérive du mot "Mali" signifiant richesse mais le plus probable est que son origine soit "omalia" signifiant des douceurs de la terre, commune à de nombreux endroits crétois. Lors de la domination vénitienne, Malia était un grand village avec 620 habitants en 1583 et était mentionné sur les cartes vénitiennes en tant que "vila di Malia". Sous la domination turque, elle a seulement 800 habitants chrétiens, mais les Turcs ont utilisé l'endroit comme base de leurs exécutions contre Mirabello.

 

Economie :

Les moulins à vent qui, dans le passé, pompaient l'eau sont aujourd'hui désertés et remplacés par des systèmes de pompage modernes actionnés à l’électricité. L'eau de Malia est considérée comme une des meilleures de Crète et il y a plusieurs sociétés qui la mettent en bouteille et la vendent sur les marchés crétois et étrangers. Bien que Malia soit une ville touristique populaire et que l'occupation principale des habitants soit associée au tourisme, il y a toujours une remarquable production agricole focalisé sur l'huile d'olive et l'horticulture. Le climat tempéré de la région soutient une culture en serre. Les bananes et les pommes de terre de Malia sont célèbre en Crète et une grande quantité en est produite chaque année. Malia est également un des derniers endroits où l'art de la poterie survit toujours. On y trouve plusieurs ateliers qui fabriquent des produits de n'importe quelle forme. Quelques moulins à vent font maintenant partie de la décoration des villas modernes

 

A voir :

En plus de la beauté de ses paysages et des équipements touristiques, Malia est bien connu pour ses découvertes archéologiques. Les fouilles du site archéologique situé l'est du village ont mis en évidence une importante ville minoenne muni d’un palais, de maisons, de rues et de tombeaux royaux.

 

 

Le palais :

Le palais, des maisons et le cimetière de Hryssolakos ont déjà été fouillés. Le site a été habité durant les périodes néolithique et minoenne récente (6000-2000 av J.-C.), mais il en reste très peu de trace. Une habitation continue eut lieu du milieu du 3ème millénaire av. J.-C. jusqu'à la fin de la préhistoire. Des traces d'un site prépalatial (2500-2000 av. J.-C.) ont été trouvées sous le palais alors que des tombes de la même période sont situées près de la mer. Le premier palais a été construit vers 2000-1900 av. J.-C. Le site significatif déjà existant autour du palais est alors converti en centre-ville somptueux. Le palais a été détruit vers 1700 av. J.-C. et reconstruit en 1650 av. J.-C. au même emplacement, sur le plan du palais plus ancien, alors que quelques changements eurent lieu 50 ans plus tard. La destruction du nouveau palais eut lieu en 1450 av. J.-C., en même temps que les autres somptueux centres minoens. Le site a été réoccupé une courte période au XIVe-XIIIe siècle av. J.-C. Une occupation romaine eut lieu à l'emplacement appelé « Marmara » où une basilique du VIe siècle est également préservée. L'amiral anglais Th. Spratt, ayant voyagé en Crète au milieu du XIXe siècle, mentionne des découvertes sur le site de « Helleniko Livadi». En 1915, une première fouille a été menée sur la colline appelée « Azymo », mettant à jour une partie du palais et des tombeaux près de la mer. Les fouilles reprises depuis sont encore en cours aujourd'hui. Les découvertes sont exposées au musée d'Irakleio et au musée d'Agios Nikolaos. Les bâtiments les plus importants du site sont :

Le palais dont la plus grande partie des vestiges appartiennent à la nouvelle période des palais. Seulement une partie du premier palais est préservée au N-O du bâtiment. Chaque côté du complexe possédait une entrée mais les principales étaient celles des ailes nord et sud. Le palais est articulé autour de la cour centrale orientée sur un axe nord-nord-est sud-sud-ouest. Elle possédait des portiques aux côtés nord et est, et un autel (puit) exactement en son centre, directement en vis-à-vis avec la crypte au pilier. Le portique était constitué d’une succession de colonnes et de piliers avec des trous entre chaque pilier indiquant probablement l’existence d'une balustrade. Le dispositif architectural de la cour est évident dans d'autres structures minoennes. L'accès se fait aujourd'hui par la cour pavée occidentale, dans la plus grande et la plus importante partie du palais. L'unique Kernos de Malia a été trouvé dans cette terrasse. On pense que la grande table circulaire avec ses 34 petits trous et un plus grand en son centre a été une table à offrandes utilisée dans des rituels religieux avec l’apport des premiers fruits de l’année. On suppose que le visiteur y était impliqué dans un rituel avant d'entrer dans formellement le palais.

L'aile occidentale avait deux étages composés d'appartements et de magasins.

