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Agios Adrianos

Le nom original du village était « Katsigkri », issu du nom d'un Turc, le « Katsigkr Aga » qui, selon les témoignages des habitants, était propriétaire de toute la région. Après les Turcs, elle a été rebaptisée Agios Adrianos en raison de la chapelle homonyme. Le village offre de belles églises, un château de l'Antiquité et une maison-tour, cette dernière quoique assez délabrée.

Maison-tour

Dans le village se trouve une maison construite comme une solide forteresse de trois étages (rez-de-chaussée, 1er et 2ème) de plan presque rectangulaire. Son toit était composé de quatre versants couverts de tuiles. L'accès se faisait par une porte du côté sud au rez-de-chaussée, ce qui n'est pas si courant pour une maison en forme de tour, mais elle était protégée par des canonnières. Sa défense était renforcée par des meurtrières ouvertes à l'étage. Elle a subi ultérieurement plusieurs transformations. On peut la dater environ de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Si le bâtiment n’est pas rapidement restauré, il s'effondrera.

Paliokastro

Au sommet d’une colline rocheuse appelée "Paliokastro" (Vieux Château) ou "Château d'Adrien", à l'Est du village d'Agios Adrianos, se trouve un petit fort (fin du IVe siècle avant JC) construit en calcaire gris local suivant le système polygonal de maçonnerie. On y bénéficie d’une vue magnifique à 360 degrés. Il se compose d'un grand enclos mesurant 50m sur 26 et un poste de garde au point culminant de la colline. Le poste de garde carré, de 9,20m de côté. Un réservoir trapézoïdal de 3,15m de profondeur, enduit de mortier à l'intérieur, est conservé à l'angle sud-ouest de l'enceinte. Du côté ouest, la porte d'entrée, large de 0,95 m, conserve un linteau monolithique, à une hauteur de 2,10m. La fortification appartient à un réseau de fortifications de la période hellénistique, construits pour contrôler la voie terrestre reliant la cité d'Argos à Epidaure. Elle n'a pas été fouillée de manière systématique.

Églises Agios Adrianos et Natalia

L'église cruciforme d’Agios Adrianos se trouve près d'une forêt de pins et mérite une visite même si elle n’est pas souvent ouverte. On ne sait pas exactement quand elle a été construite, certains pensent en 1400, d'autres en 1743 mais un document rédigé en 1696 la mentionne déjà. Une inscription datant de 1400 sur les murs aurait disparu après deux incendies. Le sol est constitué de pierres témoignant peut-être de la période byzantine. Saint Andrianos, saint protecteur du village voisin, est considéré comme miraculeux et rassemble une foule de fidèles de toute la Grèce.

À côté des jolies portes de la chapelle se trouve un passage dont on pense que seul un petit enfant pourrait y passer. Cependant, jusqu'à présent, tous ceux qui ont osé le traverser y sont parvenus sans problème, quelle que soit leur taille et leur poids. On prétend que passer par cette ouverture est bénéfique pour toute personne visitant la chapelle. Cette ouverture est connue comme "le passage des vaillants possédant la foi".

Natalia est le nom de la petite chapelle située à côté de l'église.

Monastère Agios Dimitrios Karakalas

Le monastère s’appelait aussi "Xirokastelo", mais les habitants ne l'appellent plus ainsi. Le nom « Karakalas » semble provenir de la traduction turque du mot « Xerokasteli » qui est « Kouroukoule » transformé avec le temps par les locaux. C'est la plus plausible des nombreuses spéculations existantes sur son origine. La date exacte de sa fondation n'est pas connue, mais il existe une description de sa grande propriété en 1696. Cela suggère qu'il aurait probablement dû servir plusieurs siècles. Il joua un grand rôle dans différentes guerres et révoltes.

Au début du XIXe siècle, il a été en grande partie détruit par un incendie, et une partie des matériaux ont été utilisés pour la construction de la mosquée ottomane, plus tard « Maison d'État » dans la ville de Nauplie. En 1928, ses propriétés furent expropriées et distribuées principalement aux éleveurs dont les moutons paissaient dans la région. Malheureusement, en 1943, les Allemands incendièrent le monastère et en firent exploser une partie. En 1963, le monastère se transforme en monastère de femmes et c'est alors qu'une nouvelle ère commence à fleurir.

Selon les Archives générales de l'État, le caractère architectural du monastère est celui d'une forteresse en tant que grand complexe de bâtiments pouvant se défendre en cas de besoin. Les bâtiments du monastère étaient centrés vers l'intérieur et agrémentés d'arcs et de grandes loggias adjacentes.

Au centre de la cour se trouve le katholikon reconstruit en 1871 et mesurant 19 mètres sur 8. L'église catholique se caractérise architecturalement comme cruciforme inscrite avec une coupole. Un décor en céramique épouse la courbe des arcs.