WWW.GRECOMANIA.NET

La passion de la Grèce - Le site francophone le plus complet sur la Grèce

 

MATALA - Matalwu

Localiser sur carte (pop-up)

 

Evaluation : ***

Remarque : Je considère Matala comme une des beautés naturelles à voir en Crète. Mais Matala est hélas fort touristique.

 

Situé à l'intérieur d'une petite crique pittoresque du golfe de Messara à 71 km au Sud-Ouest d'Iraklio, c’est une bourgade assez grande avec des facilités touristiques. Port antique de Faistos et de Gortys, on y trouve des ruines des époques minoenne, grecque, romaine et de la première période byzantine (des traces de l'ancienne colonie peuvent être vues au fond de la mer) mais Matala est surtout connu pour ses grottes (habitations troglodytes) habitées en 6000 av J.-C. et ses rochers obliques avec strates rentrant en mer. Dans plusieurs grottes, des squelettes allongés dans des lits creusés ont été découverts (tombes des périodes grecque, romaine et du début du christianisme). Les années 1960 et 1970 apportèrent une affluence d'étrangers dans la région et les grotte attirèrent de nombreux hippies internationaux et d'autres voyageurs à l'esprit libre. De nos jours, le Service Archéologique protège les grottes clôturées. La plage de sable est demi-circulaire et fait 300m de long (parfois encombrée). Un sentier le long des rochers, vous emmènera vers la plage de "sable rouge" après 25 minutes de marche.

La petite église byzantine de la Panagia a été construite dans une grotte. On y trouve deux autels de marbre et des chapiteaux d'une église plus ancienne de la première période byzantine.

Matala possède un marché à l'atmosphère d'un bazar avec plusieurs portes de magasins s'ouvrant sur une rue couverte.

La vue de la plage est magnifique. On peut distinguer un peu plus loin les îles stériles de Paximadia, la chaîne de Sphakianes Madares et le légendaire mont Psiloritis. A approximativement 80 mètres en mer, il y a une grande roche noire connue sous le nom de Volakas. La tradition indique que c'est la pierre que le cyclope Polyphemus a lancé contre Ulysse après que ce dernier lui eu, un peu plus tôt, percé l’œil avec un pieu. En outre Homer dit que les bateaux de Menelaos ont été détruits sur cette roche noire lors de leur retour de Troie. Seulement six ont été sauvegardés, ceux avec un fond noir. La mer turquoise et le disque rouge du soleil qui se pose sur l'horizon créent une tonalité de couleurs qui évoquent des émotions originales. L'eau cristalline est invitante et idéale pour des sports nautiques.

Le Koules de Matala est situé sur la colline Kastri au-dessus de la célèbre plage. L'accès est très facile, car très proche du chemin menant à la plage rouge. Cette petite tour a été construite par les Ottomans après la période des grandes révolutions crétoises de 1866, lorsque plus de 100 tours défensives (koules) ont été construites dans toute la Crète. Le but était de contrôler la plage de Matala. Elle survit en ruines, mais les bases des murs et son plan sont encore visibles. Il est possible qu'avant la tour ottomane, il y ait eu une forteresse plus ancienne, car à proximité se trouvent les ruines d'un phare (fryktoria), endroit où ils allumaient un feu pour transmettre des signaux.

 

Histoire :

Matala était le port de Faistos pendant la période minoenne après la destruction de Kommos, et le port de Gortys pendant la période romaine où Gortys était proclamée capitale de la Crète par les Romains. Les Gortyniens ont occupé Matala en 220 av. J.-C. Les ruines de la ville antique sont encore visibles au fond de la mer, la ville ayant été innondée. Des fouilles archéologiques ont mis à jour quelques traces de palais construits par les nobles des villes antiques de Faistos et de Gortys. Il y a également une grotte connue sous le nom de "Brutospeliana" et dont la légende raconte qu'elle a été fréquentée par le Général romain Brutus. En raison de sa beauté naturelle exceptionnelle, Matala est devenu l'endroit de réunion des "enfants de fleur" en 1968. Bien que leur conférence n'ait pas eu lieu, ils ont été compensés par la beauté incomparable de la région qui diffère tellement du concept de la destruction et de la guerre.