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AGIOFARAGO

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La gorge d'Agiofarago, dont le nom signifie "Gorge des Saints", commence sur la route du monastère d'Odigitria à Kali Limenes et mène à la mer. Son nom indique qu'elle était utilisée par de nombreux ermites, qui se sont isolés dans la chaîne sauvage d'Asterousia, loin des zones habitées de la Crète. Selon une légende, environ trois cents ermites vivaient ici dans un isolement absolu les uns des autres. Ils ne se réunissaient qu'une fois par an à Goumenospilios, et prenaient ainsi connaissance de ceux qui étaient morts l'année précédente. La promenade dans la gorge est facile et agréable. Les parois culminent à une hauteur de 100 mètres. Juste avant d'atteindre la mer, il y a un terrain d'escalade et il est très fréquent de voir quelques grimpeurs.

Près de la mer se trouve l'église d'Agios Antonios (*) appartenant au monastère d'Odigitria. Elle est partiellement construite dans une grotte de la colline rocheuse. Elle a une seule aile et deux narthex transversaux sur le devant, formant un T avec l'église. Les deux narthex ont un dôme soutenu par un cylindre et d’étroites fenêtres. La porte de l'église possède des constructions en pierre peu ordinaires et une cloche juste au-dessus de la porte. La forme actuelle remonte à la dernière rénovation effectuée au XIVe ou XVe siècle. En raison de la proximité de la mer, les peintures murales ont été détruites par les raids de sel et de pirates.

A l'extérieur de l'église il y a un puits qui fournissait de l'eau aux ermites car il n'y a pas de source à proximité.

Au sud de l'église, sur une petite colline, se trouve une tombe minoenne circulaire qui montre la présence humaine depuis l'ère minoenne.

Juste sous le monastère historique d’Hodegetria, dans la région appelée Kokkinos Volakas, se trouve l'église rupestre d'Agia Kyriaki. Face à elle, un impressionnant rocher (Volakas en langue crétoise) de couleur rouge se démarque et à donner le nom à la région.

L'église d'Agia Kyriaki est une des plus impressionnantes de Crète. La petite cour extérieure et le clocher simple ne témoignent pas de la grandeur intérieure cachée dans la grotte sculptée par la main de l'homme sous l'occupation romaine lorsqu'elle était utilisée comme tombeau ou, dans une autre version, comme prison. Cette version est renforcée par la présence d’attaches sculptées où étaient attachés les prisonniers qui étaient fouettés selon une autre tradition parvenue à nos jours. Nous ne pouvons dire avec certitude si toute la grotte est le produit d'une intervention humaine ou s'il y avait déjà une grotte naturelle dans la région, que la main humaine a simplement agrandie. Dans les années qui ont suivi l'occupation romaine et avec la prédominance du christianisme, la grotte a été transformée en temple par les nombreux ascètes qui vivaient à Agiofarago. Et encore, selon la tradition, les ascètes utilisèrent à nouveau la grotte et attachèrent leurs corps dans les boucles déjà existantes afin de les soutenir pour ne pas s'effondrer lors de veilles ardues. Les murs intérieurs sont pleins de diverses icônes dédiées par les pèlerins et à l'arrière-plan se dresse une simple iconostase en bois. Une lucarne sculptée dans la roche amenait la lumière naturelle du soleil dans le temple. Cette ouverture ressemblant à une cheminée était fermée par une dalle de pierre chaque fois que c’était nécessaire, ne laissant présager l'existence de la grotte en-dessous.

Goumenospilios est une petite grotte située à Agiofarago, à côté de l'église rupestre d'Agios Antonios. Son entrée est très petite, mais à l'intérieur elle assez grand avec de la lumière venant d’un trou dans la voûte, rappelant une tombe voûtée naturelle. La grotte n'a pas de décoration mais elle est néanmoins historique.

Agiofarago a toujours été un lieu d'ascèse. Selon la légende, 300 ermites y pratiquaient et ils ne communiquaient entre eux que le jour de la Résurrection. Ainsi, à la Résurrection, tous les ermites de la gorge se rassemblaient dans la grotte et s’asseyaient sur les 300 pierres qui s’y trouvaient. Après avoir compté le nombre de pierres vides, ils savaient combien étaient morts au cours de l'année.

A l'arrière-plan se trouvent des vestiges de bâtiments et un vieux mur dont l'usage n'est pas connu. Il peut s'agir des vestiges d'un temple plus ancien ou de configurations qui facilitaient la vie quotidienne des ascètes qui utilisaient la grotte comme résidence.

Le lac d’Agiofarago est incroyable du dessus mais c'est mieux si vous visitez avec votre équipement de plongée sous-marine ! De la plage, on nage environ 500 mètres jusqu'à l'entrée du trou du volcan, le trou est profond de 18 mètres et le sommet est à environ 9 mètres. Il est large d'environ 30 à 35 mètres pour plus de 50 mètres de longueur. Lorsque vous entrez, vous pouvez sentir la différence de température à cause de l'eau douce et froide sortant de la montagne. Si vous pouvez transporter votre équipement de plongée sur 1,5 kilomètres (du parking à la plage), vous pouvez le visiter de là. L'accès au lac serait très dangereux et à réserver aux plus avisés.

La plage de galets fins à l’eau bleu clair, généralement calme, offre des aires du bout du monde et plus sauvage que Preveli. À l'ouest de la plage, une belle arche rocheuse se forme sous laquelle vous pouvez nager. Des falaises verticales entourent la plage. Le naturisme doit être évité ici, car la région est un des endroits les plus religieux de Crète.