Impressionnant est le hall s'ouvrant sur la cour. Cette grande antichambre permettait l'accès à la crypte au pilier située derrière elle. Les piliers ont été gravés de doubles haches comme à Knossos et, comme à Knossos et Festos, des réserves étaient situées derrière la crypte de pilier. Cette proximité indique un rapport entre le culte pratiqué et la production agricole.

Entre le hall et la crypte se trouve le grand escalier menant à l'étage supérieur. Une autre large volée d'escalier, probablement utilisée comme place théâtrale, est localisée près du célèbre « kernos » de Malia (cour centrale) et menait à la résidence officielle et aux salles de réception. Le couloir occidental est une allée processionnelle allant de l’entrée nord à l’entrée sud du palais, en passant par l'aile occidentale. Outre les salles destinées au culte, cette aile possédait également des magasins. De nombreux objets en rapport aux cérémonies ont été découverts dans cette partie du palais.

L'aile du sud possédait également deux étages comprenant les salles d'habitation et les salles des invités, un petit tombeau, et la monumentale entrée sud du palais menant directement à la cour centrale. Le visiteur minoen entrait probablement par ici. En plus de l’accès à la cour centrale, l’entrée donnait à gauche sur une antichambre menant à la terrasse pavée où se trouve le Kernos.

Une partie du complexe (en dehors du palais) est occupé par huit structures circulaires de l'ancien palais, utilisées pour le stockage du grain (silos).

L'aile est était presque totalement utilisée par des magasins à liquides où se trouvaient les pithoi (les grands jarres de stockage) et un système de canaux et de réceptacles pour rassembler des liquides. Ce système est le plus raffiné des palais minoens. Les archéologues ont placé une toiture au-dessus de ces réserves afin de protéger les vestiges. L’entrée est du palais, située dans le coin du sud-est, permettait un accès direct à la cour centrale mais aussi aux réserves via un couloir.

Derrière la stoa nord de la cour centrale, se trouve la « salle hypostyle » et son antichambre. Au-dessus de ces salles (étage supérieur) se trouvaient une salle de taille égale, interprété comme salle de banquet. À l'ouest de ces salles, un couloir pavé relie la cour centrale à la cour nord entourée d'ateliers et de réserves, et à la cour nord-ouest. À l'ouest de ces salles officielles du palais, au centre, se trouvait la salle de réception avec le polythyra typique de l'époque minoenne et derrière le bassin lustral (Appartement de la Reine).

De l'entrée nord part sur une route pavée minoenne menant à la ville antique située à l'ouest du palais. On y trouve deux très grandes pithari dont une, à l'intérieur de l'entrée, montre des traces d’un feu catastrophique ayant eu lieu vers 1400 av. J.-C.

Le secteur connu sous le nom de Bungalow est situé du côté occidental de la cour centrale. Ce type de construction, qu’on ne retrouve pas dans d’autres palais minoens, a été probablement employé lors des cérémonies.

 

Le palais (1700 et 1450 av. J.-C.) couvrait une superficie de 7.500 m² et était le troisième plus grand palais minoen. Il est considéré comme le plus "provincial" du point de vue architectural. Selon la tradition, le troisième fils de Zeus et Europa, Sarpedon (Sarphdona), y a régné. Des fouilles dans la région ont mis à jour une variété d’ustensiles de ménage et d’outils qui sont exposés au musée archéologique d’Iraklio.

Le palais est entouré par une des villes minoennes les plus importantes de Crète. Au nord de la cour occidentale se trouvent l'agora et la curieuse « crypte hypostyle » interprétée comme sorte de chambre du conseil, liée au prytaneia des périodes historiques.

Le cimetière de la première période de palais est situé au N-E du palais, près de la côte nord.

Un bon plan est nécessaire pour visiter le site. La ville a couvert une superficie supérieure à 1 km² et était divisée en différents quartiers.

 

 

Hrissolakos

A Hrissolakos nous trouvons une nécropole du minoen moyen avec une table à offrandes très particulière.

 

Kouledes

Au sud de Malia s'élève une petite montagne que les habitants appellent Kouledes dont le nom vient des tours défensives turques, appelées koules, construites par les Ottomans après la révolution crétoise de 1866 pour contrôler la plaine fertile de Malia. Les forts turcs de Malia avaient un contact visuel afin de communiquer en cas d'urgence. Bien qu'elles aient été presque complètement détruites, l'existence de tant de forteresses à une distance aussi rapprochée indiquait à quel point la plaine de Malia et les passages environnants étaient importants pour les Ottomans.

