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SAMARIA - SamariaV

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Evaluation : ***

Remarque : Beau mais trop touristique… Dans les environs, autres belles gorges aussi à faire !

C’est dans une forêt nationale protégée par l’état grec depuis 1962 (en raison de la richesse de la flore et de la faune) que l’on peut faire une balade à pied (de mai à octobre) à travers la plus longue gorge d'Europe (18 km). Elle commence à une altitude de 1340 m au plateau d’Omalos pour se terminer à la mer (possibilité de baignade à Agia Roumeli). On y a un sentiment de petitesse et de futilité de l’existence de l’homme. Il est possible de remonter une partie des gorges depuis Agia Roumeli et ce jusqu’aux “portes de fer”, la partie la plus étroite. On y voit vivre la célèbre chèvre sauvage de Crète appelée "Kri-Kri", ainsi que des oiseaux rares. Au sol poussent des fleurs sauvages et des herbes rares. Il y a l'eau courante partout et la lumière du soleil apparaît et disparaît, créant de belles colorations. Il est conseillé d'avoir de bonnes chaussures !!! Elle couvre une superficie de 48,5 km² et a des dimensions variant entre 2 à 40m de large et 250 à 600m de profondeur. Les doriens, au Ve siècle av. JC, la transformèrent en un centre religieux très influent en y fondant la cité-état de Tara à la sortie de la gorge côté mer. Ils construisirent également des temples et établirent l’Oracle d’Apollon au cœur de la gorge. Pendant la lutte crétoise pour la liberté, beaucoup de combattants y ont cherché refuge.

Rester dans la gorge durant la nuit n'est pas autorisé. Des guides y patrouillent constamment et sont toujours disponibles pour de l'aide. Le tabagisme n'est pas autorisé à l'intérieur du parc et l'arrêt pour une pose n’est seulement permis qu’aux aires prévues à cet effet (tous les 2 ou 3 km).

Xyloskalo signifie “escalier de bois” et est le point de départ de la promenade. Il y aurait 218 rondins en bois formant autant de marche entre le pavillon et le fond de la gorge. Au début du sentier, un escalier a été taillé dans la roche pour rendre possible le passage. On y trouve un pavillon touristique équipé d’un restaurant panoramique et de chambres à louer.

Le centre d'information du parc national de Lefka Ori est situé à l'entrée de la gorge. L'exposition se compose d'affiches sur le parc national des Lefka Ori (Montagnes Blanches) avec comme thèmes l’introduction au parc, le paysage - écosystèmes, la géodiversité, les habitats, la diversité animale et végétale et les activités humaines. L'exposition s'adresse à tous les visiteurs de la gorge, ainsi qu'à ceux qui atteignent Xyloskalo sans avoir l'intention de faire une randonnée dans la gorge, leur donnant l'occasion de se renseigner sur la région et d’éduquer. Il permet aussi aux écoles de vivre le territoire, d'entrer en contact avec le milieu naturel et les éléments naturels qui le composent. De plus, le centre accueille des expositions saisonnières avec différents thèmes dont certaines sur le réseau NATURA 2000 de Crète et les parcs nationaux en Grèce. À l'extérieur du centre d'information, un petit jardin botanique, un sentier botanique et des sites de loisirs ont été aménagés. L'objectif principal de celles-ci est de promouvoir, à travers l'éducation à l'environnement et les loisirs, la riche flore de la Crète montagneuse et notamment le massif des Montagnes Blanches, mais aussi de sensibiliser aux enjeux de protection et de gestion des montagnes de Crète.

Après 30’ de descente, on a la source appelée Néroutsiko. Autrefois, les Dieux, nymphes et demi-dieux y buvaient. 45’ plus bas, on a la chapelle d’Agios Nikolaos où les cyprès sont probablement les plus vieux de la gorge et dont le géant aurait plus de mille ans. Dans le village de Samaria, on trouve le logement du gardien du parc et une liaison téléphonique. Le village fut évacué en 1962 lorsque la gorge fut décrétée parc national. Les autorités ont restauré les bâtiments qui sont maintenant inhabités et offrent aux visiteurs une aire de repos ombrageuse munie de bancs et de tables. On y trouve 3 chapelles dont Ossia Maria, la plus vieille, construite en 1379 par les Vénitiens. Cette église byzantine est décorée de fresques. Son nom fut abrégé avec le temps en “Sia Maria” et “Sa Maria” pour être finalement prononcé Samaria. Le hameau et la gorge ont pris le nom de cette chapelle. Les deux autres chapelles sont Christos et Agios Georgios.

La famille Kalogerakis possédait le seul moulin à huile d'olive où les habitants de Samarie broyaient les olives. Il est étrange que les falaises autour de la colonie abritaient environ 2000 oliviers et nous en voyons encore beaucoup (la plupart d'entre eux ont été "noyés" par la forêt car le manque d'intervention humaine a complètement changé l'environnement de la gorge). Le moulin du village a été transformé en petit musée ignoré par la majorité des milliers de visiteurs qui traversent chaque année la gorge. C'est dommage mais le bâtiment qui l'accueille reste fermé à clé pour beaucoup de monde. Le bâtiment du moulin a deux étages communiquant par un escalier extérieur et intérieur. Au rez-de-chaussée, le visiteur verra de nombreux outils du moulin pour la production d'huile qui sont pour la plupart faites à la main et font partie des rares échantillons de ce type qui subsistent. Parallèlement à ces outils, nous verrons les outils de la vie quotidienne des indigènes pour l'apiculture, l'agriculture, l'élevage ou le travail du bois, et plus encore. Il existe également un endroit particulier avec des parties d'antiquités trouvées lors de diverses fouilles dans la gorge. L'étage abrite un vieux métier à tisser et les murs sont pleins de vieilles photographies représentant des habitants de la région. Le sol et le toit du bâtiment sont en bois de cyprès local.

Plus loin, on trouve la chapelle de Metamorphosis, localisée sur une terrasse dominant le torrent. Ce lieu a été considéré par les archéologues comme étant le siège de l’oracle d’Apollon établit par les Doriens au Ve siècle av. JC. Peu après la chapelle, on arrive aux “portes de fer”. A cet endroit, les deux versants opposés du canyon s’élèvent et se rapprochent. On est entre deux massifs murs rocheux, très abruptes, s’élevant de quelques centaines de mètres dans le ciel et formant à leur base un passage impressionnant de +/- 3 m de large. De toute la journée, le soleil n’y brille que quelques minutes. Le nom grec des “portes de fer” est “sidiroportes”. Peu après avoir franchi les limites de la gorge, à 30’ des portes, on arrive au village d’Agia Roumeli “le vieux” puis Agia Roumeli "la neuve". Cfr. la page dédiée à ce village.