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LENDAS

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Le village de Lendas se trouve à 73km au sud-est d'Iraklio sur la côte sud de Crète. Le nom Lendas vient du mot lion (leondas), parce que la péninsule a la forme d'un lion vue d'en haut. Lendas est une ancienne cité grecque et romaine et possède d'intéressantes églises byzantines. Lendas peut servir de point d'ancrage sur la côte sud de la Crète. On y trouve quelques tavernes et hôtels.

Juste à l'est du site archéologique d'Asclépios, l'église byzantine d'Agios Ioannis Theologos (Saint Jean le Théologien) a été construite au-dessus d'une ancienne basilique paléochrétienne en réutilisant des matériaux de cette dernière. Les ruines de cette ancienne basilique à trois ailes sont encore visibles. Les ruines de cette basilique confirment que la ville a prospéré jusqu'à l'époque byzantine. La basilique était à trois nefs avec un arc en plein cintre à l'est, un narthex et un patio à l'ouest, un baptistère à l'extérieur, avec beaucoup de ses parties architecturales provenant de l'ancienne Levena. Les bas-côtés étaient séparés par deux rangées de colonnes, sept dans chaque rangée, dont seules leurs bases sont conservées. Sa construction s’est déroulée en deux phases : durant la première moitié du Ve siècle (première basilique à toit de pans de bois) et au milieu du VIe siècle (quand elle a été reconstruite avec des dimensions similaires). La basilique a été détruite au VIIe siècle et il semble que le site ait été abandonné de nombreux siècles. Ce n'est que pendant l'occupation vénitienne, au XIVe siècle, que l'église Saint-Jean-le-Théologien a été construite à l'emplacement de la basilique puis restaurée au XXe siècle.

La baie isolée de Lendas (+/- 70 km au Sud-Ouest d'Iraklio) a sans doute été très fréquentée à l'époque minoenne, abritant l'antique Lébéna, un des ports de Gortyne. Un quartier minoen (2600-2000 av. J.-C.) a été découvert au pied de la colline et appelé Anginaropapouro. La première occupation du site remonte au néolithique. Vers la fin de la période classique (début du IVe siècle av. J.-C.), les Gortyniens ont établi au port un sanctuaire d'Asclépios, dieu de la Médecine, à l'endroit de sources thermales aux vertus thérapeutiques encore appréciées aujourd'hui (guérison des ulcères). Le sanctuaire visible aujourd'hui dates du Ier-IIe siècles après J.-C. Les murs, construits en blocs recouverts de marbre blanc, sont préservés sur une hauteur de 3,40m. Il reste deux des 16 colonnes et les bases des statues d'Asclépios et d'Hygeia à l'intérieur du temple. Les vestiges, découverts au début du XXe siècle, sont d'un grand intérêt archéologique, mais assez peu évocateurs pour le profane. Un « trésor » a été construit à la période hellénistique (IIIe siècle av. J.-C.) et possède un sol en mosaïques représentant un hypocampe et des palmettes. Une stoa occidentale prolonge au nord le temple et est longue de presque 27m. Dans sa partie nord sont préservés les seuils de trois portes menant aux salles occidentales probablement employées par les prêtres et le personnel de temple. La stoa occidental et le temple ont été construits lors de l'apogée de l'empire romain (Ier-IIe siècle).

La stoa nord a été construite avant le temple (IIe siècle av. J.-C.) auquel elle a été plus tard incorporée. Des bases et des parties de colonnes avec des galettes en marbre sont préservées. Le Nymphaion est une salle couverte par deux voûtes situé du côté est de la stoa nord. Une fontaine est située aux sud du Nymphaion. Lors du grand tremblement de terre de 46 av. J.-C., la ville a été détruite avant d'être reconstruite. Lors des époques chrétienne et byzantine, un petit village s'est développé et une basilique a été construite. La petite église byzantine d'Agios Ioannis a été construite au pied de la colline, au XIe ou au XIVe siècle (selon les sources) et a été décorée de fresques au XIVe ou XVe s. Sous cette église se trouvent les ruines d'une grande basilique à 3 ailes du IXe siècle. A côté du temple, nous pouvons voir une mosaïque romaine.

Dans la région nous trouvons également des tombes minoennes à coupole et le monastère de Koudouma accessible en caïque.