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GRAMVOUSSA

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Evaluation : ***

Remarque : Des paysages splendides, un lagon aux eaux turquoises... De toute beauté ! - Faire la promenade en bateau.

 

 

Occupant l'extrémité Nord-Ouest de la Crète, la péninsule de Gramvousa, constituée de roche et couverte de buissons de thym et d'origan ainsi que de fleurs sauvages, offre aux voyageurs deux îles, un lagon aux belles plages (Balos, ***), un ancrage pour petits bateaux et les ruines d'un grand château Vénitien (*/**). N’ayant ni routes ni villages, Gramvousa est accessible en bateau (excursions organisées depuis Kastelli) ou à pied. Le trajet en bateau dure une heure et offre de belles vues sur le littoral. La promenade à pied n’est pas difficile ou longue mais peut le devenir en été sous le soleil et la chaleur. On peut s'y promener dans la solitude la plus totale.

 

En raison de son emplacement stratégique, Gramvoussa a été enrichie par les Vénitiens d'un château construit au sommet d'un rocher escarpé à une altitude de 137 m. Sa construction a débuté en 1579 par Orsini pour se terminer en 1582. Il fut détruit par la foudre en 1588 et reconstruit en 1630. Il était un des trois châteaux à rester sous la dominion vénitien après le prise de la Crète par les Turcs (avec Sitia et Spinalonga). Quoique le château ait été imprenable durant la guerre entre les Vénitiens et les Turcs, le commandant italien a été suborné par les Turcs et a livré le château en 1692. Lors du soulèvement grec contre les Turcs, Gramvoussa a joué un rôle important et décisif. Ce fut seulement après beaucoup de tentatives que le château fut finalement occupé par les révolutionnaires grecs en 1825 quand une équipe de Crétois déguisés en Turcs est entrée dans le château. Gramvoussa était la première partie de Crète à être libérée des Turcs. L'île rocheuse est devenue un abri pour plus de 3000 personnes et une base d’exécutions pour les équipes révolutionnaires. Mais c'est également devenu une base des pirates qui ont pillé chaque bateau passant sur les mers autour de l'île, ainsi avec l'accord du gouvernement grec un garnison anglo-française a habité l'île de Gramvoussa en 1828. Aujourd'hui, les hauts murs du Gramvoussa sont à moitié ruinés mais impressionnants. En vis-à-vis de l'île de Gramvoussa se trouve la plage merveilleuse de Balos.

Kazantzakis raconte dans sa Lettre au Greco comment son arrière-grand-père sarrasin, "au crâne rasé sur le front et avec une longue tresse", attaquait les vaisseaux portant des pèlerins vers la Mecque ou Jérusalem et massacrait indifféremment les deux... Un jour il avait capturé une goélette chargée d'épices, et ne sachant qu'en faire, il les avait fait distribuer dans tous les villages de Crète. L'île entière embaumait.

 

La municipalité de Gramvoussa (10 villages) située à l'ouest de Kastelli Kissamou, inclut la majeure partie de la péninsule de Korikos Gramvoussa et des îles Gramvoussa et Agria Gramvoussa. Elle comprend les villages d’Agios Georgios, Azogiras, Gramvoussa, Zerviana, Kaliviani, Karefiliana,Neo Horio, Piperiana, Trahilos et Fournados.

 

La merveilleuse plage de Balos est couverte de sable fin blanc et est située entre les deux criques du cap de Tigani. Le même sable blanc couvre le fond de la mer et accorde à la mer une couleur émeraude.

 

Promenade : Une lagune du bout du monde au cœur de la Méditerranée, sur une péninsule sauvage encore peu exploitée, dans un des plus beaux paysages de la Crète. Depuis Kastelli, vous pouvez vous rendre à pied. Suivez la direction de Neo Horio et Kaliviani. Passé ce village, continuez vers le Nord. La route s'arrête près d'une église pour devenir un sentier bien indiqué. A l'extrémité de la péninsule, vous aurez une vue exceptionnelle sur les îles et les ancrages, le château vénitien, plus loin à l'Ouest vers l'île de Pondiconisi et, par beau temps, au lointain (nord-ouest), jusqu’à l'île d'Antikithira. Le sentier vous amènera sur la plage de sable de Balos. Cette plage est baignée par une eau turquoise transparente tout à fait spectaculaire.

 

 

Dans l'un des endroits les plus reculés de la Crète opérait le petit monastère d’Agios Ioannis (Saint-Jean-Baptiste), dédié à la décapitation de ce dernier et célébré le 29 août. On discerne encore le dôme, des cellules de moines et des salles auxiliaires du monastère. Il est impressionnant que des moines viennent vivre dans un endroit aussi isolé et inhospitalier mais la raison principale est l'existence d'une source d'eau douce à proximité. A l'extérieur de l'église est planté un petit platane arrosé avec de l'eau de source.

 

 

Les îles Imeri et Agria (sauvage) Gramvousa se trouvent à l'extrémité nord-ouest de la péninsule. C’est sur l’île d'Imeri Gramvousa que se trouvent les ruines d'un château Vénitien datant de 1579. Malgré sa taille, il ne sera jamais impliqué dans une grande bataille. C’est en 1692, 23 ans après la chute d’Iraklio, que les Vénitiens le céderont aux Turcs. On y touve aussi des citernes.

 

Sur le cap de Korykon se trouvent les ruines de la petite ville romaine d'Agnion et d'un temple du Dieu Apollon.

 

Notons encore le mont Geroskinos culminant à une hauteur de 762 m.