Le premier koules de Malia n'était pas construit sur le mont Koulédes, mais sur une colline plus basse appelée Kefali, près de la route reliant Malia à Krassi. La tour surplombe la plaine de Malia et l'actuelle autoroute vers l'Est de la Crète. Du fort, qui était petit, on ne voit que les fondations des murs. En plus du corps de logis de forme rectangulaire, on distingue un petit bâtiment carré du côté ouest. A côté se trouve une bergerie en pierre, éventuellement construite avec des matériaux de la tour. L'accès à Koules de Kefali est assez facile car il n'est qu'à 10 minutes à pied de la route.

Au-dessus de Kefali s'élève la montagne Kouledes et on peut voir le deuxième Koules de la région, Kato Koules (tour inférieure), accessible par une montée de 15-20 minutes. Il en reste quelques murs sur une hauteur d'environ 1,5m. Kato Koules offre une vue panoramique sur la plage de Malia.

Ano Koules (tour supérieure) située un peu plus haut, à seulement 5-10 minutes vers le sud. Pano Koules, comme Kefali, est en très mauvais état et on distingue à peine les bases des murs.

 

Grotte de Maria

La grotte de Maria est située à l'ouest - sud-ouest de Malia, à une altitude de 106 mètres le long du sentier menant de Malia à Mohos. Le sentier de randonnée a augmenté le nombre de visiteurs à la grotte et les stalagmites ont été gravement endommagées par des vandales. L'orientation de la grotte est sud-est et la température y est relativement élevée. Pendant les mois d'été, l'humidité est assez élevée. Sa longueur est d'environ 30m et il y a plusieurs passages étroits. Depuis la première pièce pour accéder à la pièce principale, il faut passer par une toute petite ouverture. La vie dans la grotte n'est pas développée, probablement à cause des nombreux visiteurs.

 

 

Panagia Galatiani

L'église se compose de trois nefs suite de l'ajout successif de deux nefs au temple du XIVe siècle à l'origine à nef unique et formant aujourd'hui la nef centrale. Les trois nefs sont dédiées aux dix saints martyrs crétois (Agii Deka), à la présentation de Marie (Panagia) et à saint Charalambos et datent respectivement de 1840, XIVe siècle et 1898. Le nom Galatiani signifie laiteux et vient de l'utilisation du lait dans la construction du temple, une technique qui améliore la résistance de la boue et qui était largement utilisée en Crète. Comme deuxième interprétation, certains considèrent qu'il est tiré d'après une icône de la Vierge Marie, allaitant Jésus.

A l’extérieur, remarquable sont le clocher de 1898 et le puits pittoresque. À l'intérieur, il y a des parties architecturales retirées des ruines de la basilique paléochrétienne de Livadi près de Malia. En plus de la belle iconostase en bois sculpté du XIXe siècle, des fresques fragmentaires du temple initial à nef unique sont conservées dans l'allée centrale. Outre les fresques, les icônes portatives byzantines datant du XVe siècle, exposées dans une petite collection, sont remarquables. Les plus importantes sont Panagia (XVe siècle) et deux icônes issues de l'école crétoise d'hagiographie (Cephalophorus Agios Ioannis Prodromos et Deesis).

 

 

Loutres

A l'est de Malia, à la position de Loutres, se trouve l'église d’Agios Georgios, construite sur le site d'une ancienne église du IXe siècle et remonte à l'époque vénitienne (XIIIe siècle). L’intérieur abrite des fresques parmi lesquelles Saint Georges sur son cheval. Sur les murs on distingue des gravures de voyageurs médiévaux (dates 1594,1613,1614 et 1616). L'autel est basé sur un ancien chapiteau de pilier, provenant probablement de la basilique paléochrétienne voisine de Livadi.

 

 

Potamos

La plage de Potamos (c'est-à-dire la rivière) tire son nom du petit ruisseau coulant dans sa partie occidentale, à côté de la zone humide de Malia. C’est une longue plage de sable, très bien organisée, mais généralement moins fréquentée que la plage principale de Malia.

La zone humide est de première importance environnementale. Elle occupe une vaste zone de roseaux abritant de nombreuses espèces d'oiseaux. Cette région conserve plusieurs espèces de végétation côtière, éteintes dans d'autres endroits de la Crète. Elle est alimentée par une source dont l'eau forme une rivière magnifique en hiver, à quelques mètres du rivage, avec une eau cristalline se déversant sur la plage de Potamos. Il existe de nombreuses sources d'eau douce dans la mer, de sorte que les habitants peuvent trouver de l'eau potable en mer ! Il n'est pas très rare de voir des chèvres descendre des pentes de la montagne, nager dans la mer et boire de l'eau à cause du fort sens de l'odeur de l'eau douce. Autour de Potamos, il y a de petites dunes de sable, où vous pouvez voir les étonnants lys de sable blanc en automne.