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KATHOLIKO

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Evaluation : ***

Remarque : Très beau monastère accessible après une très belle promenade dans un cadre vraiment agréable.

Sur la presqu'île d'Akrotiri, près du monastère de Moni Gouvernetou, un chemin taillé en escalier descent dans la george et mène à la grotte de Saint Jean (*/**) (Spilia Ioannis) connue aussi sous le nom de grotte de l'Ours (Spileo Arkoudas). Elle aurait déjà servi de lieu de culte aux époques néolithiques et minoennes. Les archéologues pensent que sous l'antiquité, la grotte servait de temple dédié à Artemis. C'est à cet endroit que fut fondé le premier monastère de Crète par St Jean l'Ermite (VIème - VIIème siècle) qui y vécut et y mourut. Sa tombe est située un peu plus bas. Dans la grotte (40 mètres de largeur, 150 mètres de longueur et une hauteur variant entre 3 et 20 mètres) on peut voir une chapelle (-) dédiée à la Vierge (Panagia Arkoudiotisa ou Notre Dame de l'Ours) et un puits rectangulaire creusé dans la roche. La légende veut que le Vierge Marie y transforma un ours en pierre alors qu'il était en train de boire l'eau des moines. Une stalagmite grise en forme d'ours est située à côté du puit. Un pélérinage y a lieu le 7 octobre. Il faut ouvrir une petite barrière pour accéder au site.

Continuant après la grotte, le chemin mène à une gorge (**) traversée par un pont en pierre (*/**) donnant accès au monastère (***) dont il reste quelques bâtiments. Plus loin encore, on aboutit sur des rochers. Créé au XIe siècle, le monastère de Katholiko est le plus ancien monastère de Crète. Il fut abandonné par ses moines il y a plus de trois cents ans à cause de constantes attaques de pirates. Son église est dédiée à Agios Ioannis Xenos (Saint Jean l'Ermite), fondateur du monastère. Elle est découpée dans la roche de la montagne et sa façade en sillonne la pente. La promenade (à pied) dure environ 30 minutes et il faut compter 1 1/2 à 2 heures pour toute l'excursion.

La grotte de Saint Jean l'Ermite ou Xenos est située à côté du monastère abandonné de Katholiko. À l'instar de la grotte Arkoudospilios, il s'agissait d'un lit de rivière d'une longueur totale d'environ 135 mètres, formant une pièce horizontale. Sa riche décoration se caractérise par de grandes stalactites et stalagmites. On y trouve un réservoir souterrain sculpté avec revêtement, créé pour recueillir l'eau. A droite du tunnel, à 15 mètres de l'entrée, il y a une petite pièce avec une entrée artificielle où ont été trouvés des ossements humains, appartenant probablement à un ermite. Au fond de la grotte, nous voyons un grand bassin en pierre qui aurait été le tombeau de Saint Jean l'Ermite. Dans cette dernière salle se trouvent également plusieurs inscriptions de voyageurs, gravées sur les murs et des stalactites dont certaines sont très anciennes. Il y a une petite chapelle dédiée à Saint Jean l'Ermite, construite à droite de l'entrée et une célébration s’y tient le 7 octobre.

Selon la légende, alors qu'il priait, Saint Jean l'Ermite heurta du bâton la roche et de l'eau bénite se mit à couler. La source ne tarit pas et des patients aveugles, sourds et rénaux ont été guéris avec cette eau. Il habitait la région et errait dans les rochers, nu comme un animal sauvage. La vie rude a fatigué son corps et il ne pouvait plus marcher debout mais courbé, ressemblant à un animal. Un jour, un chasseur a accidentellement frappé Saint John avec ses flèches, pensant que c’était un animal. Saint Jean, avant de mourir, a demandé au chasseur de le déposer dans la grotte pour y mourir. C'est ainsi que l'on suppose que ce sont ses ossements découverts sur un rocher au fond de la grotte, au « Lit de Saint Jean ». On dit que cette roche a des effets thérapeutiques, il était donc habituel de voir des chrétiens en casser de petites parties.