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POLYRINIA

Localiser sur carte (pop-up)

 

Evaluation : -

Remarque : Un peu déçus de l’aqueduc (creusé uniquement dans la roche et non construit entre des collines). Je n’y ai rien visité d’autre.

 

Construit au pied de la colline où était situé l'ancien Polyrinia, à 6,5 km au sud de Kastelli Kissamou et à 49 km à l'Ouest de Hania, à une altitude de 300 m, la plupart des maisons du village incorporent des matériaux de construction de la cité ancienne. Son ancien nom était Apano Paleokastro mais a été renommé à cause de la proximité du site archéologique de Polyrinia. La municipalité comprend les villages de Polyrinia, Grigoriana et Kato Paleokastro. Les restes du passé ont été incorporés aux maisons, aux bâtiments publics, partout. Un des vestiges les plus intéressant de la Polyrinia antique est l'aqueduc impressionnant d'Andrianos, composé de deux conducteurs creusés dans la roche, avec une largeur de 1,35 m et une hauteur de 2,3 m, se terminant par deux fontaines de marbre et se croisant sous la colline. Ils ont reçu quelques sorties secrètes pour les cas de siège. Face au bureau de la municipalité, il y a les vestiges du vieux moulin à olive construit avec des pierres de l'aqueduc d'Andrianos. Deux de ses piliers sont issus de la Polyrinia antique, l’un du palais et l'autre du temple d'Artemis. Dans le village se trouve également l’église de l'Assomption de la Sainte Mère. Elle est construit dans la roche et contient quelques précieuses icônes. Pendant la domination turque, elle a servi d'école secrète pour les enfants grecs. Une des découvertes les plus merveilleuses est une colonne sépulcrale représentant le seigneur de la ville de Sosamenos et sa jeune fille Tiro, avec un élégie au sujet de la beauté et des vertus de la fille décédée.

Le site archéologique : Polyrinia était une des ville-états les plus importantes de la Crète occidentale. Elle a été construite en amphithéâtre sur la colline à une altitude de 418 m d’où on avait une vue impressionnante sur les mers de Crète et de Libye. L'histoire de Polyrinia commence durant la période minoenne et continue toujours aujourd'hui. C'était la ville la plus enrichie de la Crète antique et elle commanda toute la côte occidentale de l'île. Les habitants étaient probablement des bergers, ce qui est reflété dans le nom de la ville se traduisant du grec poly = beaucoup et rin(e)a = moutons. L’emblème de la ville était le taureau et une tête du taureau était représentée sur l'une des faces de ses pièces de monnaie.

Sur l’acropole de Polyrinia se trouvait un temple consacré à Artemis dont des pierres ont été utilisées pour construire en 1894 le bâtiment de l'église du Saint Père localisé à l’endroit même du temple. L'autel du temple antique fait partie du mur oriental de l'autel du nouveau temple. Beaucoup de pierres gravées contenant des traités et des indications sont incorporées aux murs de l'église. Selon la légende, Agamemnon s'est arrêté en Crète lors de son retour de Troie afin d'y faire un sacrifice. Il a ancré ses bateaux à Honi (aujourd'hui Nopigia) et en exécutant le sacrifice, il a vu du temple ses bateaux brûlés par ses prisonniers de guerre et a dû partir avant d’avoir terminé son sacrifice.

Polyrinia n'a plus été fouillées depuis 1938 et les ruines visibles aujourd'hui sont la couche supérieure datée des époques hellénistiques et romaines. Les murs entourant le dessus de la colline ont été construits sur des murs plus anciens. Ils ont été modifiés à chaque période et ont des morceaux représentatifs des techniques helléniques, romaines, byzantines et vénitiennes. Cette ville fondée par les Archaiens et les Doriens au VIIIe s. av. J.-C. a, dans le passé, supporté une grande population. Il semble que sa domination se soit étendue de la mer de Crète, au nord, à la mer de Libye, au sud.

Dans le cimetière d'Agios Nikolaos on a retrouvé le crâne d'un athlète muni d'une couronne de feuilles en or et une pièce de monnaie de Polirinia en bouche.

Au dessus de la citadelle, l'église des 99 martyres a été construite sur les vestiges d'un temple du IVe siècle av. J.-C. Juste à côté, des vestiges d'énormes murailles (probablement de l'époque grecque) sont visibles. Sur la colline, on trouve des grottes et des tombes romaines ainsi que des aqueducs creusés dans le rocher.