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AGIOS IOANNIS

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Le village d’Agios Ioannis est construit à la base de la petite péninsule de Ponda et en face se trouve la plage tranquille avec de petits galets et des eaux turquoises. Le fond marin rocheux la rend idéale pour la pêche. Elle n'est pas organisée mais vous y trouverez quand même des habitants du village. Il y a quelques tavernes, une supérette et quelques chambres dans le quartier. De plus, camper dans cet endroit paisible est une très bonne option.

Si vous recherchez plus d'isolement, vous devriez visiter la plage de galets fins d'Eligia se formant à l'est de la péninsule, à la sortie des gorges de Volahas.

Le monastère a fonctionné jusqu'au milieu du XXe siècle et a accueilli des ermites dans les cavités caverneuses formées dans la roche. L’église est située dans la grotte la plus basse de toutes et un mur a été construit à l'extérieur, formant une petite cour. À l'extérieur de la cour, nous trouvons la tombe d'un moine, tandis qu'autour nous voyons les terrasses que les moines cultivaient et quelques oliviers centenaires dispersés. Au-dessous du temple se trouve un bâtiment moderne qui servait de cellules au cours des dernières années de fonctionnement du monastère et qui sont aujourd'hui utilisés comme espaces auxiliaires. Dans les grottes servant de cellules aux moines on peut voir des surfaces sculptées et des cheminées. Parmi elles, nous trouvons un four à moitié détruit et dans les cellules supérieures, une citerne taillée pour la collecte de l'eau s'égouttant du toit de la grotte et utilisée comme eau bénite. A côté se trouve le lieu où se réunissaient les moines, tandis que dans la dernière cellule on voit au sol une grande base rectangulaire, qui servait probablement de tombeau ou de citerne.

Le site a été utilisé depuis l'Antiquité comme Asclepieion, comme en témoigne l'inscription à l'entrée de l’église. La présence d'eau dans la source voisine de Goula, ainsi que l'eau s'égouttant du toit des grottes, y ont évidemment contribué. Jusqu'à la fin du XXe siècle, de nombreux Crétois souffrant d'une maladie dormaient la nuit sur les terrasses à l'intérieur de l’église, croyant que Saint Jean les guérirait. Ceci est considéré comme la continuation chrétienne de la méthode d'enkoimesis (sommeil induit), que l'on trouve dans les anciens Asclepieions, où les patients étaient conduits à l'incubation pour dormir, voir Asclépios dans leur rêve et être guéris.

Les fresques de l’église (1360) sont d'un grand intérêt. Sur le mur extérieur de l'église, il y a des figures de saints en taille réelle, chose rare en Crète, à la fois pour la fresque sur le mur extérieur et pour ces dimensions. Sur le mur extérieur, nous voyons les saints Côme et Damien, qui étaient médecins, et saint Panteleimon, le saint patron des médecins ; ceci est associé au passage de la religion d'Asclépios dans la religion chrétienne, maintenant la tradition de guérison. Un autre élément que l'on observe dans les peintures murales est l'existence de nombreuses peintures murales sur le thème de la mort. On peut voir le sommeil de Saint Ephrem le Syrien, la Crucifixion avec le deuil de la Vierge Marie, les Archanges, Saint Pierre, la Dormition de la Mère de Dieu...

A l'entrée, nous voyons une inscription qui mentionne l'empereur Paléologue et mentionne l'existence d'un Asclepieion dans le passé.