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Ochia

 

Les ruines d'un château médiéval et d'une colonie sont situées à 3km au nord-ouest du village de Kakotari et sont appelées Kastro tis Ochia. Situé à la frontière des préfectures d'Achaïe et d'Ilia sur un massif montagneux appelé Kakotarovouni et plus communément Skiadovouni, le site est difficile d'accès et ne se visite qu'en Jeep ou à pied. Sous le château coule le Pinios qui un peu plus loin rejoint son affluent, la rivière Keresovitiko, c'est pourquoi le lieu est aussi appelé "Dipotamo".

Le nom d'origine de la colonie n'a pu être identifié mais en 1924, elle a été reconnue comme une colonie médiévale et non plus ancienne. Le nom traditionnel "Château de la Vipère" est alors enregistré pour la première fois, peut-être à cause des nombreux serpents sur le site. Le nom alternatif "Château d'Oria" est probablement un embellissement ultérieur par les habitants de la dénomination initiale qui sonne mal et une tentative de l'identifier avec le château d'Oria des chansons folkloriques. Les céramiques découvertes datent l'existence du château vers 1200 (période byzantine moyenne) et ne semble pas avoir été utilisé par les Francs. Au contraire, selon toutes les indications, elle aurait été abandonnée au début de la période franque.

Le village occupe une superficie d'environ 200m sur 200 au sommet et sur les pentes d'une colline conique escarpée. Au sommet, un bâtiment en arc (probablement une citerne) et une tour d'angle nord (construite sur de gros rochers) sont conservés. De là, toute la région était contrôlée jusqu'à la mer Ionienne.

Sur les versants, surtout du côté ouest du château, 450 ruines de bâtiments d'une hauteur de plus de deux mètres sont visibles. Les vestiges comprennent également des églises, un cimetière, 3 sources, 16 moulins à eau le long de la rivière et un vieux pont. En deux endroits, d'abondants restes de rouille révèlent l'existence d'une installation industrielle pour la fabrication d'outils ou même d'armes.

Le site est entouré d'une enceinte fortifiée qui était basse et assez bâclée sans mortier de liaison. La citadelle est située au sommet d'un rebord rocheux calcaire offrant une protection naturelle contre les pentes abruptes de tous les côtés. Il y avait deux entrées.

Sur les pierres de construction des maisons et surtout aux angles, on peut voir des sculptures avec des têtes en relief, des seins de femmes, des cyprès, des oiseaux, des croix, des danseuses et diverses autres représentations. Les maisons étaient couvertes d’une charpente de chêne et d’ardoises en pierre. Les habitants ont creusé des tranchées sous les maisons pour pouvoir ramper et s'échapper en cas de danger. La construction des bâtiments s'est faite en pierre sèche, à l'exception de l'église et de la citerne, pour la construction desquelles du mortier a également été utilisé.

Le château a fait l'objet de recherches et de fouilles.