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ELYROS

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Evaluation : **

Remarque : Site pas très bien identifié. Difficile de s'y retrouver.

Elyros était la ville la plus importante du sud-ouest de la Crète à l'époque dorique et romaine (VIIIe siècle av. J.-C. - IVe siècle après J.-C.). Les ruines sont conservées à 500 m du village de Rodovani au sommet de la colline Kefala avec des vues panoramiques sur la mer de Crète du Sud. La commune était desservie par deux ports : Syia (actuelle Sougia) et Lissos. L'emplacement exact de la ville a été vérifié par une inscription avec la phrase en grec « Gloire au peuple d'Elyros ».

Les Elyriens adoraient le dieu Apollon, la nymphe Acacallis (Akakalida) et leurs fils jumeaux Filandros et Fylakidis. Selon la tradition, après avoir tué Python, Apollon s'enfuit à Tarra (actuelle Agia Roumeli) où il s'accouple avec la nymphe Acacallis. De leur union sont nés les jumeaux Fylakidis et Filandros, qui ont été allaités par une chèvre. Par conséquent, les Elyriens envoyèrent un jour à l'oracle de Delphes une chèvre de bronze allaitant deux enfants.

Elyros était un centre industriel et commercial, célèbre pour la production d'armes, et frappait sa propre monnaie, attestant de son pouvoir. Les pièces représentent une chèvre allaitant les fils d'Acacallis et une abeille. D'Elyros est venu (selon une version) le poète lyrique Thalitas (VIIe siècle av J.-C.).

Après l'occupation de la Crète par les Romains, la ville a poursuivi son histoire vigoureuse pendant la période byzantine et abritait un diocèse avant d’être détruite par les Sarrasins. La découverte romaine la plus célèbre était la « Statue du philosophe » romaine qui est exposée aujourd'hui au musée archéologique de La Canée. La statue a été trouvée sur le site d'une basilique paléochrétienne (VIème siècle), dont le sol est conservé. Une église plus moderne et plus grande est un point de repère du site d'Elyros.

Autour du site archéologique d'Elyros vous verrez plusieurs grandes citernes, des traces de constructions, un aqueduc romain, une partie des remparts, un théâtre, et une koules turque (tour défensive). Autour de la commune, s'étend le cimetière communal. Dans une position voisine, près du village Moni, on peut encore visiter la tombe gréco-romaine en forme de pyramide.