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Pella

 

Evaluation : -

Remarque : Pas eu l'occasion de le visité lors de mon passage (fermé) mais semble intéressant sur photos

 

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Fondée au IVe siècle av. J.-C. pour être la capitale de l’état macédonien, Pella fut la ville natale de Philippe II et d'Alexandre le Grand. Elle a été conquise par les Romains en 168/167 av. J.-C. et a été finalement détruite par un tremblement de terre, probablement durant la première décennie du Ier siècle av. J.-C. A l'origine au bord de la mer, elle est maintenant localisée à 23 km à cause de l'assèchement du marais et du dépôt d'alluvions de 3 fleuves. Au Ier siècle après J.-C., ses habitants se sont installés à Nea Pella et les premières fouilles débutèrent en 1912-1913. De l'ancienne capitale des Macédoniens il ne reste que peu de choses. Pour l'essentiel, les vestiges que l'on découvre aujourd'hui remontent à la période hellénistique, plus exactement au règne de Cassandre (305-297). Cassandre succéda à Alexandre sur le trône de Macédoine, non sans avoir fait exécuter Roxane, l'épouse du conquérant, et leur jeune fils. Comme pour asseoir encore davantage un pouvoir qui lui était contesté, il fit pratiquement raser l'ancienne capitale des Argéades pour construire une ville nouvelle édifiée sur le plan hippodaméen (du nom de l'architecte Hippodamos de Milet qui préconisa au Ve s. av. notre ère le premier un plan de ville en damier, avec des rues se coupant à angles droits). Selon l'historien Tite-Live, la ville comprenait une cité défendue par une enceinte et une forteresse érigée sur l'île de Phakos, éminence naturelle dominant les marécages entourant à l’époque Pella et où les rois de Macédoine entreposaient leur trésor. Les fouilles ont corroboré en partie les renseignements de l'historien romain concernant cette île où les archéologues grecs mirent au jour quelques fragments de puissants murs d'époques classique et hellénistique. Pella comprenait semble-t-il deux acropoles. L'une d'elles est identifiée avec l'actuel village de Paléa Pella, l'autre est située un peu plus à l'Ouest en un lieu où les services archéologiques grecs ont découvert le palais (vaste cour sur laquelle donnent différentes pièces) qui est en cours de dégagement. On ne visite pas.

 

Situé sur une petite colline de la pleine, ancienne île de Phakos, cet habitat préhistorique à l’intérieur de fortifications était construit selon le plan «hippodamien» (visible près du canal, à l'Ouest d'un édifice circulaire et au Sud-Ouest d'un sanctuaire de Darron (Asklépeion)). Dotée de rues très larges et d'édifices imposants elle possédait sous la voirie un système d'adduction et d'évacuation des eaux de la ville. Les bâtiments avaient la forme typique de la maison grecque, avec une cour centrale (péristyle) bordée de portiques où s'ouvraient les pièces de réception avec le sol parfois pavé de mosaïque et les murs décorés avec de l'enduit. Au nord se trouvait l’étage où habitait la famille (accès par l'angle Nord-Est) tandis que la porte de la cour s'ouvre vers l'Est. Les maisons "de Dionysos" et "du rapt d'Hélène" sont des exemples brillants de la fin du IVe siècel av. J.-C. La première possède 2 péristyles dont le nord (dorique) a été conservé et restauré. Sur le sol des pièces de réception, les mosaïques représentent Dionysos et une chasse au lion tandis que dans le vestibule, ce sont des motifs géométriques. Le "Rapt d'Hélène » possède une grande colonnade dorique et un sol en mosaïque représentant entre autre une chasse au cerf… Des travaux de restauration aux murs et au péristyle ionique occidental de la maison de Dionysos ont été menés à bien dès 1957-1964 et en 1976, une colonne du péristyle de la maison à la mosaïque de l' « abduction de Hélène » a été reconstituée. Les vestiges ont été protégés sous des hangars et les découvertes exposées au musée archéologique de Pella.

Sur une colline à l'ouest se trouve l'acropole où l'on a exhumé des vestiges d'époque hellénistique découverts qu'en 1957. Ce vaste ensemble palatial (plus de 60.000 m²) comporte quatre complexes indépendants organisés autour d'une grande cour centrale ouverte à péristyle, des portiques... une grande citerne et des vestiges de bains dont les parties les plus anciennes datent du IVe siècle av. J.-C. Le propylon de l'entrée est situé dans la partie du sud du bâtiment. Le « clou » de Pella, ce sont les magnifiques mosaïques antiques, valant à elles seules le détour. Deux tombes macédoniennes furent également découvertes.

L’agora était située au centre de la ville sur une superficie de 7 ha avec une place centrale entourée d'une stoa derrière laquelle se trouvent quatre salles (probablement des magasins ou des ateliers). L'aile nord de l'agora avait un caractère plus officiel et plus administratif. A l'angle sud-ouest se trouvaient un édifice avec une cour à péristyle dorique servant d’archives à la ville et où des sceaux d'argile ont été découverts.

Le musée archéologique se trouve sur le site des fouilles et renferme des sculptures et des statues des époques classique et hellénistique, des idoles, de la céramique, des bijoux, etc. Mais il faut surtout le visiter pour les sept pavements en mosaïque, découverts au cours de la fouille de trois bâtiments et datant approximativement de l'an 300 av. J.-C. Composés de galets aux couleurs naturelles, ils représentent Dionysos sur une panthère (ou un léopard), une chasse au lion, une chasse au cerf, le rapt d'Hélène, soeur des Dioscures, par Thésée, une bataille d'Amazones, etc. On remarquera également des tuiles de maisons gravées au nom de la ville ou du propriétaire, un très beau chien en marbre du Ve s., une statuette en bronze de Poséidon, copie hellénistique du Poséidon de Latran, etc.

 

Les sanctuaires sont :

a) Le Thesmophorion (extrémité nord-ouest de la ville). Il possédait une enceinte circulaire, un autel au centre et des découpages sur le plancher (« megaron »).

b) Le sanctuaire d'Aphrodite, mère des dieux (terrain découvert au nord de l'agora). Il inclut un temple consacré probablement à la mère des dieux, des ateliers, des réserves, des salles de banquet etc.

c) Le sanctuaire de Darron (identifié par une inscription près du récent canal de drainage). C'est un terrain découvert comportant un temple, une fontaine, un réservoir et des puits.

 

A 2,5 km de Pella notons la fontaine dite "bain d'Alexandre" dont le réservoir fut construit avant la conquête romaine (il date dans son premier état de l'époque hellénistique). A proximité apparaissent quelques tombes macédoniennes.